La stratégie nationale de l'hydrogène vert adoptée par l'Algérie, depuis peu, semble attirer de plus en plus d'investissements étrangers. Le président-directeur général de la société espagnole «Coolergy SL», Kirill Lyats vient d'être reçu par le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Energie, chargé des énergies renouvelables, Noureddine Yassaâ. Le responsable de la société ibérique a fait montre de son intérêt et les ambitions de sa société, quant à mettre en place «des centres de production de l'hydrogène liquide en Afrique et en Europe». Une aubaine Pour cette société espagnole, spécialisée dans «le développement de solutions intégrales de l'hydrogène liquide, spécialisée entre autres dans la conception et la construction d'infrastructures et d'équipements propres à la cryogénie». Mais aussi, pour l'Algérie qui ambitionne de se positionner en tant que hub régional et continental de production et d'exportation de l'hydrogène vert et bleu. Les discussions entre les deux parties ont permis de déceler certains centres d'intérêt commun et des perspectives réelles de coopération et d'investissements entre le groupe pétrolier algérien et la société espagnole. Le développement de l'hydrogène dans ses multiples applications, notamment dans le domaine du transport, ainsi que «les techniques de l'hydrogène liquide, dont la liquéfaction, le stockage et le transport», ont été aussi au coeur des discussions bilatérales. La société algérienne tout en tirant partie de l'expérience espagnole en la matière, ainsi que sur les potentiels de développement de l'utilisation de l'hydrogène dans le transport y compris les trains fonctionnant à l'hydrogène liquide, les navires, les camions, ainsi que les bus», selon le communiqué du ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables. «Coolergy» devant ainsi mettre à profit son expérience en la matière, afin de renforcer le partenariat avec l'Algérie dans le domaine du développement de l'hydrogène. Lyats n'a pas manqué de souligner que l'Algérie était « un partenaire stratégique pour les plans de la société» qui visent une expansion de ses activités à l'échelle de l'Afrique et de l'Europe aussi. Des ambitions qui cadrent parfaitement avec les perspectives, toutes aussi ambitieuses, de l'Algérie qui a adhéré à de multiples programmes et projets structurels et d'envergure stratégique. Pour sa part, le secrétaire dEEtat a plaidé pour «l'importance de sceller des partenariats stratégiques, en vue de développer une infrastructure intégrée, à même de conforter la place de l'Algérie, en tant qu'hub pour la production et l'exportation de l'hydrogène», dira Yassaâ mettant en exergue le grand potentiel dont dispose l'Algérie, en matière d'hydrogène vert et bleu. Le P-DG de «Coolergy SL» a fait montre de «la disponibilité de la société à renforcer la coopération avec l'Algérie, plus particulièrement avec «Sonatrach», dans les projets de production de l'hydrogène». Les sociétés espagnoles se bousculent au portillon de la Compagnie nationale Sonatrach. L'industrie de l'hydrogène vert semble être l'axe favorisé par ces sociétés ibériques, qui comptent saisir l'opportunité de la mise en branle de la stratégie nationale de l'hydrogène vert. Déjà en octobre dernier, lors du Napec 2024 à Oran, le groupe algérien des hydrocarbures, Sonatrach a signé un mémorandum d'entente, conjointement avec la société espagnole Cepsa, autour de l'objectif de réaliser une étude de faisabilité pour le développement d'un projet intégré de production d'hydrogène vert et de dérivés, en Algérie, en vue d'approvisionner principalement le marché européen. Pour rappel, Enagàs, l'espagnole a été également reçue par le président- directeur général de la Sonatrach, Rachid Hachichi pour des opportunités de partenariats autour du gaz et de l'hydrogène vert également.
