L'ambassadeur de la République tchèque à Alger, Jan Czerny, a effectué, hier, une visite de courtoisie à L'Expression où il a échangé de plusieurs sujets avec des responsables du journal. Des débats a émergé le constat de la faiblesse de la coopération entre l'Algérie et la Tchéquie. «On s'est oublié», a affirmé le diplomate de 57 ans, qui a regretté l'insignifiance des visites de ministres algériens à Prague et de ministres tchèques en Algérie. De 2011 à 2022, il n'y a eu qu'une seule visite d'un ministre algérien en Tchéquie et une autre d'un ministre tchèque en Algérie. Pourtant les deux pays sont liés par une forte amitié et un «fond» historique solide. Le diplomate en rajoute un autre élément devant permettre à la coopération algéro-tchèque de se donner de bonnes perspectives. «Des sociétés tchèques sont intéressées pour investir en Algérie et concrétiser des partenariats avec leurs homologues algériennes», a-t-il dit. «Pour y arriver, nous avons besoin de cadre et de canaux de coopération au niveau des ministères», a soutenu le diplomate tchèque. Concernant les secteurs qui intéressent Prague, il a cité le domaine des énergies et du gaz, ainsi que celui des transports, tout en évoquant, plus tard, des idées de coopération culturelle. Et si l'hôte de L'Expression n'a pas caché sa déception au vu de la faiblesse de la coopération entre les deux pays, il n'en demeure pas moins optimiste pour l'avenir. D'autant plus qu'entre fin 2023 et début 2024, il y a eu des échanges qui peuvent déboucher sur des résultats positifs. La plus récente est la visite effectuée par le ministre des Transports, Mohamed El Habib Zahana, en Tchèquie. Avec son homologue tchèque, Zahana a abordé la promotion de la coopération bilatérale dans le secteur. Les deux parties ont passé en revue les différentes opportunités de coopération bilatérale dans le secteur des transports, notamment aérien, en examinant le projet d'accord aérien entre les deux pays. Le ministre a eu lors de son séjour à Prague, des rencontres avec des responsables de la Chambre de commerce de la République tchèque et nombre d'opérateurs économiques activant dans le domaine des transports. Auparavant ont eu lieu à Prague les travaux de la 5e session des concertations algéro-tchèques. Ils ont été coprésidés par le secrétaire général (SG) du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Lounes Magramane et par le secrétaire d'Etat du ministère tchèque des AE, Radek Rubes. Il a été question des différents domaines de coopération en cours, d'autant plus qu'il a été convenu de l'importance de leur soutien, notamment dans les secteurs prometteurs. De même, il a été convenu de «la nécessité d'aller de l'avant dans la concrétisation des priorités de coopération pour la prochaine étape, notamment la tenue de la prochaine session de la Commission mixte économique, d'oeuvrer à l'organisation du forum d'hommes d'affaires et de consolider le cadre juridique de la coopération bilatérale». De son côté, le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, a tenu des réunions avec plusieurs responsables et hommes d'affaires durant la visite de travail qu'il a effectuée en République tchèque au mois de mai dernier où il a examiné les opportunités de coopération bilatérale dans les domaines en lien avec le secteur. Ces rencontres ont permis d' «examiner les opportunités de coopération bilatérale dans le domaine des start-up, des microentreprises, de l'innovation et de l'économie de la connaissance, ainsi que les questions relatives à la transition technologique». Par ailleurs, il a été procédé, au mois de janvier, à l'installation du groupe parlementaire d'amitié Algérie-Tchéquie. Objectif: renforcer les relations entre les deux pays, notamment au niveau parlementaire. Des échanges qui peuvent donner un coup d'accélérateur à la coopération entre les deux pays.
