Dans une allocution lue en son nom, à l'ouverture, hier, à Alger, de la réunion de travail entre le Parlement algérien et la délégation parlementaire du Groupe Méditerranée et Moyen-Orient, la Commission de la démocratie et de la sécurité et le sous-comité sur la résilience et la sécurité civile de l'Assemblée parlementaire de l'Otan, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a indiqué que cette «réunion est l'occasion d'examiner et de discuter les questions qui préoccupent notre région méditerranéenne, en particulier les défis sécuritaires et non sécuritaires auxquels elle fait face, et de formuler une vision commune qui protégera davantage cette région et son voisinage géopolitique immédiat des graves répercussions de l'instabilité dans laquelle elle se trouve. Cela suggère que nous devons agir en Méditerranée, dans le but de renforcer la coordination et la coopération pour faire face aux défis existants et multiples, tels que le développement, le terrorisme, la criminalité organisée transfrontalière et les ingérences extérieures, ainsi que les défis sociaux et économiques communs: énergie, sécurité alimentaire, changement climatique et migration». Animé par une verve novembriste, surtout que l'Algérie vient de célébrer avec faste le 70e anniversaire de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, Salah Goudjil a, particulièrement, mis l'accent sur la sécurité aux frontières sud du pays, mais a également rappelé avec insistance le principe inaliénable auquel s'attache l'Algérie, qu'est celui du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, d'aspirer à la sécurité, à la liberté et à l'équité. Il a ainsi, dans une allocution très élaborée, renvoyé à la région du Sahel laquelle continue de connaître des situations graves, en raison des défis imposés par l'intervention extérieure et les menaces généralisées à la sécurité, telles que le terrorisme et la criminalité organisée transfrontalière, dans un contexte d'instabilité institutionnelle prolongée et d'aggravation des problèmes de développement auxquels s'ajoute le spectre du changement climatique. «Par conséquent, qu'il s'agisse de menaces transfrontalières ou de conflits locaux, l'Algérie estime que la seule façon de briser durablement le cercle vicieux des crises et conflits consiste à en traiter les causes profondes».Il n'a pas manqué alors de souligner que «l'Algérie, sous la houlette du président Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de coordonnateur des efforts de l'Union africaine en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, n'a de cesse d'intensifier ses efforts pour revitaliser les mécanismes d'action conjointe dans le voisinage régional, afin de garantir des réponses communes et efficaces aux défis posés par la menace du terrorisme, l'extrémisme violent et la criminalité transfrontalière aux peuples des régions d'Afrique et de la Méditerranée et du monde. Tout en évoquant des solutions efficaces et réalistes, il a appelé au renforcement de la coopération entre les deux rives de la Méditerranée, en vue d'y instaurer stabilité et cohérence tel que le recommandent les exigences de la paix. En digne héritier du legs des fondateurs du non-alignement, Salah Goudjil a mis en avant les principes qui sous-tendent la politique étrangère de l'Algérie. Notamment son attachement au fondement de l'égalité souveraine et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, de même qu'elle tient à se dissocier des polarités entre les différentes parties, tout en s'efforçant de rééquilibrer et de promouvoir l'action internationale multilatérale pour un monde de solidarité, de coexistence pacifique, de justice et de respect des droits». «L'Algérie cherche à refléter cela depuis son élection en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, et de par ses efforts pour rendre opérationnel le principe de non-alignement et renouveler sa doctrine en fonction de la situation internationale actuelle, caractérisée par une baisse de penchant vers les solutions pacifiques et diplomatiques», a-t-il dit, en se référant à l'accent mis par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours lors du 19e sommet du Mouvement des non-alignés où il a affirmé «La nécessité d'un engagement renouvelé envers les principes fondateurs du Mouvement, fondés sur les valeurs de justice, le respect des obligations internationales, la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats, la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, la protection des intérêts mutuels et le renforcement du système multilatéral, piliers fondamentaux de la réalisation des objectifs des pères fondateurs du Mouvement, qui découlent de l'esprit de la Charte des Nations unies et des '' Principes de Bandung '', et s'accordant avec les objectifs de développement durable à l'horizon 2030.» «Dans ce contexte, mon pays dénonce la politique du deux poids, deux mesures qui caractérise actuellement le traitement des questions des peuples opprimés par la communauté internationale. Cette politique est devenue de plus en plus répandue et scandaleuse, envers le génocide perpétré par l'occupation sioniste contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et les territoires palestiniens occupés.