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Mehri raconte le Gpra
A L'OCCASION DU 42E ANNIVERSAIRE DE SA CREATION
Publié dans L'Expression le 17 - 09 - 2006

Le lien sémantique entre le 19 septembre 1958 et le 19 septembre 1988 devient inévitable lorsqu'on veut fixer des repères.
Ce lien n'a pas échappé à la vigilance de Abdelhamid Mehri, ancien ministre du 1er Gpra, qui évoquait hier, au Centre El Moudjahid, sur l'invitation de l'association Machaâl Echahid, le 42e anniversaire de la création du gouvernement provisoire. Pour l'orateur, il s'agit bel et bien de «la déclaration de la naissance de l'Etat algérien». L'idée est venue, lors du congrès de Tanger, qui a regroupé le FLN algérien, le Destour tunisien et l'Istiqlal marocain, rappelle-t-il. Mais il y avait de sérieuses craintes parce que le général de Gaulle avait engagé une stratégie pour isoler la Révolution algérienne, autant sur le plan interne qu'international, explique-t-il. Il avait décidé de retirer ses troupes du Maroc et de la Tunisie pour mieux étouffer la Révolution. Il y avait également deux thèses qui s'affrontaient. La première voulait un gouvernement restreint avec de larges prérogatives pendant que la seconde voulait un staff plus étoffé. Finalement, la seconde variante l'a emporté. Le Gpra, présidé par feu Ferhat Abbès, comptait 19 ministres dont 5 seulement sont encore en vie. Selon Mehri, l'Irak a été le premier pays à reconnaître le Gpra. Il l'a fait dans les secondes qui ont suivi l'annonce de la création du Gpra. Il a été suivi par l'Egypte, le Pakistan, la Libye, le Yémen, la Tunisie, le Maroc, l'Arabie Saoudite, etc. dans la même journée.
Le Gpra devait rendre compte au Cnra qui était l'instance législative. La répartition des portefeuilles s'est faite sur la base de l'équilibre géographique: 7 pour le centre, 3 pour l'ouest et 9 pour l'est, en intégrant les gens de l'extérieur ou les «historiques» que la France cherchait par tous les moyens à mettre «hors-jeu». Lamine Khène, qui était également ministre du 1er Gpra, raconte comment il a pris connaissance de la création du gouvernement. «J'étais au maquis de la wilaya II. Nous étions assis dans un gourbi à écouter la radio quand la composante du Gpra a été diffusée. J'ai appris que j'y figurais sans avoir été consulté, au même titre que mes compagnons du maquis», dit-il. La création du Gpra a changé fondamentalement la donne. Elle a permis à la question algérienne d'entrer de plain-pied dans l'arène internationale. Il faut dire que la situation était aussi propice au moment des faits. Le gouvernement devait se soumettre aux ordres du Cnra mais cette prérogative a été confisquée par la suite par le Bureau politique. La suite de l'histoire de la confiscation du pouvoir est connue. L'objectif du Gpra a été atteint. L'Algérie a acquis son indépendance quatre années plus tard. Mais, même si elle n'est pas reconnue par les historiens comme telle, la date du 19 septembre 1958 marque la naissance de l'Etat algérien.
Mehri la place devant le double anniversaire du 20 août, des événements du 11 décembre, du 19 mars et après le 1er novembre 1954 qui reste la date phare de notre histoire contemporaine. Khène estime qu'Alger, sous le khalifat de la Porte Sublime, avait reconnu l'Amérique mais que l'Amérique n'avait pas reconnu le Gpra en 1958. C'est dire que la géographie prend souvent le dessus sur l'histoire des peuples sans histoire.


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