Les mandats d'arrêt émis, jeudi, par la CPI contre le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité ont suscité une vague de réactions à travers le monde. Voici les principales. Union européenne Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a affirmé que les mandats d'arrêt devaient être «respectés et appliqués». Etats-Unis Joe Biden a jugé «scandaleux» les mandats d'arrêt: «Quoi que puisse sous-entendre la CPI, il n'y a pas d'équivalence, aucune, entre Israël et le Hamas.» Par contre, il y a une équivalence entre Biden et Netanyahu qui, tous deux, poursuivent le massacre de milliers d'enfants palestiniens. Israël Netanyahu a qualifié de «décision antisémite» l'émission par la CPI d'un mandat d'arrêt international à son encontre et contre son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, s'estimant victime d'un nouveau «procès Dreyfus». Gallant a dénoncé un «dangereux précédent» qui «encourage le terrorisme». L'épouvantail de l'antisémitisme est toujours brandi pour faire taire toute critique des exactions sionistes. Chine «La Chine espère que la CPI maintiendra une position objective et juste (et) exercera ses pouvoirs conformément au droit», a déclaré Lin Jian, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. France La France «prend acte» des mandats d'arrêt. «Fidèle à son engagement de longue date en soutien à la justice internationale», Paris «rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour», souligne-t-il dans un communiqué, sans préciser explicitement si la France procéderait à leur arrestation. Palestine «Il s'agit d'une étape importante vers la justice, qui peut permettre aux victimes d'obtenir réparation, mais elle reste modeste et symbolique si elle n'est pas pleinement soutenue par tous les pays du monde», a déclaré Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas. L'Autorité palestinienne a évoqué un «signe d'espoir». Iran «Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays», a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution. l Amnesty Netanyahu est «officiellement aujourd'hui un homme recherché», a réagi la secrétaire générale de l'ONG Amnesty International, Agnès Callamard. «Les Etats membres de la CPI et l'ensemble de la communauté internationale doivent tout faire pour que ces individus comparaissent devant les juges indépendants et impartiaux de la CPI.» Human Rights Watch «Les mandats d'arrêt émis par la CPI prouvent qu'aucun individu n'est au-dessus des lois», a estimé Balkees Jarrah, directeur associé à la Justice de Human Rights Watch. Italie Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a déclaré que l'Italie serait obligée d'arrêter le Premier ministre israélien ou son ancien ministre en cas de visite dans le pays. «Nous soutenons la CPI, tout en rappelant que la Cour doit avoir un rôle juridique et non un rôle politique», a réagi le ministre italien des AE, Antonio Tajani, plus prudent. Espagne «L'Espagne respecte la décision de la Cour pénale internationale et se conformera à ses engagements et ses obligations en vertu du Statut de Rome et du droit international», ont déclaré des sources officielles. Belgique «Les responsables de crimes doivent être poursuivis au plus haut niveau, qui qu'ils soient», a déclaré le ministère belge des Affaires étrangères sur X. Pays-Bas Le chef de la diplomatie néerlandaise, Caspar Veldkamp, a déclaré que les Pays-Bas se conformeraient en principe à la décision de la CPI si l'une des personnes visées se rendait dans le pays. Il a annulé une visite en Israël. Des ONG ont accusé, hier, l'Etat néerlandais de ne pas faire assez pour empêcher la guerre à Ghaza et demandé à la justice du pays d'interdire les exportations d'armes vers Israël. Ces douze ONG palestinienne et néerlandaises, affirment dans leur plainte déposée devant le tribunal de La Haye qu'Israël viole le droit international à Ghaza et en Cisjordanie et exigent, entre autres, l'arrêt des livraisons d'armes à Israël et l'interdiction du commerce avec les colonies sionistes installées dans les territoires palestiniens occupés. Les plaignants invoquent, entre autres, la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, établie à la suite de l'Holocauste, les Conventions de Genève et les droits de l'homme. «Israël est coupable de génocide et d'apartheid» et «utilise des armes des Pays-Bas pour faire la guerre», a déclaré Wout Albers, avocat représentant les ONG. Turquie «La décision de la Cour pénale internationale arrive tard mais c'est une décision positive pour faire cesser le massacre et mettre fin au génocide en Palestine», a déclaré sur X le ministre de la Justice turc, Yilmaz Tunç.