À l'issue des entretiens qu'il a eus, hier, avec son homologue sud-africain, le président de la République, a souligné la convergence de vues entre les deux pays. L'Algérie et l'Afrique du Sud privilégient les solutions politiques aux crises loin des ingérences extérieures, a relevé Abdelmadjid Tebboune. Outre ce propos, tenu dans le cadre d'une déclaration conjointe à la presse au terme de ses entretiens qui se sont déroulés, au siège de la présidence de la République, le chef de l'Etat a souligné «la particularité des relations historiques entre les deux pays, fondées sur une étroite coopération», que reflète la visite du président Cyril Ramaphosa en Algérie. Pour le président Tebboune, cette visite d'Etat «confirme le caractère stratégique des relations entre l'Algérie et l'Afrique du Sud». Annonçant que ces entretiens ont été l'occasion de «procéder à une évaluation globale de l'état de nos relations bilatérales et des moyens de les hisser à la hauteur de la volonté politique commune», le président de la République a également indiqué que les deux hommes ont évoqué «la place de nos deux pays aux niveaux africain et international», a indiqué le président de la République. Révélant que le Forum d'affaires algéro-sud-africain a permis d' «ériger des ponts de coopération économique entre les opérateurs économiques» des deux pays, Abdelmadjid Tebboune a mis en évidence «la signature d'un accord de coopération stratégique et de cinq mémorandums d'entente entre les deux pays». les deux chefs d'Etat ont également, a encore affirmé le président de la République, «eu une discussion approfondie (...) sur les questions d'actualité, notamment l'agression sioniste contre Ghaza et le Liban». À ce propos, Abdelmadjid Tebboune n'a pas manqué de saluer l'action intentée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ). Il a assuré que «l'Algérie la soutient pleinement dans cette démarche». L'autre dossier que les deux pays défendent, à savoir celui du Sahara occidental, le président Tebboune a confirmé la pleine convergence des positions entre les deux pays, relevant que «le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination a été réaffirmé», par les deux Présidents. La question du Sahel a aussi été abordée au cours de ces entretiens. Elle a fait l'objet d'«un échange de vues concernant les derniers développements au Sahel, en Libye et en Afrique centrale». En conclusion, le président de la République a confirmé «une convergence de vues entre les deux pays qui privilégient les solutions politiques loin des ingérences extérieures». De son côté, le président de la République d'Afrique du Sud a exprimé sa «profonde conviction que la coopération entre l'Afrique du Sud et l'Algérie renforcera la coopération africaine». Cyril Ramaphosa a exprimé sa satisfaction de «cette coopération entre nos deux pays et nous aspirons à rehausser le niveau des échanges commerciaux, qui seront renforcés par le lancement de la Zone de libre-échange et de commerce entre les deux pays». Il ne manquera pas dans sa déclaration de souligner que «le peuple sud-africain remercie l'Algérie» pour son soutien à sa lutte et pour avoir accueilli le leader Nelson Mandela. Il a exprimé son souhait de «renforcer les relations historiques entre les deux pays». Rejoignant le président Tebboune sur l'analyse de la scène internationale, le président sud-africain a dénoncé «le non-respect du droit international». Citant la plainte déposée par son pays contre l'entité sioniste pour les crimes de guerre commis à Ghaza, il a affirmé avoir reçu «un soutien important de nombreux pays». «Nous exigeons le respect du droit international en Palestine et nous sommes solidaires avec tous les peuples opprimés», a-t-il soutenu.
