Les négociateurs réunis pour arriver à un cessez-le-feu à Ghaza cherchent à finaliser un accord, désormais «au stade final» selon le Qatar après 15 mois d'une agression barbare sioniste qui a fait des dizaines de milliers de martyrs dans le territoire palestinien. À quelques jours du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le 20 janvier, les discussions indirectes se sont intensifiées à Doha en vue d'une trêve associée à une libération de prisonniers sionistes du mouvement Hamas et de ses alliés. Alors que les deux parties posent encore leurs exigences, les présidents américain Joe Biden et égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lors d'un appel mardi, les ont exhortées «à faire preuve de la flexibilité nécessaire», selon la présidence égyptienne. Le Qatar, principal pays médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte, a déclaré que les négociations étaient «au stade final», les «principaux problèmes» ayant été réglés, sans toutefois préciser lesquels. « Nous espérons que cela mènera à un accord très bientôt», a dit un porte-parole de la diplomatie qatarie. Selon deux sources proches du Hamas, 33 prisonniers devraient être libérés durant la première phase de l'accord en gestation, en échange d'un millier de Palestiniens détenus par Israël. Les sionistes seraient libérés «par groupes», d'après l'une d'elles. Les pourparlers en cours au Qatar se déroulent avec le Hamas et les négociateurs israéliens présents dans deux salles séparées, selon une source proche des pourparlers. Le Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, a annoncé, hier, qu'il participait aux discussions. Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 46 707 martyrs et 110 265 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué, hier, les autorités palestiniennes de la santé. Selon la même source, l'armée d'occupation sioniste a commis six massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 62 martyrs et 253 blessés. Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu'un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces d'occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste mène une agression sauvage contre l'enclave palestinienne, qui a entraîné des destructions massives d'infrastructures, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent. Depuis le début de l'agression, seule une trêve d'une semaine a été observée fin novembre 2023, les négociations menées depuis se heurtant aux manœuvres de blocage des dirigeants sionistes. Mais la pression internationale s'est accrue pour un cessez-le-feu. Donald Trump a promis quant à lui «l'enfer» à la région si les prisonniers sionistes n'étaient pas libérés avant son retour au pouvoir. Selon un responsable israélien, les négociations pour la deuxième phase de l'accord commenceront le «16e jour» après l'entrée en vigueur de la première phase. La deuxième phase concernera la libération des derniers prisonniers sionistes. Le Hamas a dit souhaiter «un accord clair et global». Selon des médias israéliens, l'entité sioniste veut maintenir une «zone tampon» dans la bande de Ghaza durant la première phase de l'accord. Les forces d'occupation devraient rester présentes jusqu'à «800 mètres en profondeur du territoire, sur une zone allant de Rafah au sud jusqu'à Beit Hanoun au nord», selon une source proche du Hamas. D'après les commentateurs, Netanyahu aurait décidé d'ignorer les pressions de ses ministres d'extrême droite, hostiles à un cessez-le-feu. «Il y a une véritable volonté de notre part de parvenir à un accord», a assuré à Rome le ministre sioniste des Affaires étrangères Gideon Saar. «Si nous y parvenons, nous aurons une majorité au gouvernement qui soutiendra l'accord.» Le secrétaire d'Etat américain sortant, Antony Blinken, a proposé mardi d'envoyer une force internationale de sécurité à Ghaza et de placer le territoire palestinien sous la responsabilité de l'ONU. Il a aussi estimé que l'Autorité palestinienne, qui détient une autorité administrative partielle en Cisjordanie occupée, devrait à l'avenir reprendre le contrôle de Ghaza. Le Kremlin a dit faire preuve d'un «optimisme prudent» quant à une trêve à Ghaza, présentée comme imminente, jugeant «extrêmement nécessaire» un arrêt des combats face à une «catastrophe humanitaire». « Un cessez-le-feu et une trêve sont extrêmement nécessaires pour les habitants qui restent à Ghaza et qui subissent ces épreuves absolument inhumaines et ont besoin d'un cessez-le-feu, de toutes les formes d'aide humanitaire possibles», a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Le Hamas approuve l'accord de cessez-le-feu Le mouvement de résistance palestinien, Hamas, a approuvé, hier, l'accord sur une trêve à Ghaza, ont annoncé des sources proches des discussions. Le mouvement palestinien et son allié du Jihad islamique ont approuvé l'accord portant sur un cessez-le-feu, ainsi qu'un échange de prisonniers contre des otages israéliens, selon deux sources proches des négociateurs réunis à Doha. À quelques jours du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les discussions indirectes s'étaient intensifiées en vue d'une trêve associée à une libération des prisonniers retenus dans le territoire palestinien depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023. «Les groupes de la résistance sont parvenus entre eux à un accord» et en ont «informé les médiateurs», a déclaré, hier, une des sources. Une autre source palestinienne proche des discussions a confirmé ces propos.