Au moins 15 Palestiniens sont tombés en martyrs dans la nuit de lundi à mardi lors d'une frappe aérienne de l'occupant sioniste qui a visé la résidence de la famille Abou Shamala dans la zone de Zaweida au centre de la bande de Ghaza, a rapporté hier l'agence de presse palestinienne WAFA. Selon la même source, les avions de guerre ont également bombardé un bâtiment de quatre étages dans le quartier de Zaytoun, au sud est de Ghaza, faisant des dizaines de victimes. Le ministre de la santé a indiqué lundi que le bilan des victimes palestiniennes des bombardements sionistes dans la bande de Ghaza s'est alourdi à 8306 martyrs. Parmi les victimes figurent 3457 enfants et 2136 femmes, tandis que 21048 ont été blessées. De violents combats au sol, d'après le Hamas, sont en cours dans la bande de Ghaza, toujours soumise à des bombardements intensifs par l'armée sioniste, et à un siège qui selon la Cour pénale internationale peut constituer «un crime».»Empêcher l'acheminement de l'aide peut constituer un crime», a déclaré dimanche le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan, après s'être rendu au poste-frontière de Rafah, reliant l'Egypte à Gaza, où s'entasse l'aide internationale à destination des civils palestiniens.»Israël doit s'assurer sans délai que les civils reçoivent de la nourriture, des médicaments», a ajouté M. Khan. Le territoire palestinien, bombardé sans répit par l'armée sioniste depuis le 7 octobre, est aussi soumis depuis le 9 octobre à un «siège complet» qui prive sa population d'eau, de nourriture et d'électricité. Les appels se sont multipliés ces derniers jours pour laisser passer l'aide vers Ghaza, déjà soumis à un blocus israélien depuis 2007 et l'arrivée au pouvoir du Hamas. La Maison Blanche a fait état dimanche d'un appel du président Joe Biden à Benjamin Netanyahu dans lequel il «a souligné la nécessité d'augmenter immédiatement et considérablement le flux d'aide humanitaire». Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), 33 camions d'aide sont entrés à Gaza dimanche, soit le convoi le plus important depuis les premiers camions le 21 octobre. Au total 117 camions d'aide humanitaire ont pu entrer à Ghaza depuis cette date, selon un rapport quotidien publié lundi.»Une aide bienvenue» mais insuffisante, estime l'OCHA, qui craint «une nouvelle détérioration de la situation humanitaire désastreuse» et des «troubles civils». Sur le terrain, le mouvement islamiste palestinien a fait état dimanche soir de «violents combats (...) au moyen d'armes automatiques et antichars» dans le nord de Ghaza, où l'armée sioniste tente d'agir également au sol depuis vendredi soir. Des milliers de bâtiments ont été rasés dans ce territoire surpeuplé de 2,4 millions d'habitants, dont 1,4 million ont été contraints à se déplacer. L'entité sioniste a annoncé dimanche augmenter le nombre de soldats et l'ampleur de ses agressions dans le territoire palestinien, après avoir sensiblement intensifié ses frappes depuis vendredi. Le Hamas indique que plus de 8.000 personnes, majoritairement des civils, et dont près de la moitié sont des enfants, ont été tuées dans les bombardements sionistes depuis le début de l'agression. Selon le Croissant-Rouge palestinien, les abords d'un de ses hôpitaux ont été bombardés à plusieurs reprises, mettant en péril les patients et les milliers de civils venus s'y réfugier.»Nous avons reçu des menaces» sionistes pour «évacuer immédiatement l'hôpital al-Quds car il allait être bombardé», a déclaré le directeur de l'hôpital, Bachar Mourad.»Nous réitérons qu'il est impossible d'évacuer des hôpitaux remplis de patients sans mettre leur vie en danger», a écrit le chef de l'Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Face à l'insuffisance de l'aide humanitaire, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a mis en garde dimanche contre un écroulement de «l'ordre public» au lendemain du pillage d'entrepôts et de centres de distribution d'aide alimentaire. Alors que la communauté internationale redoute un embrasement régional, l'armée sioniste a agressé lundi plusieurs cibles en Syrie. Les tensions sont également fortes à la frontière libanaise, où les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre l'armée sioniste et des groupes armés pro-palestiniens, dont le Hezbollah.