Une nouvelle attaque de l'armée sioniste a visé hier matin le camp des déplacés d'El-Mawassi, au sud de la bande de Ghaza, faisant 71 martyrs et plus de 289 blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Le ministère de la Santé a diffusé un communiqué relayé par les médias dans lequel il a vigoureusement dénoncé «un massacre odieux de l'occupation contre des citoyens et des déplacés dans la zone d'Al-Mawasi de Khan Younès». L'agence de presse palestinienne, Wafa, a indiqué pour sa part que l'aviation sioniste a lancé plusieurs raids au cours desquels cinq missiles ont ravagé la zone d'Al-Mawasi, où se sont réfugiés des milliers de déplacés palestiniens. La défense civile de Ghaza a précisé que de nombreux Palestiniens se préparaient à la recherche de provisions d'eau. Quant aux médias, ils ont confirmé que l'armée sioniste a «directement ciblé» la Défense civile et le ministère de la Santé, puis les secouristes accourus aussitôt pour tenter de sauver les blessés. C'est ainsi que l'hôpital de campagne koweïtien et l'établissement médical Nasser sont submergés de blessés, racontent-ils. «Il reste de nombreuses dépouilles de martyrs éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l'on ne peut atteindre en raison des tirs intenses de l'occupation», a déploré Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile, constatant qu'il s'agit bel et bien d'un «nouveau massacre». La zone côtière d'Al-Mawasi, située entre Rafah et Khan Younès, avait été présentée comme «zone humanitaire» par l'armée sioniste, qui la qualifiait de «zone sûre» pour y contraindre les Palestiniens à un enième déplacement. Ils sont dès lors plus de 75 000 réfugiés à s'y abriter malgré les raids de l'aviation sioniste qui se sont abattus sur Rafah depuis mai dernier, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les conditions de survie, disent les agences onusiennes et les organisations humanitaires, y sont absolument effroyables. Vendredi, le ministère de la Santé du gouvernement de Ghaza avait indiqué que 32 Palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, sont tombés en martyrs dans les attaques sionistes et transférés vers des hôpitaux de la bande de Ghaza, au dixième mois d'une agression barbare à laquelle la CIJ a ordonné de mettre fin mais en vain. Pendant ce temps, le gouvernement extrémiste de Benjamin Netanyahu et son allié inconditionnel américain relancent des négociations pour, disent-ils, «tentent d'avancer vers un cessez-le-feu et une libération des prisonniers» sionistes, d'un côté, et palestiniens de l'autre sans que, pour autant, il soit vraiment question d'un arrêt définitif du génocide mené ouvertement par l'armée sioniste dans les territoires palestiniens illégalement occupés. Le même jour, les médias ont compté «plus de 70 attaques meurtrières» de l'aviation sioniste dans plusieurs endroits de l'enclave palestinienne, mais surtout à Ghaza-ville, au camp de Nuseirat (dans le centre de la bande de Ghaza), à Khan Younès et à Rafah (dans le sud). L'attaque contre le camp d'Al-Mawasi, hier, est vivement dénoncé par l'URWA qui rappelle qu'environ 1,5 million de déplacés y sont réfugiés. A l'hôpital koweïtien de Rafah, le directeur Suhaib al-Hams a souligné que la majorité des blessés sont dans un état grave, certains nécessitant des amputations. Il a qualifié auprès des médias la situation de «vrai désastre qui survient en plein effondrement du système de santé», d'après un communiqué. Depuis une semaine, quatre écoles abritant des déplacés ont été visées durant les quatre derniers jours par les attaques sionistes, faisant au moins 49 martyrs, auxquels s'ajoutent les 71 d'Al-Mawasi. Et l'armée sioniste continue de raconter qu'elle «cible des terroristes». Elle poursuit une guerre génocidaire aérienne et terrestre qui a fait depuis huit mois 38.443 martyrs, en majorité des femmes et des enfants. Elle a également tué 159 journalistes, hommes et femmes, depuis le début de la guerre génocidaire contre Ghaza. Avec un cynisme rare et une mauvaise foi proverbiale, l'entité sioniste ressasse le discours selon lequel elle prétend viser, à chaque fois, de hauts responsables du Hamas. Mais les faits viennent, sans cesse, balayer ses mensonges et ses déclarations éhontées, plusieurs massacres successifs ayant été commis sciemment au cours de cette semaine, faisant plusieurs centaines de martyrs, preuve d'un mépris sans borne des mesures exigées par la Cour Internationale de Justice.