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Le casse-tête persiste
Gestion des décharges publiques à Tizi Ouzou
Publié dans L'Expression le 22 - 09 - 2024

Après plus d'une décennie de travail acharné pour améliorer l'état environnemental dans la wilaya de Tizi-Ouzou, les décharges sauvages restent toujours un élément incontournable du décor général. Si dans certains centres urbains, la levée des déchets ménagers reste relativement organisée dans la plus grande partie des communes, l'entassement des déchets est encore omniprésent. La saturation du Centre d'enfouissement technique d'Oued Fali fait que ce dernier ne peut accueillir les collectes de toutes les communes.
Dans certaines communes, la collecte des déchets est réduite à son strict minimum. Ce qui fait que les citoyens ne trouvent plus d'issue pour leurs déchets ménagers. C'est alors que les comportements diffèrent. «Nous n'avons plus où jeter les bouteilles en plastique, les sachets et autres matières comme le papier. C'est un véritable dilemme. C'est facile de se débarrasser des rejets des produits alimentaires via le compostage. C'est des matières qui se dégradent et qui sont même bénéfiques pour les terres. Mais le plastique tels les sachets, les bouteilles et autres objets durs, c'est un grand problème», explique un citoyen de la commune de Tigzirt qui organise régulièrement des collectes sur les abords des routes.
Pour les citoyens, le sujet est très sérieux et doit être traité en toute urgence parce qu'il s'agit de la santé des personnes. «Au-delà du fait qu'elles soient un problème environnemental, les décharges sauvages représentent un véritable problème de santé publique. Il y a risque d'apparition d'anciennes maladies qu'on croit disparues», affirme un ex-élu. C'est, hélas, une réalité constamment rappelée par les puanteurs nauséabondes qui se dégagent de partout dans certains centres urbains et villes de la wilaya.
Devant cette situation, force est de constater avec amertume que les projets de Centres d'enfouissement technique (CET) restent toujours lettre morte à cause de blocage dus aux oppositions. Malgré les efforts en communication des élus et des autorités, la concrétisation de ces lieux nécessaires au bien-être des populations se fait encore attendre. «Nous ne nous opposons pas à ces projets. Nous n'ignorons pas leur importance pour l'environnement et notre cadre de vie. Mais nous demandons que ce CET soit installé dans un endroit qui ne présente pas de risque pour notre santé. C'est ce point qui a toujours constitué le point d'achoppement de notre différend avec la commune», explique un citoyen de Mizrana.
Les CET toujours paralysés par les oppositions
D'autres citoyens ont tenu à rappeler les six entreprises qui avaient, il y a quelques années, présenté des demandes d'agrément pour se lancer dans des projets de récupération et de transformation de déchets. Jusqu'à présent, aucune nouvelle n'a été communiquée à propos du sort réservé à ces demandes. «Pourquoi, on ne crée pas un nombre suffisant d'entreprises de récupération de déchets pour absorber ces quantités énormes de déchets durs. Il faut suffisamment d'entreprises de récupération de produits ferreux, de verre, de plastique, de papiers pour débarrasser nos routes, nos villages et nos quartiers de ces amas de poubelles qui enlaidissent le paysage», déplore un autre citoyen de Makouda.
De fil en aiguille, le sort inconnu de ces six entreprises rappelle la promesse de doter le CET d'Oued Fali d'un incinérateur. Cet outil dont le coût avait été estimé à environ 10 milliards de centimes, tarde à arriver malgré les rappels de l'APW. Avec ce matériel, la plus grande partie de ces déchets devait être incinérée. Ce qui protégerait, selon les scientifiques, les nappes phréatiques situées en sous-sol à proximité de la décharge. Le projet pouvait amplement absorber d'énormes quantités de déchets acheminés depuis les communes souffrant de retards dans la réalisation de CET au niveau local.
Ces derniers temps, les citoyens observent, impuissants, la naissance d'un phénomène aussi bizarre que malheureux. Des témoignages de citoyens de plusieurs quartiers posent un sérieux problème environnemental qui doit être traité en toute urgence. «Dès l'aube, en me réveillant, je me mets à la fenêtre pour siroter mon café matinal. Un beau jour, je vois des individus descendre d'une fourgonnette. Hâtivement, ils sortent des objets tranchants. Ils devaient être des croissants utilisés dans le déboisement.
Alerte, un phénomène dangereux apparaît!
Avec une sauvagerie que je n'ai jamais vue de ma vie, ils se mettent à «éventrer» les sachets se trouvant dans les poubelles en attendant l'arrivée des travailleurs de la voirie. Ils dénichent des objets durs qu'ils ramassent et qu'ils chargent dans la benne de leur fourgonnette. En partant, ils ont laissé derrière eux une décharge remuée de fond en comble avec des sachets éventrés laissant sortir les rejets envoyant des odeurs nauséabondes à mourir», raconte un habitant d'un quartier du centre-ville à Draâ Ben Khedda.
D'autres témoignages ont confirmé la présence de ces individus dans d'autres quartiers de la ville ainsi que d'autres centres urbains de la wilaya. «Ils ont l'air d'être des gens qui travaillent pour des entreprises de récupération et de transformation.
Le village le plus propre, une lueur d'espoir
Mais, au vu de leur comportement incivique et sauvage, ces derniers ne font que nuire à l'environnement contrairement à l'objectif des entreprises pour lesquelles ils travaillent», regrette un citoyen de Boudjima qui a dû se bagarrer avec ces individus agissant de la sorte dans son quartier.
Ces dernières années, la prise de conscience prend de l'ampleur grâce au concours du village le plus propre de la wilaya, organisé annuellement par l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Les citoyens montrent un grand civisme et surtout une grande capacité à s'élever au rang des peuples les plus connus pour l'hygiène environnementale. «Nous pouvons rivaliser avec les pays européens en matière environnementale. Les villages participant à ce concours n'ont rien à envier aux petites bourgades suisses ou autres. Je fais toujours la comparaison. Je vis entre la France et la Suisse. Nos villages n'ont rien à envier. Ils sont aussi nombreux et aussi bien entretenus», fait remarquer un jeune émigré ébloui par le village Boumessaoud, à Iferhounen, qu'il a visité cet été. Boumessaoud a, pour rappel, déjà été consacré village le plus propre de la wilaya de Tizi-Ouzou.
L'adhésion des autorités à cette initiative via la mobilisation d'un budget alléchant pour les dix premiers lauréats est un autre signe que l'avenir sera meilleur en matière d'environnement. La levée des entraves et l'organisation d'une chaîne d'entreprises de récupération en amont est un moyen efficace qui réussira sans nul doute avec les prédispositions des citoyens en aval. Un défi à moitié relevé car le plus difficile est déjà fait.


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