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Un historien, une femme politique et des vérités !
Crise diplomatique entre l'Algérie et la France
Publié dans L'Expression le 01 - 02 - 2025

L'historien Benjamin Stora et l'ancienne ministre Ségolène Royal ont vivement critiqué la gestion par la France officielle de la crise diplomatique avec l'Algérie. Avec leur franc-parler habituel, ils dénoncent la «droitisation» du gouvernement. Pour Benjamin Stora, la crise trouve son origine dans le revirement de la France sur la question du Sahara occidental. «Cela constitue une rupture majeure avec la position traditionnelle de Paris sur ce dossier», explique-t-il sur France 24. Selon lui, les autorités algériennes ont été prises de court par cette décision. «Elles estiment ne pas avoir été informées de ce changement soudain, bien que Macron affirme avoir prévenu le président Tebboune», précise-t-il. Mais au-delà du fond, c'est surtout la manière dont cette annonce a été faite qui a enflammé la situation.
«Ces déclarations ont mis le feu aux poudres», souligne l'historien, regrettant qu'aucun effort n'ait été fait pour apaiser les tensions. «Depuis, c'est la surenchère et l'escalade verbale», déplore-t-il, pointant notamment les déclarations maladroites de certains ministres français, dont le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Coprésident de la Commission algéro-française sur la mémoire, Stora va plus loin en confirmant les soupçons d'Alger sur un rapprochement entre Macron et l'extrême droite.
«Emmanuel Macron s'est appuyé sur la droite et l'extrême droite pour gouverner, des courants historiquement proches de la monarchie marocaine et souvent hostiles à l'Algérie», affirme-t-il. «À cette crise diplomatique s'ajoute une crise politique en France, conséquence de la dissolution de l'Assemblée nationale», assure-t-il. Macron ne sait donc plus où donner de la tête. Résultat des courres. «C'est la crise la plus grave, la plus importante entre la France et l'Algérie depuis l'indépendance», estime l'historien. «Il y avait eu une crise très grave aussi en 1971, lorsque le président Houari Boumediene avait nationalisé les hydrocarbures. Mais, cette fois-ci, la crise est beaucoup plus profonde», rappelle-t-il. Stora ne s'arrête pas là et revient sur l'affaire Sansal en faisant preuve d'une honnêteté intellectuelle sans égale. «Il est indéniable que certains de ses propos ont heurté le sentiment national algérien», reconnaît-il. Stora précise : «J'ai exprimé des divergences avec lui lorsqu'il a laissé entendre qu'une partie de l'ouest de l'Algérie appartenait au Maroc. Or, ces frontières existent depuis deux siècles.» Ségolène Royal partage le même sentiment d'amertume vis-à-vis de la politique étrangère française. Sur BFMTV, elle rappelle que «la France a été expulsée de presque tous les pays africains» et que, concernant l'Algérie, «la guerre a été une atrocité qui a détruit tout ce que ce pays avait de bon avant la colonisation». Elle insiste sur la richesse de l'Algérie avant l'arrivée des colons. «C'était une grande civilisation, avec une culture, une économie développée, des structures familiales et villageoises solides», souligne-t-elle, avant d'ajouter avec indignation : «Tout a été broyé.» S'en prenant aux défenseurs de la colonisation, elle dénonce une vision biaisée : «Quand on les écoute, on a l'impression que les Algériens étaient des sauvages. C'est absolument faux !» Forte d'un témoignage personnel, elle évoque son père, déployé en Algérie durant la guerre. «Je ne l'ai jamais entendu dire du mal des Algériens, pourtant ses frères d'armes ont été tués», confie-t-elle. Royal réfute toute accusation de repentance et plaide pour une relation plus respectueuse entre la France et l'Algérie. «Il ne s'agit pas de repentance. Il s'agit simplement de reconnaître les faits et de respecter cet Etat», défend-elle avec conviction. Habituée à s'exprimer clairement sur ce sujet, elle n'hésite pas à critiquer les discours qu'elle juge irresponsables. «Ce type de déclarations ne fait qu'envenimer des relations déjà fragiles entre nos deux pays», a-t-elle déjà dénoncé à plusieurs reprises. Dans un climat diplomatique tendu, des voix appellent à la sagesse et tentent de calmer les esprits. C'est le vrai sens de la diplomatie…


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