L'entité sioniste et ses alliés occidentaux ont lancé des ballons de sonde autour d'un prétendu déplacement de la population palestinienne de Ghaza vers des « rivages » européens. Ainsi, une télévision sioniste a même assuré que l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, démissionnaire de cette fonction en 2007, et désigné, par la suite, émissaire au Proche-Orient en charge de la mise en place des institutions palestiniennes. En visite auprès des dirigeants sionistes ces jours derniers, il aurait abordé avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son rival de « gauche » Benny Gantz, néanmoins membre du cabinet de guerre et faucon sioniste déclaré, au cours de discussions sur l'agression barbare en cours contre la population civile de Ghaza, le sujet d'une « réinstallation volontaire » des habitants de l'enclave dans certains pays européens. Le sinistre projet du nettoyage ethnique qui hante Netanyahu et ses complices sionistes trouve dans cette démarche matière à persévérer en vue d'un expansionnisme qui fait fi de toute considération morale et, plus grave, de toutes les résolutions des Nations unies. Selon la télévision sioniste qui a rapporté ces « discussions », Channel 12, Tony Blair aurait fait valoir ses atouts en tant qu'intermédiaire auprès de certains Etats arabes « modérés », c'est à dire normalisés par les sinistres Accords d'Abraham, pour obtenir la mise en œuvre d'une nouvelle Nakba totalement rejetée par les Palestiniens, dans leur ensemble. Devant le tollé que cette information a déclenché non seulement au Moyen-Orient mais également en Europe où l'extrême droite monte en puissance avec l'épouvantail productif de l'immigration et de l'islamophobie, l'ancien Premier ministre britannique vient de démentir formellement. IL n'aurait eu, assure-t-il, aucune discussion sur un déplacement forcé de la population palestinienne de Ghaza, durant ses entretiens avec Netanyahu et Gantz. Sa fondation, le Tony Blair Institute for Global Change, a même qualifié de « mensonges » les affirmations de la chaîne sioniste Channel 12, publiées, dit-elle, « sans aucun contact avec Tony Blair ou son équipe ». Elle a ensuite publié lundi soir un communiqué pour assurer qu' « aucune discussion de ce type n'a eu lieu » et que « Tony Blair n'aurait pas eu » ce genre de propos « car l'idée est erronée dans son principe. Les habitants de Gaza doivent pouvoir rester et vivre à Gaza », écrit la fondation. De son côté, la présidence palestinienne a rejeté « toute tentative suspecte » de nommer Blair ou quiconque pour déplacer les Palestiniens de Ghaza, « un acte condamnable », et elle a demandé au gouvernement britannique « de ne pas autoriser d'interférence dans le sort et l'avenir du peuple palestinien ». Comme aussi, elle a signifié que « Tony Blair n'est pas le bienvenu dans les Territoires palestiniens ». Toute cette agitation sioniste confirme les manœuvres du cabinet Netanyahu et de certains ministres tels que Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir pour jeter leurs griffes coloniales à Ghaza et en Cisjordanie occupée, alors qu'en décembre, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, et celui de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, ont mis en garde contre « des tentatives » de déplacer les Palestiniens vers l'Egypte, interdites par les conventions de Genève et le droit international.