Beyond Petroleum participe, dès aujourd'hui, au Sicta 2006 (Salon international du contrôle technique automobile) et ce, jusqu'au 16 de ce mois, à la Safex. L'Expression: Pouvez-vous nous présenter la campagne de sensibilisation que vous menez présentement avec le ministère des Transports? M.Serge Dubois: Beyond Petroleum lance aujourd'hui une grande campagne de sécurité routière avec le ministère des Transports. J'avoue, à ce propos, que, sans l'initiative de ce dernier, rien n'aurait été possible. A ce titre, je tiens à remercier l'équipe du ministère algérien des Transports, particulièrement le ministre, M.Maghlaoui qui nous a fait confiance. Je rappelle que cette campagne se décline autour de trois thèmes choisis conjointement avec le département des transports, à savoir la vitesse, la fatigue et l'utilisation du téléphone portable au volant. Beyond Petroleum Algérie et son partenaire ont tenu à donner une touche émotionnelle à cette campagne, en l'axant sur le thème de la famille brisée. Un thème repris désormais dans les spots télévisuels, radios ainsi que l'ensemble des supports médias mobilisés pour servir la présente campagne de sécurité routière. Il faut savoir que la sécurité est au sein de Beyond Petroleum l'une des premières sinon l'essentielle valeur d'entreprise. En particulier, la sécurité au volant. D'autant que nombre de nos opérations dans le Sud ont porté sur le thème précis de la sécurité routière. J'en veux pour exemple, celles réalisées à In Amenas et à In Salah et dont les résultats ont été probants. Nous voulons justement extrapoler cette expertise et la mettre au niveau du ministère des Transports afin d'aider à la cause de la sécurité routière dans tout le pays, et ce, en toute modestie. Ainsi, la campagne a démarré depuis le 1er octobre 2006, autour de ces trois thèmes. Elle est désormais dispatchée sur les différents supports des médias. Avec trois spots télévisuels, neuf autres spots radio diffusés dans les trois langues: arabe, français et kabyle. Et, bien entendu, une large campagne d'affichage dans les rues, notamment à proximité de l'aéroport d'Alger. Je cite également la campagne de presse et la campagne d'affichage sur les bus. Beyond Petroleum a investi pas moins de quarante-cinq millions de dinars autour de la présente campagne portant sur la sécurité routière. Comment a été mûri un projet aussi ambitieux? La conception de ce programme est avant tout une initiative du ministère des Transports. Ce dernier nous a sollicité pour mettre à sa disposition notre expertise. Il faut dire à ce propos que Beyond Petroleum Algérie ne part pas page blanche, puisqu'il a à son actif bien d'autres opérations similaires dans le monde, notamment aux Etats-Unis et en Europe où il affiche sa citoyenneté, conformément à ses valeurs dont la sécurité routière. C'est sur cette base donc que nous avons mis à contribution des supports, notre savoir-faire et notre propre manière de procéder par rapport à un historique. Un historique riche d'une expérience internationale mais également de notre pratique récente en Algérie. Notamment, dois-je encore le rappeler, à In Salah et In Amenas où nos campagnes intensives de prévention et de sécurité routière axées avant tout sur la modification des comportements n'ont pas manqué de donner des résultats fort encourageants et extrêmement significatifs qui ont eu leur impact sur la réduction du nombre d'accidents de la route. Certes, votre expérience internationale en matière de sécurité routière atteste de votre crédit. Mais n'y a-t-il pas eu lieu d'adapter ce savoir-faire à la nature de la société algérienne et à ses spécificités afin de mieux faire passer votre message? Oui, évidemment. D'autant que le ministère algérien des Transports est le premier à avoir pris la résolution de proposer des sujets en adéquation avec les spécificités de la culture et de la société algériennes. L'on retient dans le panel des sujets choisis, des thèmes de prédilection tels la jeunesse et l'usage du téléphone portable au volant, mais aussi la vitesse et la fatigue. Nous avons, si je puis dire, algérianisé l'ensemble afin de mieux le faire accepter par l'audimat algérien. Aussi, et bien que nous ayons l'opportunité d'importer des supports existants, nous avons préféré concevoir les messages de la campagne auprès de sociétés algériennes. Même les films ont été tournés en Algérie et par des acteurs algériens, avec pour thème central, la famille brisée; car Dieu seul sait combien l'accident peut être à l'origine de terribles drames sinon de déchéance et de déchirures familiales incommensurables. Notre intention a donc été de «bousculer» la population et d'essayer, en toute modestie, de contribuer au changement des comportements. A travers cette campagne, nous ambitionnons d'atténuer, un tant soit peu, un fléau, mondial, qui touche en particulier l'Algérie. Nous espérons à travers cette démarche, sauver une vie, une famille des affres de la route. Quel feed-back recevez-vous en retour? Notre premier espoir est que le combat contre le terrorisme routier ne reste pas au stade du voeu pieux. Je peux dire que nous avons présentement un excellent feed-back de la part de la population. Il est clair, néanmoins, que nous n'allons pas tout résoudre tout de suite, mais notre action menée en tandem avec le ministère des Transports s'inscrit déjà dans le temps. Et nous percevons la farouche détermination des pouvoirs publics algériens de venir à bout de l'hécatombe sur les routes. D'ores et déjà, même si nous parvenons à sauver une seule vie humaine par le biais de notre campagne, nous aurons réussi alors notre pari. Il est donc clair que pour infléchir la courbe des accidents de la route, un travail de longue haleine s'impose. Il s'accompagne de bien d'autres résolutions, notamment en matière d'éducation et de répression. A ce titre, Beyond Petroleum répond présent là où elle peut être. Justement, quelle est votre approche dans la lutte contre la violence routière, c'est-à-dire quelle part faites-vous entre l'attitude pédagogique et l'attitude répressive? Nous concernant, nous agissons en amont sur le plan de l'éducation. A travers, essentiellement, des campagnes de sensibilisation où nous tentons de faire prendre conscience à la population du danger des accidents de la route et d'enclencher de la sorte un changement dans les comportements. Il appartient aux Algériens et aux Algériennes qui regardent ces spots de décider de leur comportement final et de ce qu'ils peuvent en faire. Nous gardons, quant à nous, une réelle confiance quant à leurs impacts positifs sur les citoyens. Pensez-vous que certains facteurs tels l'augmentation du volume du parc automobile algérien ou l'état des routes puissent influer d'une quelconque façon sur l'occurrence et le nombre d'accidents de la route? Il est certain que des facteurs aggravants par rapport à une situation globale, existent. Mais je reste convaincu que seul le changement des comportements est déterminant et est seul à même d'atténuer durablement le phénomène des accidents de la route. Puisque, seule la manière dont l'on se comporte au volant demeure fondamentale en dépit de tous les autres aléas. Il appartient à chacun de minimiser les risques potentiels en adoptant une attitude responsable.
