Face au risque d'importation de la variole du singe ou Mpox, le maître- mot demeure la prévention. De ce fait l'instruction du ministère de la Santé relative au renforcement du dispositif organisationnel, de surveillance, d'alerte et de riposte face à la menace du virus reste en vigueur,. notamment au niveau des postes de contrôle aux frontières et des hôpitaux et autres structures de santé. Rappelons à ce propos que pas moins de neuf hôpitaux de référence ont été identifiés par le ministère de la Santé pour couvrir tout le territoire national, en cas d'urgence et de notification. Finalement, toutes les modalités organisationnelles de prévention, de diagnostic et de prise en charge de tout cas suspect de variole du singe depuis sa détection jusqu'à sa prise en charge, sont scrupuleusement édictées par les autorités sanitaires. Pour parer à toute éventualité, la vigilance est maximale au niveau des postes de contrôle sanitaire aux frontières (CSF). Ã ces endroits névralgiques, les professionnels de santé sont appuyés par des moyens matériels qui leur permettent de mener à bien leur mission. Ils sont assurés de la disponibilité des équipements de protection individuelle (EPI), thermomètres frontaux, caméras thermiques... Ã ce niveau, il s'agit, en fait, de procéder à l'identification des voyageurs en provenance des pays touchés par l'épidémie en collaboration avec les services de la Police aux frontières. Il est également question d'effectuer un examen clinique pour tout voyageur suspect en provenance d'un pays touché par l'épidémie. Toute personne répondant à la définition du cas suspect sera acheminée, par le personnel habilité, vers les hôpitaux de référence dans les conditions d'isolement requises. L'on veille enfin à maintenir une collaboration et une coordination étroite et constante avec l'ensemble des secteurs exerçant au niveau de ces points d'entrée. Notons que le dispositif de surveillance et d'alerte mis en place par le ministère de la Santé prévoit d'assurer la protection des blouses blanches et d'adapter les mesures de prévention et de lutte. Il est recommandé en outre de notifier tout cas suspect probable ou confirmé en urgence par les moyens les plus rapides à la direction générale de prévention et de promotion de la santé (Dgpps) et à l'Institut de santé publique (Insp). L'on rappelle donc que la variole du singe est «une maladie virale» et qu'elle «se transmet à l'homme par contact avec une personne, un animal ou un objet porteur du virus», d'où la nécessité pour tous de respecter «les règles d'hygiène individuelle et collective, notamment le lavage des mains». Le ministère de la Santé qui a réuni la sous-commission multisectorielle nationale des points d'entrée du Règlement sanitaire international (RSI) pour une évaluation du risque de cette maladie, suite à la déclaration du directeur général de l'OMS relative à la variole du singe, comme étant «une urgence de santé publique de portée internationale», a fait état de «la disponibilité des moyens pour faire face à l'introduction éventuelle de cette maladie dans le pays», tout en assurant qu' «aucun cas de variole du singe n'a été enregistré sur le territoire national, qu'il soit local ou importé». Il est également souligné qu'après avoir «passé en revue la situation épidémiologique mondiale et régionale et les modes de transmission de la maladie, les membres de la sous-commission ont déclaré que le risque demeure faible dans la population générale. Néanmoins, la vigilance doit rester de mise», sachant que la plupart des cas confirmés dans le monde «sont importés à partir des zones endémiques des pays d'Afrique». De ce fait, le même département a annoncé «la mise en place d'un dispositif de surveillance et d'alerte au niveau national, notamment à travers le renforcement de la surveillance des cas par l'activation du dispositif de veille au niveau des points d'entrée et la détection rapide des cas par le personnel médical et l'information et la sensibilisation de la population générale».