L'automne s'annonce précoce. à la mi-août déjà, le changement de temps restait perceptible. Parfois, comme hier et avant- hier, il pleuvait, de façon intermittente. Ce n'est pas le cas dans le sud de la wilaya, notamment dans la daïra de Bordj Kreis, où les intempéries ont été fort abondantes. Selon la Protection civile où nous nous étions rendus dans la matinée, c'est au niveau de oued Ksena que leurs effets ont été les plus sensibles. Le niveau de ce cours d'eau, généralement tranquille pendant la saison des pluies et à sec pendant l'été, a vu soudain ses eaux grossir et son lit déborder, provoquant des inondations chez les riverains. Heureusement sans faire de dégâts notables. Mais tout de même assez inquiétants pour justifier le déplacement du wali sur les lieux. Ces signes météorologiques (comme la Lune qui s'entoure d'un halo blanchâtre pendant la nuit (plus le cercle est proche de son centre qui est la Lune et plus les pluies sont proches, par exemple), n'ont pas manqué, ni échappé à l'observation de ceux qui possèdent des connaissances dans le domaine de la terre. Quant à ces précipitations, fort précoces, comment les agriculteurs échaudés par deux années de sécheresse sévère n'y verraient-ils pas un signe qui augure d'une bonne année? Des pluies précoces rendraient la terre plus meuble pour les labours et plus réceptive des semailles. Les quelques céréaliers que nous avons croisés au niveau de la DSA, puis à la Chambre d'agriculture avaient l'air confiant, en eux-mêmes autant que dans le ciel qui se manifeste si généreusement en début de septembre. De la pluie en assez grande quantité et répartie idéalement sur toute l'année, c'est tout ce que chacun souhaite. La directrice Adra Terra, qui n'a pas un seul moment à elle, était, ce matin, à la wilaya pour une réunion. Dommage, nous aurions aimé connaître son avis sur ces premières pluies et sur l'espoir qu'elle suscite dans le monde agricole. Ces apports pluviométriques sont également bien accueillis par le secteur de l'hydraulique où la situation en matière de ressources hydriques est loin d'être reluisante. Nous savons dans quel état se trouvent les trois barrages. Seule une année très pluvieuse pourrait les porter à un niveau satisfaisant.
