La Défense civile de Ghaza a annoncé hier qu'au moins 19 personnes, dont huit enfants, étaient tombées en martyrs après plusieurs frappes sionistes à travers le territoire palestinien, théâtre de près de 15 mois d'agression barbare. Selon les secours ghazaouis, une frappe aérienne au lever du jour sur la maison de la famille al-Ghoul, dans la ville de Ghaza, a fait 11 morts, parmi lesquels sept enfants et une femme. «La maison, qui abritait plusieurs personnes déplacées, a été complètement détruite», a déclaré le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal. «C'était un bâtiment de deux étages et plusieurs personnes sont toujours sous les décombres. Des drones sionistes ont également tiré, notamment sur des ambulanciers». «Une grosse explosion nous a réveillés, tout a tremblé. J'ai été surpris de voir qu'il s'agissait de la maison de nos voisins, la famille al-Ghoul. Elle était habitée par des enfants, des femmes. Il n'y avait personne de recherché ou qui représentait un danger», a témoigné Ahmed Moussa. La Défense civile de Ghaza a par ailleurs indiqué que cinq agents de sécurité, chargés d'accompagner des convois humanitaires, avaient été tués par une frappe israélienne alors qu'ils circulaient en voiture à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien. Mahmoud Bassal a accusé l'armée sioniste de les avoir «délibérément visés» afin d'«affecter la chaîne humanitaire et accroître la souffrance» de la population ghazaouie. Les secours locaux ont également annoncé la mort de trois membres d'une même famille, dont un enfant, dans le bombardement de leur maison à Khan Younès. Au moins six Palestiniens, dont trois enfants, sont également tombés en martyrs, vendredi, dans des bombardements aériens de l'armée sioniste sur la ville de Ghaza, a rapporté l'agence de presse palestinienne (Wafa). Les avions de combat de l'armée sioniste ont tiré des missiles sur les alentours de la mosquée Al-Shamaa dans le quartier d'Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Ghaza, ce qui a entraîné la mort en martyrs de trois enfants, en plus de plusieurs blessés, précise Wafa. Un autre Palestinien est également tombé en martyr et d'autres ont été blessés dans un bombardement sioniste d'un groupe de citoyens près de la boulangerie Al-Sharq, dans la rue Al-Nasr, à l'ouest de la ville de Ghaza, ajoute la même source. Par ailleurs, deux Palestiniens sont tombés en martyrs à la suite du bombardement par un avion de reconnaissance de l'armée sioniste d'un véhicule civil, dans la région d'Al-Taabin, au sud d'Al-Zawaida, au centre de la bande de Ghaza. Depuis vendredi matin, au moins 42 Palestiniens sont tombés en martyrs dans des bombardements de l'armée sioniste sur diverses zones de la bande de Ghaza, ont indiqué des sources médicales citées par Wafa. Les forces d'occupation sionistes poursuivent leur agression contre la bande de Ghaza, par voies terrestre, maritime et aérienne, depuis le 7 octobre 2023, faisant 45 581 martyrs, dont une majorité de femmes et d'enfants, et 108 438 blessés, tandis que des milliers de victimes se trouvent toujours sous les décombres. Le Représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Cisjordanie et Ghaza, Dr Rik Peeperkorn a souligné, vendredi, la gravité de la crise sanitaire à Ghaza, où 7% de la population ont été tués ou blessés depuis octobre 2023, date du début de l'agression génocidaire sioniste contre l'enclave palestinienne. «L'année 2025 commence sur une note sombre et profondément inquiétante alors que les combats continuent de s'intensifier», a-t-il déclaré, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'effondrement du système de santé à Ghaza, convoquée par l'Algérie. Il a affirmé, à l'occasion, que plus de 25% des plus de 105 000 civils blessés sont confrontés à des conditions de vie qui changent le cours de leur vie. Dr Peeperkorn a averti que les évacuations médicales critiques restent extrêmement lentes, avec plus de 12 000 victimes qui attendent toujours d'être soignées à l'étranger. «Au rythme actuel, il faudrait cinq à dix ans pour évacuer tous ces patients gravement malades», a-t-il noté. L'OMS a vérifié 654 attaques contre des établissements de santé, entraînant des centaines de morts et de blessés. «Mais contre toute attente, les professionnels de santé, l'OMS et les partenaires ont maintenu les services autant que possible», a-t-il souligné. Le Représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Cisjordanie et Ghaza a appelé, dans ce contexte, à une augmentation de l'aide humanitaire, à des évacuations accélérées et au respect du droit international humanitaire, concluant sa déclaration par un appel à un cessez-le-feu urgent.