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Qu'est-ce que l'indépendance au XXIe siècle?
De tous les dangers, les défis du prochain quinquennat
Publié dans L'Expression le 04 - 07 - 2024

«Ceux qui, pieusement, sont morts pour la patrie Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie. Entre les plus beaux noms, leur nom est le plus beau. (...) La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau!» Victor Hugo.
Cette phrase du grand poète antillais Aimé Césaire résume, à elle seule, les errements des jeunes pays à l'indépendance. Chacun, à sa façon, a traversé les décennies avec plus ou moins de réussite. L'Algérie n'échappe pas à cette loi d'airain. Indépendamment de la dimension politique. Cependant, si nous devons retenir dans ces 62 ans d'existence de l'Algérie indépendante, c'est la période 1965-78, une vision et une planification, avait permis à l'Algérie de se battre avec très peu de moyens, de rares élites qui n'avaient que leur compétence et le feu sacré de voir son pays réussir. Ce fut sans conteste, si on est de bonne foi, un exemple de combat modèle. J'en avais rendu compte dans plusieurs de mes contributions, notamment dans le texte: «Si Boumediene revenait parmi nous» (1)
L'Algérie du quinquennat actuel
Il faut savoir que de 1965 à 1978, l'Algérie a eu en tout et pour tout près de 22 milliards de dollars de rente pétrolière et nous étions dépendants du pétrole pour une très faible part. Le tissu pétrochimique actuel date de cette époque! Plusieurs gouvernements se sont ensuite succédé pour arriver au gouvernement du président Tebboune qui n'eut pas la tâche facile. Nous allons brièvement rapporter les actions réalisées par le gouvernement, et ce qui devrait être réalisé, de notre point de vue, dans le prochain quinquennat. Où en sommes-nous actuellement dans ce siècle de tous les dangers?
Le «monde» est devenu profondément anxiogène. Le nouvel ordre économique plus juste auquel avait appelé à la tribune de l'ONU n'est toujours pas en place; au contraire, la lutte est pour l'Occident d'imposer le statu quo. L'Occident est plus arrogant que jamais, un monde plus juste est, pour le moment, encore une utopie. Ce qui arrive aujourd'hui à Ghaza est une tache à la face des nations, ce qu'Israël a fait relève d'une Shoah continue avec des pays arabes tétanisés. En clair, c'est la guerre dans toutes ses dimensions, économiques, religieuses (l'islam est devenu le Satan de l'Occident) mais aussi scientifiques, technologiques, cybernétiques et, enfin, militaires. Nous devons miser sur la science si nous voulons «exister».
L'Algérie est à quelques mois d'une échéance cruciale. Il est important qu'elle ait en tête les défis qu'elle aura à affronter dans le prochain quinquennat. S'il faut se féliciter de certaines actions positives, qu'il faudra bonifier, il n'en demeure pas moins que des actions prévues n'ont pas pu être concrétisées. Il est bon de rafraîchir la mémoire afin que nul n'oublie. Les espérances promises par le Hirak, chacun de nous les revendique mais la réalité de la gestion du pays a nécessité de sérier les priorités des priorités. Qu'on le sache, l'année 2020 a été difficile, et la rente pétrolière a été la plus faible de la décennie de 20 milliards de dollars alors que les dépenses, même comprimées, dépassaient les 40 milliards de dollars. De plus, nous avons vécu pendant près de 20 mois les affres du Covid-19 et qui, avec le dévouement de tous, a permis de réduire la mortalité. Tout était à faire parce qu'il fallait faire ramener la confiance en assurant avant tout l'approvisionnement multiforme des citoyennes et citoyens, faire fonctionner le système éducatif avec 12,5 millions d'élèves, la santé...
Les chantiers du prochain quinquennat
Parallèlement, il fallait faire fonctionner «la machine». Au-delà du fait que globalement les pénuries structurelles ou provoquées ont été jugulées. De même, les institutions ont fonctionné; ce sera le cas de l'Education où plus de 10 millions d'élèves on rejoint l'école ou le lycée. Chaque année, le nombre de bacheliers devient important; environ 300 000 diplômés dont un nombre de filles plus important avec un bémol; le baccalauréat mathématiques est le parent pauvre moins de 3% à comparer avec la moyenne mondiale de 20%. Dans le même ordre, des chantiers importants ont été ouverts visant à donner les moyens à l'Algérie d'arriver à une relative indépendance technologique et alimentaire. Dans cet ordre, la mise en chantier de 3000 MW solaire est une performance à mettre à l'actif du ministère de l'Energie et de Sonelgaz dont les compétences techniques sont à signaler.
Pour la première fois depuis plus de quarante ans, une volonté nette de développement de l'autosuffisance est affirmée. Elle rejoint l'ambition du président Boumediene dans les années 1970 avec les dizaines de sociétés qui ont été créées et dont il ne reste que les deux grandes, Sonatrach et Sonelgaz. Le néolibéralisme est passé ensuite, faisant de l'Algérie un bazar. Une manne insolente 1999-2019 de 1 000 milliards n'a pas permis de construire du pérenne si ce n'est le développement du système éducatif dans sa dimension quantitative.
En fait, un nouveau monde est en train de se dessiner, et l'Algérie a dû s'adapter. C'est un fait, l'Algérie ne peut continuer à consommer de cette façon avec 1 milliard de mètres cubes par semaine! Il y a nécessité de mise en place d'un modèle énergétique flexible pour arriver à 50% d'énergie renouvelable d'ici 2035. Avec l'électricité verte, nous produirons aussi de l'hydrogène vert qui pourra remplacer le gaz naturel à partir de 2030. Le quinquennat actuel a donné une espérance au développement du pays. Mais les chantiers de Gara Djebilet, projet phosphate, Transaharienne électrique, Port central de Hammadia, aciérie de Béchar, métaux Pb Zinc, agro-industrie sont autant de chantiers à faire aboutir absolument. La mise en oeuvre d'un chantier porteur de développement que celui de la Transsaharienne électrique permettra de donner une réelle dimension au transport, en créant des villes nouvelles avec la disponibilité de l'eau et la production progressive de l'électricité solaire.
Le système éducatif devrait être amélioré
En fait, un nouveau monde est en train de se dessiner, celui de la technologie. L'Algérie se bat pour une transition multidimensionnelle pour faire émerger l'Algérie nouvelle, celle de l'intelligence et du savoir à l'actif du gouvernement. La création des deux écoles de mathématiques et d'intelligence artificielle à Sidi Abdallah est une rupture que nous saluons car elle consacre dans ce XXIe siècle de tous les dangers la prééminence nouvelle de la science. Le monde a changé, les hommes passent mais l'Algérie millénaire et ses enfants sont toujours là. Il peut s'avérer nécessaire graduellement de faire passer des réformes rendues nécessaires par la marche d'un monde de l'intelligence. On le voit, l'Algérie devra plus que jamais compter sur ses enfants. Pour cela, il est nécessaire d'expliquer pédagogiquement aux citoyens les enjeux. Il y a un train à prendre, celui de la modernité, du développement scientifique et technologique. Nous allons relever ce défi, en formant graduellement des dizaines de milliers d'ingénieurs si on veut rejoindre le train des Brics. Il s'agit des fondations d'une Algérie nouvelle qui aura fort à faire dans un environnement impitoyable où seul le savoir compte. Le chemin vers l'excellence est un itinéraire difficile mais c'est le prix à payer pour de bonnes défenses immunitaires. Gloire à nos martyrs! Bonne Fête de l'indépendance aux Algériennes et Algériens qui devraient retrouver le feu sacré des pionniers de l'indépendance.


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