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Les régimes sahéliens actent le divorce avec la Cedeao
Pour leur premier sommet
Publié dans L'Expression le 07 - 07 - 2024

Les régimes militaires au pouvoir au Burkina, au Mali et au Niger ont fait un pas de plus vers le divorce avec le reste du bloc ouest-africain, à l'occasion d'un sommet à Niamey où ils doivent acter la création d'une confédération entre leurs trois Etats. Ce sommet rassemble pour la première fois les présidents de l'Alliance des Etats du Sahel (AES), une organisation créée en septembre 2023 qui réunit le Mali, le Burkina et le Niger, où des militaires ont pris le pouvoir par des coups d'Etat entre 2020 et 2023 et qui font tous face à des violences terroristes récurrentes. Ces trois pays ont annoncé, en janvier, leur départ de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), une organisation qu'ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture. Et ils ne semblent pas disposés à faire marche arrière. Hier, en ouverture du sommet, le chef du régime militaire nigérien, Abdourahamane Tiani, a affirmé que les peuples de leurs trois pays avaient «irrévocablement tourné le dos à la Cedeao».
Le général Tiani s'exprimait devant ses homologues burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, et malien, le colonel Assimi Goïta. Les trois hommes, tous vêtus de leurs habits militaires, se sont rendus vers 13h (12h GMT) au centre de conférences de Niamey où le sommet se tient sous haute sécurité. Le général Tiani a appelé à faire de l'AES une «alternative à tout regroupement régional factice en construisant une communauté souveraine des peuples, une communauté éloignée de la mainmise des puissances étrangères». Les relations AES-Cedeao se sont considérablement détériorées à la suite du coup d'Etat du 26 juillet 2023 ayant porté le général Tiani au pouvoir. La Cedeao avait alors pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger et menacé d'intervenir militairement pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions. Les sanctions ont depuis été levées, en février, mais les relations entre les deux camps restent glaciales, malgré des appels de certains présidents - sénégalais et mauritanien notamment - à renouer le dialogue.
La Cedeao doit tenir aujourd'hui un sommet de ses chefs d'Etat, à Abuja, où la question des rapports avec l'AES sera au menu des discussions. «L'AES constitue le seul regroupement sous-régional efficient dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la Cedeao ayant brillé par son déficit d'implication dans cette lutte», a également déclaré le général Tiani hier. Avant lui, le capitaine Traoré avait estimé que l'Afrique continuait de «souffrir du fait des impérialistes». «Nous mènerons une guerre sans merci à quiconque osera s'attaquer à nos Etats», a-t-il ajouté. Assimi Goïta avait, de son côté, appelé à faire de l'AES «un modèle de coopération et d'intégration sous-régionale» et assuré que les armées des trois pays «opèrent en totale complémentarité face aux attaques terroristes». Début mars, Mali, Burkina et Niger avaient annoncé la création d'une force conjointe antijihadiste, dont les contours et les effectifs n'ont pas été précisés. Ce sommet doit consacrer la transformation de cette alliance en confédération. Le projet avait été finalisé par les ministres des Affaires étrangères en mai, mais doit encore être adopté par les chefs d'Etat des trois pays, qui abritent quelque 72 millions d'habitants. Les pays de l'AES ont fait de la souveraineté une ligne directrice de leur gouvernance. Ils ont tour à tour chassé les soldats français engagés dans la lutte antiterroriste de leur sol et se sont tournés vers d'autres pays comme la Russie, la Turquie et l'Iran, qu'ils qualifient régulièrement de «partenaires sincères». Ils font face depuis des années à des violences terroristes meurtrières, en particulier dans la zone dite des «Trois Frontières», où des groupes liés à Al-Qaïda et l'Etat islamique tuent civils et soldats dans des attaques et entraînent le déplacement de millions de personnes. Hier, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a alerté sur le fait que ce sommet intervient «dans un contexte difficile pour les médias» dans les pays de l'AES, où plusieurs journalistes ont été arrêtés ces derniers mois, au Mali et au Burkina notamment. «Ce sommet ne doit pas occulter la question des libertés fondamentales de plus en plus réprimées depuis l'arrivée des militaires au pouvoir», estime Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.


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