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L'eau se fait rare
MOUZAIA
Publié dans L'Expression le 15 - 08 - 2006

Le meilleur de ses habitants, dont le nombre ne cesse d'augmenter, la reçoit tous les trois jours.
Les habitants de Baba Moussa, une localité située sur les hauteurs de Bouarfa, ne seront plus contraints à chercher de l'eau potable ailleurs et de la manière la plus pénible, puisqu'ils vont enfin en bénéficier à partir de leur domicile, et ce, après l'installation de conduites pour les alimenter de ce liquide ô combien vital.
Pour les mêmes habitants, qui ont mené le parcours du combattant durant toute leur vie pour ramener l'eau potable d'un peu partout, ne leur reste que le branchement de compteurs au niveau de leur domicile. «Nous attendons l'acquittement des citoyens pour le droit au branchement pour donner le feu vert à nos sous-traitants pour qu'ils entament l'opération de branchement», nous dira M.Arbaoui, directeur de l'Algérienne des eaux de la wilaya de Blida, un établissement qui est chargé de distribuer l'eau potable à 10 communes de la wilaya de Blida, dont Bouarfa, tandis que les 15 qui restent, sont alimentées par les APC. Par ailleurs, le programme de distribution de l'eau potable, assuré par l'Algérienne des eaux, se fait officiellement tous les jours, nous a fait savoir la même source, notamment au niveau du centre-ville de Blida, et ce, grâce à la bonne pluviosité de ces dernières années, exceptées à Beni Mered et Mouzaïa qui reçoivent respectivement cette denrée précieuse un jour sur deux et un jour sur trois. Certes, on voit rarement les enfants sillonner les différentes rues de Blida avec des jerricans à la main en quête d'eau. Toutefois, cela ne veut pas dire que le problème de l'eau est réglé, puisque certains quartiers et cités connaissent une perturbation relative à la distribution de l'eau potable, alors qu'officiellement, cette denrée y est distribuée quotidiennement. «Nous recevons l'eau qu'un jour sur trois, alors que l'Algérienne des eaux considère que nous en bénéficions tous les jours», nous dira un groupe de citoyens habitant la commune de Ouled Yaïch. Pour le directeur de l'ADE de Blida, qui alimente dix communes de la wilaya de Blida à raison de 85.000 m3/jour, ce «paradoxe» qui concerne plusieurs quartiers et cités, est dû à des facteurs «qui nous sont involontaires, notamment les fréquentes coupures de l'électricité, le gaspillage des citoyens, l'utilisation excessive et sans respect des normes des surpresseurs qui sont parfois branchés directement sur les canalisations ainsi que la vétusté des conduites. Tous ces derniers sont autant de causes qui font que l'eau n'arrive pas aux robinets de certaines cités, surtout les domiciles qui sont situés aux étages supérieurs, alors qu'à notre niveau, les vannes sont ouvertes», dira-t-il.
Tout en ajoutant qu'il faut à tout prix cesser de gaspiller l'eau et que le problème des fuites est un phénomène mondial et touche même les grandes villes du monde, à l'instar de Philadelphie aux USA où le pourcentage de ce phénomène est de 26%. «Nous avons testé des matériels dans des endroits névralgiques à Blida pour voir leur efficacité et leurs performances, et ce, afin de minimiser au maximum le problème des fuites.» Un autre paradoxe concerne cette fois-ci la commune de Mouzaïa puisque cette dernière, et malgré qu'elle soit appelée «la ville des eaux» pour ses sources minérales, souffre d'un manque flagrant d'eau potable où le meilleur de ses habitants, dont le nombre ne cesse d'augmenter, la reçoit tous les trois jours.
