Lors de la visite à Doha, le 19 décembre dernier, du secrétaire d'Etat américain à la Défense, Loyd Austin, un accord aussi conséquent que discret a été conclu entre les Etats-Unis et le Qatar, permettant à Washington de renouveler pour dix ans le contrat, arrivé à son terme, de la gigantesque base aérienne d'al-Udeid, dans le désert du sud-ouest de Doha L'information a été confirmée par des responsables américains de la Défense à CNN. Dans un contexte aussi explosif que celui induit par l'agression barbare sioniste contre la population martyre de Ghaza, la nouvelle revêt un sens tout particulier. C'est à partir de cette base que décollaient les avions de guerre américains qui bombardaient l'Afghanistan (de 2001 à 2021) ou l'Irak (de 2003 à 2011), entre autres. Au 91ème jour de l'agression sioniste à Ghaza, le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, devait prononcer hier un autre discours, le deuxième en 48h, depuis l'assassinat du numéro deux du Hamas, Saleh el-Arouri, dans une attaque de drone de l'entité sioniste, dans la banlieue sud de Beyrouth, mardi dernier. Quelques jours auparavant, le Premier ministre sioniste, Netanyahu, avait tenu une réunion avec les chefs du Mossad pour renouer avec les assassinats prémédités de dirigeants palestiniens, partout où ils se trouvent. Dans son intervention de mercredi dernier, le secrétaire général du Hezbollah a dénoncé ce qu'il a qualifié d' «attaque sioniste flagrante» contre la banlieue sud de Beyrouth, avec l'assassinat de Saleh el-Arouri. Il avait averti, en conclusion de son discours, que cela «ne restera pas impuni», ajoutant qu'il aborderait de manière plus détaillée, divers sujets, dans son discours de vendredi. Hier, il a confirmé que tous les crimes sionistes depuis le 7 octobre, ayant entraîné notamment la mort de 147 combattants du Hezbollah, «ne font que renforcer la détermination de la base militante» des mouvements de résistance à riposter en conséquence. Depuis deux semaines, la situation est explosive dans la région alors que l'armée sioniste y multiplie les attaques meurtrières. Le 25 décembre, un haut commandant de la Force Al Qods du corps des Gardiens de la révolution iranien, Razi Moussavi, est tombé en martyr à Damas. La tension est désormais à son comble à la frontière entre le Liban et l'entité sioniste où les obus pleuvent de part et d'autre tandis que les géants du transport maritime ont presque tous détourné leurs navires de la mer Rouge, après les attaques des Houthis solidaires de Ghaza. Hier, c'est au tour du danois Maersk d'annoncer le détournement de sa flotte par le cap de Bonne-Espérance pour éviter la mer Rouge, prenant acte d'un « risque considérablement élevé». Depuis le 18 novembre, 25 bateaux commerciaux circulant dans le sud de la mer Rouge et dans le golfe d'Aden ont été attaqués. Mercredi, 12 pays ont menacé les Houthis de graves conséquences au cas où leurs attaques continueraient alors que les Etats-Unis ont mis en place une nouvelle coalition internationale pour «protéger le trafic maritime», notamment le passage des bateaux à destinations de l'entité sioniste. 12% du commerce mondial transitent pas le passage de la mer Rouge.