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La diplomatie algérienne sur le front
De 1954 à 1962
Publié dans L'Expression le 21 - 12 - 2024

Pour contrer la politique coloniale sur une prétendue province française, la diplomatie de l'Algérie combattante a profité de l'internationalisation du conflit qui l'oppose à la France pour l'écraser dans l'oeuf. Les militants du FLN, rompus à la clandestinité, agissent dans l'ombre. Ils ont activement été mobilisés pour réaliser concrètement le but qui conduit directement le pays à l'indépendance et au recouvrement de la souveraineté nationale. C'est-à-dire opté irréversiblement pour l'insurrection armée. Un travail digne d'intérêt a été accompli dans le cadre d'une diplomatie agissante.
Pour accomplir une telle tâche aussi exaltante que ce recours à la diplomatie, le FLN désigne une délégation qualifiée d'extérieure, composée de trois personnalités algériennes historiques avec siège Le Caire, capitale égyptienne: Ahmed Ben Bella, Hocine Ait Ahmed, Mohamed Khider. Ils sont instruits pour ne rater aucune conférence, de participer à toutes rencontres ou réunions pour dénoncer l'établissement en Algérie de colonies de peuplement à l'instar de la Palestine, de l'Australie, de la Nouvelle- Zélande, des Amériques, du Canada, et de la Calédonie.
Cette intense activité diplomatique mise en oeuvre a marqué concrètement des points inestimables au bénéfice de la cause nationale grâce au soutien des pays arabes et de pays classés historiquement, par la suite, pays non alignés. Cette action diplomatique réussit à déstabiliser la diplomatie française jusque dans les rangs de ses alliés naturels avec cerise sur le gâteau: «Faire quitter la délégation française à la séance de l'ONU», au moment du débat sur la question algérienne marqué par le soutien du sénateur John Kennedy, futur président des Etats-Unis. Ce dernier recevra officiellement à la Maison-Blanche le nouveau et premier responsable du pays, Ahmed Ben Bella.
Dans ce sillage diplomatique, la conférence de Bandung, (Indonésie) allait offrir aux Algériens, une chance inattendue pour faire connaître la lutte de Libération nationale au monde entier et faire d'elle un sujet incontournable à aborder sur la scène internationale.
La conférence de Bandung 1955
Tenue le 17 avril 1955 à Bandung (Indonésie), une année après le déclenchement de la lutte armée, cette conférence regroupe les pays africains fraîchement décolonisés et les Etats asiatiques. Elle constitue un tournant irréversible dans la lutte de Libération nationale sous la conduite du FLN. Une aubaine en or aux mains du FLN. L'Algérie n'a pas été invitée. La France a exercé une forte pression auprès d'un certain nombre de pays participants pour éviter de faire siéger l'Algérie. Ce n'est pas l'avis des dirigeants de la Révolution.
La direction politique du FLN dépêche une délégation algérienne, composée de membres rompus aux coulisses internationales, avec pour instruction majeure d'user de tout moyen pour faire, hors du cadre arabe, entendre la voix de l'Algérie combattante. On raconte que la délégation algérienne s'est introduite discrètement au lieudit de la conférence. Arrivé à la réception, M'hamed Yazid dit au préposé de la réception, de lancer un appel pour solliciter la présence d'un membre de la délégation algérienne. L'appel entendu: «Un membre de la délégation algérienne est demandé à la réception.» C'est ainsi que le pays hôte et les délégations étrangères participantes ont appris la présence des Algériens, côté FLN parce qu'une présence du frère ennemi, les Messalistes (MNA), étaient sur les lieux.
Ce fut un évènement de politique étrangère irrésistible surtout lorsque la parole fut accordée à la délégation FLN. Cette dernière réussit à s'imposer. Elle a aussitôt désigné le membre qui doit prendre la parole. Le délégué algérien du FLN insiste sur le caractère souverain de l'Algérie qui n'est pas la France et ne sera jamais une province française. Ce véritable combat diplomatique aboutit à la naissance d'une lettre datée du 24 juillet 1955, soutenue par un bloc de 14 pays afro-asiatiques, (sur 29 pays participants). Elle est adressée à la session de l'assemblée générale de l'ONU, portant la discussion de la question algérienne.
Le parachèvement de cette action internationale diplomatique s'est traduit le 21 janvier 1956, par une rencontre secrète entre le représentant du FLN et la représentation française. Elle s'est déroulée au siège des Nations unies à New York. À cette victoire diplomatique de la délégation algérienne à la conférence de Bandung s'ajoute la concrétisation de la réussite du FLN d'internationaliser la question algérienne. Cette véritable bataille ouvrira également le droit en 1960 à des discussions sur l'adoption d'une résolution reconnaissant le droit du peuple algérien à l'autodétermination et à l'indépendance. Par ailleurs, pour mener à bien cette activité diplomatique, la direction politique du FLN va désigner ses représentants dans des capitales importantes stratégiques comme Rome, (Italie) Bonn, (Allemagne), Pékin, (Chine), Djakarta, (Indonésie), de véritables ambassadeurs, sans oublier l'ouverture du Bureau de New York en 1958. Ces deniers ont utilisé les médias des pays hôtes. Une formidable percée dans la communication pour faire connaître la Révolution algérienne et rendre compte des affres de la colonisation par le truchement de conférences de presse inattendues à partir de radios installées dans des capitales et villes arabes, le FLN diffuse des émissions dont les programmes sont minutieusement étudiés, car destinés à sensibiliser le maximum d'auditeurs sur les conditions inhumaines du peuple algérien, (torture, maltraitance des femmes et des enfants). D'ailleurs, dès 1957, une radio secrète a été mise en oeuvre pour rendre compte du combat mené contre le colonialisme. Le FLN boucle le champ médiatique par la couverture de l'information par deux journaux, la Résistance algérienne, en 1955, et El Moudjahid, en 1956. C'est ainsi que toutes les facettes de la lutte de Libération nationale sont connues par l'opinion publique nationale et extérieure. La Révolution algérienne est sur la bonne voie, celle de la victoire pour recouvrer sa souveraineté nationale.
L'apport du congrès de la Soummam à l'activité diplomatique
Congrès du FLN, présidé par Larbi Ben M'hidi, il s'est déroulé à Ifri du 13 août au 20 août 1956. La délégation extérieure n'a pas assisté. Ces assises, dans leurs aspects extérieurs, ont pour but d'assurer au plan international la présence de la Révolution algérienne. Le congrès de la Soummam a le mérite d'avoir structuré et organisé l'Algérie en un véritable Etat répondant aux impératifs de la lutte armée. Il est suivi par la création, dans le premier Gouvernement Provisoire de la République algérienne, d'un ministère des Affaires extérieures confié à Mohamed Lamine Debaghine. Le congrès de la Soummam pose les principes sur lesquels doit reposer l'action diplomatique à savoir:
*l'isolement de la France au plan international,
*définition de la Révolution algérienne, un combat patriotique dont la base est incontestablement de caractère national, politique et social,
*elle n'est inféodée, ni au Caire, ni à Londres, ni à Moscou, ni à Washington et s'oppose à toute forme de tutelle extérieure, d'où qu'elle émane.


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