Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé hier suspendre, lui aussi, tout transit en mer Rouge, dans la foulée de plusieurs géants du transport maritime mondial vendredi et samedi, après les attaques des Houthis au Yémen. «Compte tenu de la détérioration de la situation sécuritaire du transport maritime en mer Rouge, BP a décidé de suspendre temporairement tous les transits via la mer Rouge», a indiqué le groupe dans une déclaration transmise aux médias.»La sûreté et la sécurité de nos collaborateurs et de ceux qui travaillent en notre nom sont la priorité de BP», a ajouté l'entreprise, qui dit aussi que cette pause sera constamment réévaluée «en fonction des circonstances à mesure qu'elles évoluent dans la région». Le danois Maersk, l'allemand Hapag-Lloyd, le français CMA CGM et l'italo-suisse MSC avaient fait savoir ces derniers jours que leurs navires n'emprunteraient plus la mer Rouge «jusqu'à nouvel ordre», au moins jusqu'à hier ou jusqu'à ce que le passage «soit sûr». Ces dernières semaines, les rebelles yéménites ont multiplié les attaques près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l'Afrique, et par lequel transite 40% du commerce international. Les Houthis ont prévenu qu'ils viseraient les navires naviguant au large des côtes du Yémen ayant des liens avec l'entité sioniste, en riposte à la l'agression barbare entreprise avec le soutien des puissances occidentales contre la population civile palestinienne dans la bande de Ghaza. Un navire norvégien, le M/V Swan Atlantic, a été touché hier, en mer Rouge, par un «objet non identifié», a indiqué son propriétaire, à l'heure où plusieurs géants du transport maritime mondial ont suspendu tout transit.» Heureusement les membres de l'équipage indien n'ont pas été blessés et le bateau a subi des dégâts limités», a indiqué l'armateur norvégien Inventor Chemical Tankers.