Le modèle économique, celui qui repose sur la création des richesses est désormais à portée de main. Il a pour particularité de faire la part belle à l'innovation, aux start-up : un sceau apposé par le président de la République. La dépendance quasi totale de l'économie nationale à la rente pétrolière «est fatale pour l'intelligence et l'esprit d'initiative», avait déclaré le président de la République. Une phrase qui a signé le départ d'une nouvelle ère. Le train de la renaissance économique sera lancé. Les start-up en seront le fer de lance. Le message du premier magistrat du pays l'atteste. Abdelmadjid Tebboune a affiché, hier, sa forte volonté politique de développer les domaines de l'innovation et de relancer les start-up qui représentent un enjeu majeur dans l'ordre des priorités nationales tracées dans son ambitieux programme dans une allocution adressée à la Conférence africaine des start-up (African Start-up Conference) lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. L'accélération du rythme du développement économique, en mobilisant toutes les ressources nécessaires pour organiser ce secteur prometteur et accompagner les porteurs de projets dans les différentes étapes, en constitue une étape charnière. La valorisation de la formation dans de nombreuses spécialités liées à l'activité des start-up, y compris la création d'écoles spécialisées, et l'établissement de ponts de communication entre les centres de formation et de recherche d'une part, et le monde de l'entrepreneuriat, d'autre part, figurent parmi les mesures prises à cet effet. L'accent a été mis sur les plans mis en œuvre pour l'accompagnement et l'incubation de projets innovants. La création de pôles technologiques et le lancement de la plate-forme dédiée à la recherche, au développement et à l'innovation ouverte, ainsi que la mobilisation d'espaces pour la domiciliation des start-up, particulièrement, au sein des universités, outre la création de mécanismes spéciaux de financement et la garantie de nombreuses facilités pour encourager ce type d'initiatives, représentent à ce propos autant de leviers pour relever ce challenge. Les résultats réalisés, ces dernières années, par le secteur de l'économie de la connaissance et des start-up en Algérie, à travers la création d'un écosystème national catalyseur de l'initiative et de l'innovation, ayant abouti à la réalisation d'acquis qualitatifs en termes de création de start-up qui ont permis à l'Algérie d'occuper la place de leader au niveau continental, ont été, à cet effet, mis en exergue et salués par le chef de l'Etat. L'Algérie a franchi de grands pas dans le domaine des start-up, avait affirmé, le 5 août 2023, le président de la République, lors d'une rencontre avec des représentants des médias nationaux soulignant que l'objectif des pouvoirs publics consistait en la mise en place d'un climat favorisant l'émergence d'une génération d'entrepreneurs universitaires, capables de contribuer à la croissance économique de l'Algérie. L'Algérie, qui est partie «de rien» dans le domaine des start-up, de l'entrepreneuriat et de l'innovation, est, aujourd'hui, classée sixième ou septième en Afrique, avec environ 5000 à 6000 start-up, avait fait remarquer le chef de l'Etat. Une dynamique qui devrait s'accélérer avec l'entrée en jeu de l'Agence nationale de l'auto-entrepreneur et de la plate-forme qui a pour objectif de promouvoir l'entrepreneuriat au profit des jeunes créateurs qui sera lancée en janvier 2024. Elle doit permettre, notamment à un bon nombre de jeunes exerçant des activités lucratives dans le circuit informel d'intégrer la sphère économique légale. Ce nouveau cadre permettra d'introduire un nombre important de jeunes activant dans le secteur numérique et d'influences via les réseaux sociaux dans la vie économique, ce qui leur permettra de fournir leurs services en ligne, et de bénéficier, entre autres de la sécurité sociale. En d'autres termes : faire d'une pierre deux coups…