«La commune de Mouzaïa a connu dernièrement l'exploration de deux forages de 15 litres/seconde afin de mieux répondre à la demande de la population locale. La localité de Beni Mered, qui a connu la construction, ces dernières années, de plusieurs logements, connaît pour sa part un déficit en eau potable d'où un forage de 10 litres/seconde va être opérationnel dans les prochains jours», nous a fait savoir notre interlocuteur. D'autre part, des citoyens de la commune de Beni Tamou et habitant la rue Zedri continuent de souffrir le martyre à cause de l'absence d'eau potable dans leurs robinets et dont la gestion incombe à l'APC de la même ville. «Nous n'avons pas reçu l'eau depuis les années 90, et un forage au niveau de notre quartier devient indispensable pour qu'on puisse enfin avoir l'eau aux robinets et de ne plus avoir recours aux corvées qui ne cessent de durer», nous diront ces citoyens qui déplorent l'état anarchique des conduites d'eau potable au niveau de leur commune.
«La distribution de l'eau potable au niveau des 25 communes de la wilaya de Blida sera rattachée d'ici à fin 2007 aux services de l'Algérienne des eaux. De ce fait, nous invitons tous les promoteurs et entrepreneurs, qu'ils soient étatiques ou privés, à s'approcher, avant le lancement des travaux de construction, de nos services et de ceux de la direction de l'hydraulique, et ce, afin d'éviter les branchements anarchiques et de nous faciliter notre mission consistant à distribuer l'eau potable», nous informa le directeur de l'ADE de Blida. Avec cette nouvelle politique de la distribution de l'eau potable et qui concerne toutes les communes d'Algérie, suite aux recommandations des pouvoirs publics, les factures de l'eau seront donc plus «salées» dans la mesure où le consommateur d'eau potable aura affaire à une entreprise commerciale. Fini donc la différence des factures entre les abonnés à l'ADE et ceux des APC, puisque les tarifs forfaitaires appliqués par les mairies et qui tournent autour de 2000 DA l'année n'auront plus leur raison d'être, la prochaine année.
A titre d'exemple, les habitants de la commune de Beni Tamou payent actuellement un forfait de 2000 DA chaque année, alors qu'à Blida-ville, ses habitants payent en moyenne le même tarif, mais pour un bimestre seulement. Une différence qui n'existera plus au détriment des foyers alimentés par les APC. «La vie devient de plus en plus chère, mais que voulez-vous qu'on fasse, pourvu que l'eau coule tous les jours», nous dira un habitant de la localité de Zaouia, sise à Beni Tamou, qui souffre d'un manque flagrant en eau potable. Avec la tarification commerciale, les gens ne gaspilleront plus l'eau car cela portera préjudice à leurs porte-monnaies, rétorqua un cadre en retraite. Un autre problème de l'eau sévit dans la commune de Guerrouaou et il est relatif cette fois-ci à sa qualité, puisque les habitants de cette commune craignent pour leur santé et l'apparition des épidémies dans la mesure où l'eau qui coule dans leurs robinets est souvent «sableuse» et «jaunâtre», ce qui les a poussés à plusieurs reprises à lancer des SOS à leur APC qui est chargée de les approvisionner en eau potable. «C'est une grande aberration dans une commune qui abrite le siège de l'Ecole nationale de l'hydraulique, l'une des plus importantes en Afrique et dans le monde arabe, ainsi que l'Agence régionale des ressources hydriques», nous dira un médecin exerçant à Guerrouaou qui n'arrive toujours pas à expliquer la persistance de ce phénomène. Enfin, l'Algérienne des eaux de Blida se prépare, dès maintenant, pour la gestion et la distribution de l'eau potable à travers les 25 communes. Elle possède actuellement cinq agences commerciales (Grand-Blida, El Affroun, Oued El Alleug, Chiffa et dernièrement Mouzaïa) en attendant l'ouverture d'autres agences et la construction d'un nouveau siège au quartier du 13 Mai. Elle met à la disposition de ses clients un centre d'appel (025.40.77.77-025.40.53.88) pour différentes réclamations et doléances (mauvaise qualité d'eau, conduite bouchée, fuite, manque d'eau...). Le client n'a qu'à appeler ce numéro en cas de besoin, et surtout éviter à tout prix le gaspillage car, non seulement cette denrée est de plus en plus rare, mais la facture du consommateur risque d'être trop salée en ces temps où le fait de consommer de l'eau potable devient de plus en plus un acte «purement» commercial.


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