La réponse aux extrémistes sionistes, à Trump et à tous sionistes véreux qui voulaient les empêcher de dépasser Netsarim pour rejoindre leurs terres au nord est tombée et le passage a été enfin ouvert, hier matin, après une obstination à la troisième étape de l'accord en vigueur. Au même moment, Netanyahu est passé devant la cour de justice qui le poursuit pour dilapidation de deniers publics. La veille, il avait sorti le nom d'une femme otage pour saboter l'accord mais Hamas a vite répondu que l'otage concernée est vivante et qu'elle sera libérée en son temps. Dès le matin, ils ont repris leur marche à travers le Boulevard Rachid, après contrôle électronique, vers le nord, marchant à pied, portant leurs petites provisions sur les épaules, poussant devant eux leurs enfants gais, fous de joie de pouvoir enfin retourner sur leur terre tant convoitée. Les extrémistes hurlent leur haine en voyant ces enfants courir gais, traversant des étendues d'espace, sans se fatiguer, sans se plaindre parce que le moment est historique. Les images sont saisissantes, ils nous rappellent à nous autres Algériens ce que nous avions vécues, il y a plus de plus de soixante ans. Ils marchent, hommes et femmes, enfants et vieux, avec la même hargne vers leur terre. Ils sont gais et aux anges parce que leur rêve vient d'être réalisé, malgré tous les mensonges et toutes les supputations qui ont accompagné cette aventure, depuis que le cessez-le-feu est entré en vigueur, il y a une semaine. Ils marchent, sans répit, ignorant les menaces qui pèsent sur leurs épaules. Car rien n'arrête cette marche vers la terre que des générations de martyrs ont arrosée de leur sang. Des moments de rencontres inouïes, ils pleurent dès qu'ils voient leurs villages apparaître à l'horizon lointain. Ils accélèrent la cadence, marchent plus vite, hâtés de fouler leur terre. En cours de route, certains sont accostés par leurs proches qui n'ont pas pu attendre. Le moment est sublime. Ils pleurent les retrouvailles. Ils se distribuent des bonbons, des cadeaux, de belles paroles. Le moment est à la joie. Ils ont vite oublié leurs peines, leur calvaire subi depuis 471 jours de bousculades, d'humiliations, d'exterminations, de destructions ; tout cela est fini; ils n'ont pas un instant à l'apitoiement sur leur sort. L'essentiel a été accompli ; ils reviennent sur leur terre et rien ne peut égaler cet instant. Ils ont erré pendant tout ce temps d'un endroit à un autre et voilà que leur vœu est exaucé. Maintenant, les sionistes peuvent dire ce qu'ils veulent, sauf qu'ils n'ont pas gagné une guerre contre un peuple qui a tenu, les mains nues, face à une armada soutenue par un armement jamais égalé. Israël et ses alliés ont tenté d'exterminer tout un peuple par leurs bombardements continus, rasant tout un pays et voilà que les images vivantes reviennent mettre à bas les illusions des extrémistes sionistes et de leurs soutiens. Il n'y a pas de mots pour décrire la ferveur d'un peuple qui retrouve sa terre. Cette situation est magique ; seuls ceux qui l'ont vécue peuvent lui donner son vrai sens. Ils ne laissent aucun espace à la tristesse et la désolation. Il s'agit d'un moment de joie et de larmes de joie. La Palestine éternelle a enfin retrouvé les siens. Rien ne peut égaler cette joie, cette fête grandeur nature.