L'accord signé entre l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et la société américaine Chevron North Africa Ventures Ltd, n'est pas passé inaperçu dans les rédactions des sites et magazines professionnels mondiaux spécialisés dans les questions énergétiques internationales. L'Algérie compte lancer des programmes d'exploration géologique maritime, en vue de mesure son potentiel « offshore », en matière de ressources en hydrocarbures. Il convient de rappeler que c'est la troisième étude qui sera réalisée en offshore algérien, après l'octroi de permis de prospection offshore, il y a deux années par Alnaft, à Sonatrach et à la société ENI et dont l'expiration arrive à terme en 2025. L'accord signé entre Alnaft et Chevron prévoit une durée de 24 mois, aux fins de réaliser une étude approfondie d'évaluation des ressources pétrolières en offshore algérien. Portant sur le domaine des études techniques et géologiques, cet accord est à même de constituer une suite à d'autres « projets d'exploration et de développement visant à valoriser les ressources nationales en hydrocarbures ». Annoncé au cours de l'année écoulée, le projet de renforcement de la prospection des hydrocarbures en Offshore constitue, désormais, une priorité stratégique aux yeux de l'Etat algérien. Pour les responsables de l'agence Alnaft ce nouveau programme constitue « une étape stratégique pour renforcer la coopération entre l'Algérie et la société Chevron dans le domaine des études techniques et géologiques, à même d'ouvrir la voie à des projets d'exploration et de développement visant à valoriser les ressources nationales en hydrocarbures ». Pour le président d'Alnaft, Mourad Beldjehem, « les études qui seront réalisées sont une étape essentielle pour une meilleure connaissance des ressources en hydrocarbures offshore et la prospection de l'avenir du secteur énergétique en Algérie », a-t-il estimé. Il fera remarquer, par ailleurs, que l'accord « fait partie des efforts de l'agence Alnaft en vue d'attirer des investissements de qualité et de renforcer les capacités techniques dans le domaine de l'exploration en mer ». Pour le représentant de la société américaine, Luca Rigo De Righi qui a mis en avant sa fierté de participer à ce projet stratégique,il a estimé qu'en plus de développer le secteur de l'énergie, cet accord traduit « l'engagement à soutenir des projets innovants et durables, en phase avec notre vision pour assurer une énergie propre, fiable et d'un coût abordable ». Il convient de rappeler, dans ce contexte, que l'Algérie compte mettre le paquet, durant ce quinquennat, en investissant quelque 50 milliards de dollars dans le secteur des hydrocarbures, dont environ 36 milliards USD devraient être consacrés aux activités en amont, en particulier l'exploration et la production aux fins de renforcer les activités de prospection, d'exploration et de production de pétrole et de gaz. Le programme d'investissement du secteur prévoit également le développement des activités et industries pétrochimiques, dans le cadre d'une stratégie globale visant à accroître la production, valoriser et à assurer la durabilité des ressources énergétiques. Il s'agit de projets stratégiques, comme le développement de la production de polypropylène et la mise en œuvre du projet de production intégrée de phosphate, en vue d'ériger le pays en centre régional et mondial, de production et d'exportation des engrais aux niveaux régional et international. L'investissement des 50 milliards de dollars annoncé, concernera la période des trois prochaines années, apprend-on. Pour ce faire, la Compagnie nationale des hydrocarbures multiplie les investissements et les partenariats avec les plus grandes compagnies pétrolières mondiales, en focalisant sur l'optimisation des ressources et le développement des activités de prospection et d'explorations, en amont. L'Algérie, sous l'ère de Tebboune, ne lésine pas sur les moyens et les ressources pour mener à terme les projets structurants et stratégiques. Le secteur des hydrocarbures connaît, depuis ces dernières années, une relance de l'ensemble des activités stratégiques, visant à accroître les ressources et à reconstituer les potentiels existants, tout en focalisant sur la modernisation et l'innovation technologique, en respectant la durabilité et les normes environnementales.