La corporation des journalistes algériens a « fêté », hier, dans la douleur et le chagrin, la Journée nationale de la presse, qui coïncide avec le 22 octobre de chaque année, depuis son institution en 2013. Le génocide perpétré contre les palestiniens à Ghaza occupée, par l'entité sioniste et la complicité de certain pays occidentaux qui se considèrent comme des pays de « vieille démocratie » et leurs médias, voués à la cause de l'impérialo-sionisme, n'ont pas permis à l'Algérie de célébrer la Journée nationale dédiée à la presse algérienne. D'ailleurs, le ministère de la Communication avait annoncé dans un communiqué avoir décidé de reporter la fête et la célébration de cette Journée consacrée aux journalistes algériens. Dans ce sens, la tutelle a souligné que «le ministère de la Communication annonce le report de la célébration de la Journée nationale de la presse, ainsi que de la cérémonie de remise du Prix du président de la République aux journalistes professionnels, prévue les 21 et 22 octobre 2023, en raison du danger et de la tragique situation en Palestine occupée, en particulier dans la bande de Ghaza, et en solidarité avec le peuple palestinien frère dans cette épreuve», lit-on dans le communiqué. Ce geste est un signe qui montre la profondeur des rapports algéro-palestiniens et l'engagement sans faille de l'Algérie à l'égard de la cause du peuple palestinien, qui subit quotidiennement les affres des bombardements de Ghaza par l'entité sioniste criminelle et ses alliés occidentaux, qui la soutiennent. La symbolique de la Journée nationale de la presse en Algérie s'inscrit dans le sillage de la célébration qui « coïncide avec le 22 octobre en commémoration de la parution en ce jour de l'année 1955 du tout premier numéro du journal Résistance algérienne, porte-voix du Front et de l'Armée de libération nationale ». C'est dire que cette date porte en son sein la symbolique de la résistance contre la domination coloniale et le combat pour la libération du pays. C'est un combat qui est similaire à celui que mènent les Palestiniens contre l'entité sioniste, qui occupe depuis 75 ans la Palestine en commettant des crimes contre l'humanité et des génocides à ciel ouvert. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rappelé plusieurs fois l'importance de la presse et son rôle prépondérant dans la consécration de la liberté d'expression et de la défense de l'intérêt national. À ce propos, il a rappelé que «dans un souci de renforcer davantage le rôle pionnier du secteur de l'information et de la communication, nous avons veillé à ce que nos engagements soient concrétisés sur le terrain, à travers la constitutionnalisation de la liberté d'expression et de la presse écrite, audiovisuelle et électronique. Nous avons aussi élargi les réseaux des stations de radiodiffusion à travers tout le pays, dans le cadre d'une approche inclusive, visant la promotion des médias et de la presse, par des réformes législatives et réglementaires sous-tendues par les nouvelles lois organiques sur l'information, l'audiovisuel ainsi que les presses écrite et électronique », a-t-il indiqué. L'Algérie célèbre la Journée nationale de la presse dans la douleur, étant donné que la situation en Palestine connaît un véritable drame à cause des massacres perpétrés par l'entité sioniste contre les populations de Ghaza. L'Algérie, à travers le report de la célébration de ladite journée, montre on ne peut plus clairement, que la cause palestinienne est portée concrètement dans le cœur et à travers des gestes palpables en termes de solidarité agissante et soutien clair et sans ambages. La corporation des journalistes mesure le sens du report et s'inscrit dans la même démarche des autorités politiques du pays qui ont décidé de reporter toutes les festivités, y compris celles qui commémorent la glorieuse révolution du 1er Novembre 1954. La presse algérienne est en train, à son tour, de revoir les clichés qui ont impacté la presse internationale, à l'aune des « démarcations » claires et limpides des grands médias occidentaux aux côtés de l'entité sioniste, en recourant à l'imposture et à la désinformation tous azimuts. Elle est consciente des enjeux qui se trament et des défis qui se dressent devant le pays. La bataille s'annonce très dure pour parer aux menaces qui ciblent le pays, à travers la guerre non-conventionnelle et qui s'intitule «La guerre de quatrième génération ». La communauté est appelée à s'adapter à cette nouvelle initiative pour contrer les fake news et la propagande du cercle impérialo-sioniste dans son entreprise visant la dislocation des Etats-nations.