La 13e édition du Festival international de théâtre est une réussite sur tous les plans. Elle a connu une affluence record, des représentations records, de la formation de qualité, elle a introduit le théâtre dans les écoles et a fait la proximité, en touchant pas moins de 8 communes de la wilaya. Le commissaire du Festival international de théâtre de Béjaïa est revenu longuement sur le déroulement da la 13e édition du Festival. Lequel l'a qualifiée de grande réussite aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. Pas moins de 42 représentations ont défilé dans les différentes salles de la ville et communes de Béjaïa, en plus des one-man show organisés en plein air sur l'esplanade 5-Juillet du chef-lieu de wilaya. Sur le plan affluence du public, le commissaire du festival, Slimane Benaissa, s'est réjoui du retour en force du public et des adeptes du quatrième art. «Nous avons eu de la qualité et de la qualité dans ce Festival. Une affluence record en matière cette année, 42 représentations, du théâtre pour enfants, une tournée des conteurs grandiose dans les écoles, des masters-classes de haut niveau, un colloque sur l'adaptation dans le théâtre amazigh, du théâtre de proximité, des one-man-show, c'est dire que nous avons brassé large en la matière pour impliquer toute la ville, voire même la wilaya, tous âges confondus, des enfants aux seniors» déclare le commissaire du Festival en présence du directeur de la culture, Omar Reghal. En effet, cette 13e édition a tenu toues ses promesses en matière d'impact sur la ville et structures culturelles de la wilaya. Une semaine d'animation pleine et entière. À travers la tournée qui a touché pas moins de 12 800 enfants, ce sont tous les foyers qui ont été touchés. La ville de Béjaïa et les huit communes concernées ont vécu une ambiance théâtrale exceptionnelle qu'on n'oubliera pas de sitôt Sur le plan communication, jamais une édition a eu autant de couverture médiatique comme cette édition. «Je tiens à remercier tous les journalistes et correspondants qui nous ont accompagnés durant cette édition, par une remarquable couverture médiatique», déclarera-t-il. Par contre, le commissaire du Festival estime qu'en dépit de toute une volonté affichée et toute cette énergie dépensée avant, pendant et après le Festival, l'équipe du commissariat estime qu'ils ont droit à une revalorisation de la dotation accordée par le ministère et les sponsors qui doivent faire plus d'effort dans le domaine culturel. «Aujourd'hui, nous avons fait preuve de beaucoup d'engagement, de volonté et de savoir-faire, mais nous restons les mains liées avec une dotation qui me semble en deçà des objectifs que nous fixons à ce Festival. Nous voulons faire de ce Festival une station incontournable dans le monde. Faire de Béjaïa une plaque tournante de théâtre vivant à longueur d'année et pas seulement durant la période du Festival», déclare Benaissa avant d'expliquer: «Pour cela, en plus de la dotation de notre ministère, il faut l'implication de toute la ville de Béjaïa, voire de toute la wilaya avec le concours des autorités locales et des investisseurs de la wilaya, c'est leur Festival dabord, ils doivent en prendre soin, à mon sens.» La nouveauté de cette année, à savoir le théâtre en plein air, a donné une autre dimension à ce Festival. La placette de 5-Juillet ne s'est pas désemplie une soirée pendant les cinq jours de spectacles programmés. Des spectacles qui ont émerveillé le grand public, et à travers cette activité de plein air, c'est aussi l'invitation à rejoindre les salles de théâtre qui ont été désertées les dernières années. Quant à l'hommage de cette année, il faut dire qu'il a été judicieux à plus d'un titre, puisqu'il concerne une figure emblématique du quatrième et septième arts, ou plutôt l'art tout cours, à savoir Fatima Hellilou. Une dame de théâtre avant tout. «Pour moi, c'est d'abord une dame de théâtre avant le cinéma et la télé. Elle a joué avec moi. C'est une vraie. Cet hommage, et à juste titre, surtout rendu de son vivant. C'est un devoir pour moi. Et chaque année, un hommage sera rendu à une figure de proue de notre théâtre», nous déclare Slimane Benaissa avec l'espoir de faire mieux les éditions prochaines, sans toutefois omettre de lancer un appel aux autorités concernées pour lui venir en aide pour monter trois grandes pièces déjà prêtes. «Je veux faire oublier Babor qui me colle depuis belle lurette. J'ai trois pièces prêtes à monter. Il me manque un théâtre pour les faire monter et finir ma vie en beauté en matière de création», conclura-t-il.
