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La minorité alaouite vit dans la peur
Victime d'attaques en Syrie
Publié dans L'Expression le 06 - 02 - 2025

Au pied des oliviers du jardin, les trois tombes sont recouvertes de branches séchées: la Syrienne Nisrine Ezzedine pleure son mari, un fils et un neveu, tués le mois dernier par des terroristes, au cœur de la montagne alaouite. Si les nouvelles autorités, pilotées par d'ex-rebelles islamistes sunnites, cherchent à rassurer les minorités, la communauté alaouite dont est issu le clan des Al Assad est depuis deux mois la cible d'attaques et a peur. Cherchant à éviter l'embrasement, le nouveau pouvoir qui a renversé Bachar al-Assad le 8 décembre dénonce des actes «criminels» et «illégaux» —promettant de poursuivre les responsables. Mais Nisrine Ezzedine attend toujours justice. Début janvier, son mari Ammar, son fils Moussa et un neveu, Mohamed, se rendent dans l'oliveraie familiale près d'Aïn al-Sharkia, pittoresque village de l'ouest de la Syrie. Face à leur terrain des terroristes tiennent une position. Ces combattants «radicaux, des étrangers masqués, les criblent de balles», raconte en larmes Mme Ezzedine, 48 ans, silhouette frêle enserrée dans un manteau noir. Ammar était fonctionnaire, Moussa et Mohamed avaient 17 ans. «Ils passaient le bac cette année», lâche Mme Ezzedine d'une voix inaudible. Si la famille compte aussi des militaires, les victimes étaient des civils, assure-t-on dans le petit salon où ses membres s'entassent. Ali Ismaïl, ingénieur électricien installé depuis dix ans à Alep, métropole du Nord, s'est rapidement replié sur sa région après le 8 décembre. Comme nombre de ses coreligionnaires, il craignait des représailles après la chute du régime auquel ils étaient associés —souvent bien malgré eux. «« Partout, la communauté est attaquée, il y a des accusations: ''Tu es alaouite, donc tu es avec l'ancien régime, tu as commis des crimes et combattu avec Bachar ''». Face aux exactions, difficile de ne pas penser que le nouveau pouvoir est dépassé par ses franges les plus radicales. La coalition partie à l'offensive contre Assad englobait aussi des terroristes —considérant comme hérétiques les alaouites, branche de l'islam chiite..
Mais dans l'ouest de la Syrie, les autorités disent aussi lutter contre des «loyalistes à l'ancien régime» et annoncent régulièrement des arrestations. Les deux plus hauts gradés de l'ancien pouvoir ont notamment été interpellés près de Tartous et Lattaquié. À Jablé, sur la Méditerranée, des agents des forces de sécurité tenaient fin janvier un barrage à l'entrée de la ville majoritairement alaouite quand deux hommes ont tiré sur eux et jeté deux grenades dans un dortoir des policiers. Bilan: deux morts et trois blessés. Les assaillants «étaient dans les rangs du régime ou faisaient partie de ses milices», affirme Ahmed Abdel Rahmane, chef de la sécurité locale. Depuis le 8 décembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh) a recensé plus de 240 exécutions et «actes de vengeance» visant en majorité des alaouites, notamment d'anciens membres de l'appareil sécuritaire, essentiellement dans les provinces centrales de Homs et Hama. Dans une localité de Hama, quelques dizaines d'hommes sirotent leur café aux funérailles des morts d'Al-Anz. Ali al-Chahhoud est un survivant. Dans ce hameau, des hommes armés, «des Syriens parlant le dialecte local» ont fait le tour des maisons alaouites, le raflant avec une quinzaine de personnes. « Ils nous ont tiré dessus (...) devant les femmes et les enfants», se souvient le quadragénaire. Bilan de l'opération: cinq morts et cinq blessés. Chahhoud a perdu son fils adolescent de 15 ans, son père de 75 ans, son oncle de 80 ans. Lui-même a été blessé. Ses voisins, sunnites, l'ont transporté à l'hôpital. Les assaillants ont emporté des téléphones portables et des bêtes «pour dissimuler l'aspect confessionnel» de l'attaque, estime Rajab al-Mohamed. Il nie tout lien avec l'armée du régime. «Nous n'avons pas d'armes». « Homs et Hama sont des provinces multiconfessionnelles.

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