L'Autorité nationale indépendante des élections a rendu public, jeudi, un communiqué destiné aux candidats au renouvellement partiel de la chambre haute du Parlement, de ne plus se déplacer d'un parti politique à un autre pour se présenter à la prochaine élection du 9 mars. Il est indiqué sur le document numéro 38, signé par le chef de l'Autorité, qu'il est « interdit à tout candidat qui a obtenu la qualité d'élu sous couvert d'une formation politique donnée ou liste indépendante de ne se présenter que sous la couleur de la formation qui lui a permis son élection » même s'il a changé de position vis-à-vis de son ancienne formation à laquelle il appartenait. La décision signée par le chef de l'Autorité, Karim Khalfane, vient mettre un terme au « nomadisme» qui a marqué la scène politique pendant les dernières décennies. Car il était courant de voir un candidat quitter son parti, à l'approche du rendez-vous électoral, et de se présenter sous une autre couleur politique, au Parlement comme aux élections locales. L'autre aspect concernant les empêchements se situe dans les déclarations non signées par le parti politique ou représentation indépendante aux élections. L'Autorité a dévoilé, jeudi, les chiffres concernant les dossiers déposés pour le renouvellement de la moitié su Sénat, le 9 mars prochain. Le communiqué diffusé par l'Autorité indique que le nombre de déclarations de candidatures a atteint 359, à la date du 6 férvier, dont 177 dossiers ont été déposés. Comme elle indique que les dossiers de déclaration de candidature acceptés ont atteint 99 dont 40 sous couvert des partis politiques et 59 sous des listes indépendantes. Il est noté que les dossiers de déclarations de candidature refusés seraient de 32 cas dont 18 pour des raisons de non accompagnement par la signature du chef de parti concerné, et 10 en raison de « la relation avec les milieux de « l'argent sale et actions douteuses », et quatre cas d'autres dossiers pour raisons liées aux déclarations d'impôts. Par ailleurs, l'Autorité a dévoilé les recours introduits évalués à 11 dont neuf ont été rejetés et deux acceptés. Comme il y a 64 autres cas en étude. Les élections ont été de tout temps marquées par le « nomadisme politique » et « l'argent sale », depuis qu'elles existent parce que, comme le résume si bien l'adage : « On ne peut faire de la politique si on n'est pas riche », en sous-entendu pouvoir s'acheter « une place au soleil ». On a aussi pris l'habitude de voir un nomadisme massif d'un parti à un autre parce que le nouveau est plus considéré que l'ancien et d'autres démesures de ce genre qui ont marqué la scène politique, depuis des lustres. Par ailleurs, les procès publics de l'ancien système ont dévoilé comment l'argent sale avait été à l'origine de l'affaire du « cadre » qui fut à l'origine du mécontentement populaire de 2019. Dans les mœurs politiques d'antan, tout se faisait sous la base des accointances claniques qui dépassaient de loin les arrangements partisans. Que de fois on voyait un candidat tomber de la lune pour occuper la tête de liste, sans avoir jamais milité dans le parti choisi. Il y a un tas d'inepties de ce genre qu'on ne peut énumérer sur un simple article, pour déduire que les « démocraties » du monde où nous vivons obéissent à ce jeu de diable. Lorsqu'on voit un Elon Musk introduit dans le gouvernement –au-dessus des ministres- pour avoir soutenu financièrement son candidat, on se dit que le monde s'oriente vers les abysses d'un avenir très préoccupant.