Alors que la 12e édition du Salon Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (Napec 2024) se déroule à Oran, les énergies renouvelables prennent le devant de la scène, avec en vedette principale l'hydrogène. C'est ce que rappelle Miloud Medjelled, directeur général de la prospective au ministère de l'Energie, qui a indiqué sur les ondes de la Radio nationale que l'évènement verra la signature de nombreux accords autour des ENR, notamment l'hydrogène. Dans l'émission matinale L'invité du jour de la chaîne 3, Miloud Medjelled a ainsi annoncé un important paraphe concernant le développement de l'hydrogène, notamment son transport via le Corridor SoutH2 en vue de son exportation vers l'Europe. Développer les capacités d'hydrogène et orienter les exportations vers le marché naturel de l'Algérie qu'est l'Europe, tel est donc le propos ce contrat. Ce dernier concerne donc le corridor qui réunit l'Algérie, l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie en passant par la Tunisie. C'est un projet important qui concourt à réduire les émissions de méthane et l'empreinte carbone. A-t-il expliqué, tout en soulignant la portée scientifique et technologique d'une démarche qui n'exclut pas le gaz naturel surtout que ce dernier est intimement lié aux ENR. Il s'agit d'aller vers les énergies propres, avec en fer de lance l'hydrogène qui s'apprête au stockage et au transport… « L'hydrogène est une solution radicale et il jouera un rôle clé sur le long terme », a-t-il ajouté en renvoyant à une stratégie multisectorielle, voulue par les plus hautes autorités du pays et appuyée par un Conseil des ministres en 2022 et mise en œuvre en 2023. Selon donc Medjelled, ce projet logistique permettra à l'Algérie d'assurer sa sécurité énergétique. Concernant l'hydrogène, il est finalement question d'acquérir la technologie dans les domaines de la production, du transport, du stockage et de la distribution et maîtriser le processus sur toute la chaîne des valeurs. A-t-il étayé. L'invité du jour a annoncé d'autres accords devant être signés en marge du Napec 2024. « Ce sont des accords très importants, qui tiennent compte des aspects techniques, scientifiques et technologiques, de même qu'ils prévoient dans leurs clauses l'accompagnement, l'assistance technique et la formation pour assurer la transition énergétique », a-t-il fait savoir en précisant que dans ce processus le gaz naturel sera toujours présent, car considéré comme énergie intermittente jusqu'à l'horizon 2040-2050. Au fil de son intervention, Medjelled a renvoyé au gazoduc transsaharien (dit aussi Nigal, pour Nigeria-Algérie), rencontré parfois sous le nom de Trans-Saharan Gas-Pipeline (Tsgp), lequel devrait relier à partir de 2027 le Nigeria à l'Algérie pour transporter du gaz naturel vers l'Europe. Rappelons que le Napec 2024 a pour thème: « Equilibrer les hydrocarbures et les énergies propres : vers un mix énergétique efficace ».