Malgré l'absence des commerçants d'autres wilayas, les citoyens voient en cette quinzaine économique une bouffée d'oxygène pour atténuer le stress de 5 mois. Pour redonner à Béjaïa son image, l'APC a eu l'idée de renouer avec la quinzaine économique qui a débuté ce jeudi au niveau du boulevard de la gare, afin de permettre aux citoyens d'abord de se déstresser après les 5 mois mouvementés qu'a vécus la population. Cette foire permettra aussi aux familles de renouer avec les sorties nocturnes et de faire des emplettes en prévision de la rentrée scolaire. Par la même occasion les commerçants qui ont connu un bilan financier des plus désastreux à cause des événements qui ont secoué la région pourront renflouer leurs caisses. Lors de notre passage à cette braderie nombreux sont les commerçants qui ont répondu à l'appel et qui ont déjà étalé leurs marchandises, malgré l'assemblée générale tenue le 9 juin au TRB et où un des trois points inscrits à l'ordre du jour fut: «La non tenue de foire à Béjaïa» . Allusion à cette AG, les commerçants nous répondirent: «Circonstance oblige! Nous devons nourrir nos familles. Habituellement en cette saison nous avons déjà fait quelques économies. Mais depuis le mois d'avril nous ne faisons que des dépenses.» Pour notre part nous avons remarqué que contrairement à l'accoutumée les commerçants des wilayas limitrophes se sont fait porter absents cette fois-ci ,eux qui étaient nombreux à prendre part à cette manifestation. Comme pour les plages et les villes côtières de la région, les raisons de cette absence sont non seulement connues, mais aussi regrettées par les citoyens. Surtout que les prix affichés dès l'ouverture ne sont pas abordables pour les parents qui estiment que le commerçant de Béjaïa vend plus cher comparativement à celui des wilayas avoisinantes. Nous noterons que depuis une semaine se tient aussi une foire au niveau de la «Surface du lac» à Ihaddadène. Nombreux sont les citoyens qui nous répondirent à la question relative aux prix par l'adage du terroir «eli machrache, yate tezaha» (celui qui n'a pas acheté, se fait plaisir).