L'Algérie affiche au grand jour ses ambitions, en matière d'accroissement des investissements dans le domaine de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures, en vue de consolider ses stocks et potentiels de production. En plus des programmes d'exploration et d'exploitation «onshore», l'Algérie projette de développer des activités offshore, à travers le lancement prochain d'un appel d'offres international autour de ces activités. C'est ce que nous a révélé le directeur de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Mourad Beldjehem, qui a annoncé, lors d'une conférence de presse le lancement d'un appel d'offres international pour un projet d'exploration et d'exploitation des activités hydrocarbures en offshore. «Nous avons des indices tangibles de l'existence de ressources en offshore. Nous y travaillons et nous comptons développer ces recherches et explorations, à travers des investissements étrangers», s'exclamera le patron d'Alnaft. À ce sujet, il expliquera que des sociétés étrangères ont affirmé que «le régime fiscal des hydrocarbures en Algérie, contenu dans la nouvelle loi sur les hydrocarbures 19/13 est le meilleur sur le continent africain», dira-t-il, faisant allusion à la firme internationale Wood Mackenzie, entre autres. Pour mettre en oeuvre cette nouvelle stratégie gouvernementale, en matière d'attractivité des investissements présentés, Alnaft a procédé au lancement de cet appel d'offres international «Algeria Bid Round 2024», qui constituera le premier jalon d'une étape nouvelle en matière d'investissements directs étrangers (IDE). Pour l'Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures (Alnaft), cet appel constituera le catalyseur et le prélude à une série de plusieurs autres appels, devant être lancés tout au long des cinq prochaines années. Une manière de démontrer, de manière pratique, l'attractivité de l'investissement et de l'amélioration du cadre des affaires en Algérie, au profit des investisseurs étrangers. Sur ce registre, il est important de noter que nombre d'investisseurs ont déjà frappé à la porte d'Alnaft, dans l'espoir de trouver chaussures à leurs pieds. On apprend, à ce sujet, que le géant gazier russe Gazprom vient de tenir, mardi, une réunion conjointe avec les responsables d'Alnaft, autour de possibilités et d'opportunités d'affaires concernant les projets futurs de l'agence. Par ailleurs, Beldjehem a confié que son agence empruntait deux méthodes de travail, en matière de drainage des investissements indispensables, dans la réalisation des objectifs d'exploration et d'exploitation. La première étant le recours aux négociations directes avec les investisseurs étrangers intéressés par des projets. «Actuellement, 12 contrats sont sous négociations avec des investisseurs étrangers et 07 sociétés étrangères sont, pour la première fois, présentes en Algérie, à travers ces contrats», notera le patron d'Alnaft, qui a précisé que «les ouvertures des plis des offres, s'effectuera le 15 avril 2025». Ces projets contribueront à terme au renforcement et renouvellement des stocks de Sonatrach, dont les moyens technologiques, financiers, de gestion et de partage des risques restent limités, dans ce genre d'opération, selon le directeur d'Alnaft. Ce dernier n'a pas manqué d'afficher son optimisme quant à l'aboutissement de l'appel d'offres lancé, eu égard à l'intérêt manifesté et les témoignages des sociétés postulantes. L'approche de l'agence étant de permettre une visibilité optimale aux investisseurs étrangers intéressés, autour des opportunités offertes dans le domaine minier des hydrocarbures. Dans ce cadre, il convient de rappeler qu'Alnaft a également lancé une série de 24 projets d'études et de recherches, dont 17 sont ont été finalisés et sont déjà prêts à l'usage. Cela représente une première expérience pour l'agence qui compte, désormais, lancer annuellement des appels d'offres sur la base des études réalisées par son staff. Ainsi, 17 projets ont fait l'objet d'une collecte de données, réalisées par le personnel de l'agence, dont 06 font partie de l'appel d'offres lancé par Alnaft. Il s'agit de six blocs à fort potentiel de réservoirs, notamment à travers les régions d'El Mazayed, Ahara, Reggane 2, Zarafa 2, Tawal et Qarn El Kassa, apprend-on auprès de l'agence. L'Algérie reste à la recherche d'investisseurs potentiels à même de répondre aux critères établis, notamment pour ce qui est du partage de risques, le transfert de technologies et le développement de capacités, etc...
