Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune ordonne de revoir à la hausse le montant de l'allocation touristique, de l'allocation du Hadj et de la bourse des étudiants. L'annonce de cette décision, lors du Conseil des ministres de dimanche dernier fait, d'ores et déjà, office d'une grande bouffée d'oxygène pour les citoyens. «Le président de la République a ordonné une augmentation substantielle du montant de l'allocation touristique octroyée une fois par an au profit des citoyens voyageant à l'étranger» annonçait en effet un communiqué, à l'issue du Conseil gouvernemental. Et le même document de rappeler que le Chef de l'Etat a donné de fermes instructions en vue d'augmenter l'allocation du Hadj et de la bourse des étudiants, à l'intérieur du pays et à l'étranger. Ces augmentations que l'on qualifie de significatives, notamment en ce qui concerne l'allocation touristique qui focalise particulièrement l'attention des Algériens, obéissent à l'esprit et à la lettre du modèle financier du projet de loi de finances pour l'année 2025, qui ne prévoit aucune hausse d'impôts concernant la vie quotidienne des citoyens», tel que mentionné dans le même communiqué. Assurément, voyageurs, étudiants et hadjis, gagnent littéralement au change, pourrait-on dire. Aujourd'hui, le président de la République qui se prononce sur la question des allocations, spécialement l'allocation touristique, donne un signal fort de sa volonté de préserver la dignité des Algériens, dans un Etat qui ne s'est jamais départi de son caractère éminemment social. À ce titre, l'allocation touristique qui a fait couler beaucoup d'encre, est appelée à jouer pleinement son rôle de baromètre du bien-être de tout Algérien, surtout lorsque celui-ci porte sa casquette de globe-trotter. L'allocation touristique a été instaurée en 1997 pour permettre aux Algériens de financer leurs voyages à l'étranger. Actuellement, chaque citoyen adulte reçoit 15 000 dinars algériens (environ 100 euros), tandis que les enfants de moins de 15 ans bénéficient d'une allocation réduite. Ce montant n'a pas été révisé depuis sa création, malgré l'évolution des conditions économiques et l'inflation. Ce statu quo a perduré alors que les occasions pour le dénoncer ont ces dernières années fait florès. Rappelons ici que pas plus tard qu'au printemps de l'année 2023, le ministre des Finances, Laaziz Faïd, avait subi le feu des questions des députés. Ã ces derniers qui avaient proposé 1000 euros comme montant de l'allocation touristique, Faid avait affirmé qu'une étude était «en cours de réalisation par la Banque d'Algérie à cet égard», tout en montrant une réticence à la proposition de certains parlementaires d'augmenter ledit montant à 1000 euros. En ordonnant de revoir à la hausse le seuil de cette allocation, le président Tebboune se montre sensible aux attentes des citoyens désireux de se rendre à l'étranger, exacerbés par la flambée des devises sur le marché noir. Le premier magistrat du pays fait surtout preuve d'une grande clairvoyance en lançant de la sorte un message limpide quant à sa volonté de mener à son terme une vraie réforme du système financier national, en engageant justement des mesures nécessaires pour atténuer l'activité informelle, dont entre autres, la revalorisation de l'allocation touristique. Concernant la bourse universitaire, rappelons que L'Expression rapportait en septembre dernier, en citant le directeur général des finances au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelhakim Djebrani, qui annonçait une hausse de la bourse de l'étudiant «dans une logique d'amélioration de la qualité de la prestation sans pour autant augmenter la participation de l'Etat dans ce processus». Cette revalorisation intervient, rappelait-on, après une première réévaluation intervenue en octobre 2023, sur décision du président de la République, et qui avait vu la bourse passer de 1350 Da à 2000 Da par mois. «L'entrée en vigueur de cette mesure annonçait alors une nouvelle conception globale sur le système des oeuvres universitaires en Algérie» notait Djebrani qui a indiqué le nombre des boursiers sera revu à la hausse pour l'année universitaire 2024-2025 pour passer de 1600000 à 1800000 étudiants à percevoir cette aide, sachant qu'il y a plus de 400000 nouveaux bacheliers cette année.