Le projet de la loi de finances 2025 a été voté, hier, par les députés. Son montage financier est exceptionnel: pas moins de 125 milliards de dollars. Le document a la particularité de consacrer le principe de l'Etat social. Un caractère sur lequel le président de la République ne tergiverse pas. De conséquentes enveloppes financières ont été allouées aux transferts sociaux, la revalorisation des salaires et la construction de logements. Plus de 600 milliards de dinars sont destinés à la subvention des produis de large consommation (céréales, lait, sucre, lait...) alors que les légumes secs, le riz, les fruits et légumes, les oeufs de consommation, les poulets de chair et les dindes produits localement... sont exonérés de TVA jusqu'à fin décembre 2025. Le projet propose également de proroger jusqu'au 31 décembre 2025, le système d'application du taux réduit de 5% des droits de douane à l'importation de cheptel bovins et ovins vif, ainsi que les viandes fraîches réfrigérées, bovines et ovines sous vide. Le quotidien des Algériens ne sera pas un «enfer» en 2025, pour les catégories sociales vulnérables, notamment. La préservation du pouvoir d'achat à travers le maintien des subventions des produits de première nécessité (lait, semoule, céréales...) mais aussi les prix de l'eau et de l'électricité qui ne connaîtront pas d'augmentations en sont les principaux garants. C'est une des particularités de la loi de finances 2025 qui insiste sur cet aspect. Le texte présenté et défendu, il y a quelques jours, par le ministre des Finances, Laâziz Faid devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale propose une exonération temporaire de la TVA, aux stades de production et de commercialisation gros et détail, jusqu'au 31 décembre 2025 du poulet de chair, de la dinde, des oeufs de consommation, des fruits et légumes frais, produits localement et des légumes secs et riz, produits localement ou importés. Il a été également proposé un abattement de 10% au profit des bénéficiaires de logements dans le cadre des programmes de location-vente «Aadl 3» qui ont payé 38% du prix du logement et désirant solder leur logement par anticipation et avant terme échu. En vue d'améliorer les conditions de vie des citoyens, le PLF 2025 autorise aussi les banques d'accorder, en sus des crédits immobiliers, des crédits à la consommation aux ménages pour l'achat de biens et des services, notamment dans le domaine de la santé et les voyages. La loi de finances 2025 doit ainsi paraître audacieuse. Surtout en cette période de crise qui a mis pratiquement sur les genoux de grandes puissances, financièrement, à l'instar de la France qui est minée par une dette publique de plus de 3200 milliards d'euros. Mais l'Algérie a incontestablement les moyens de sa politique. Elle peut compter notamment sur des réserves de change qui se situent autour des 72 milliards de dollars représentant 16 mois d'importations de biens et services et un fonds de régulation des recettes d'environ 30 milliards de dollars qui devrait se bonifier. La loi de finances 2025 ayant été confectionnée sur la base d'un prix de 60 dollars, alors qu'il évolue actuellement au-dessus des 70 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence mondiale du marché de l'or noir valait plus de 72 dollars, hier. Des «pare-feux» qui seront renforcés, par des indices économiques que le PLF 2025 prévoit dans le vert. Le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer à 37 863 milliards de DA (278,71 milliards dollars). Les exportations de biens atteindraient 50,9 milliards de dollars. Les importations de biens devraient se situer à 46,07 milliards de dollars. La balance commerciale devrait enregistrer un excédent 4,83 milliards de dollars. La balance des paiements devrait réaliser un excédent de 1,17 milliard de dollars. Les recettes budgétaires devraient s'améliorer de 3,5% pour atteindre 8 523,06 milliards de DA tandis que la fiscalité pétrolière s'établirait à 3 453,96 milliards DA Les dépenses budgétaires augmenteraient de 9,9% à 16 794,61 milliards DA lorsque les pouvoirs publics tablent sur une croissance de plus de 4%. Des performances envisagées qui attestent que le pays repose désormais sur des bases solides. Un édifice qui s'est construit pierre par pierre depuis qu' Abdelmadjid Tebboune, est à la tête du pays. Les Algériens ont découvert en sa personne un Président à l'écoute de leurs préoccupations. Le PLF 2025 en est la preuve...