Sur la place El Wiam, à Bouira, en face de la Maison de la culture Ali- Zaâmoum, l'ambiance était festive. Et pour cause. On y a célébré jusqu'au 16 février la fête de l'huile d'olive. Ã cette occasion, une exposition réunissant une trentaine de chapiteaux dressés en fer à cheval était réservée presque exclusivement à la filière oléicole. Quelques marques s'y distinguaient déjà, comme Ifri, Tudert, Azemour, médaillées d'or, à l'étranger où à l'échelle nationale. Mais beaucoup d'autres, portées par des huileries ou de simples agriculteurs moins connues, affichaient les mêmes ambitions, en comptant sur ces deux journées pour faire connaître leurs produits. N'était-ce pas dans cette optique qu'un concours de dégustation a été organisé? Le laboratoire qui a procédé aux prélèvements des échantillons auprès des exposants en a retenu 42, et c'est sur la base de ces échantillons que la liste des 21 candidats au concours de la meilleure huile d'olive a été établie. Le test de dégustation permettra au jury ad hoc de départager les concurrents. Ici, il faut noter que conçue initialement pour durer 3 jours, la fête de l'huile d'olive a été ramenée à deux. Faits méritant aussi d'être signalés: certains exposants, informés on ne sait comment, venaient de wilayas voisines comme Médéa (Tablat), de M'sila ou de Bordj Bou Arrérridj. Mais la majorité était de l'est de notre wilaya ou de son chef-lieu (Bouira). On peut citer Ahl El Ksar, Bechloul, Haïzer, M'Chedallah, Chorfa, Raffour, Lakhdaria etc. Cette exposition à donc permis de montrer l'importance de cette filière qui, comme nous l'expliquait en cette première journée un responsable, tend à s'insérer dans les cultures stratégiques, ainsi que la volonté d'accompagner les oléiculteurs dans leurs efforts en leur fournissant les moyens nécessaires pour améliorer la qualité et la quantité de leur production. C'est ainsi que s'expliquait la présence de la Badr et de la Crma à cette exposition. Pour le directeur de cet établissement financier, ce sont 13 huileries, sur les 250 existantes, qui, entre 2000 à 2024 ont été acquises dans le cadre de ce dispositif de crédit appelé Tahadi. Le montant global a été estimé à 210 millions de dollars. Un autre crédit est mis en place pour les clients de Badr. Il permet au bénéficiaire de ce crédit dit Rfig d'acheter, pendant la cueillette des olives la récolte de l'année en vue de sa transformation au niveau de son huilerie. Très offensive en matière d'investissement, le directeur de la banque étend son ambition à d'autres secteurs comme l'industrie-comme la fabrication de produits pharmaceutiques-ou la santé-comme la réalisation d'une clinique ou un laboratoire etc. Sur le plan de la numérisation, il existe au niveau de la banque un système mis nouvellement en service pour la clientèle qui souhaite effectuer différentes opérations financières comme le versement ou le retrait ou tout simplement pour la commande d'un chéquier. Pour sa part, la Crma justifie sa présence en ces deux journées de fête de l'olive par sa formule d'assurance dite multirisques» qui couvre les oliveraies contre les incendies, la grêle, le gel et les inondations. Pour le responsable de cette caisse d'assurance agricole, qui déclarait compter parmi ses assurés une centaine d'oléiculteurs, l'huile d'olive occupe une telle place dans le secteur agricole que désormais, elle fait partie des cultures stratégiques comme le blé, l'orge ou les légumes secs. La direction de l'environnement, comme, naturellement, la DSA et le commerce, a tenu à être de la fête, come si sa seule présence suffisait à rappeler le respect des normes en matière environnementale. Un peu plus tard, le wali Abdelkrim Lamouri faisait son entrée. Après avoir fait le tour de l'exposition, écouté chacun, fait ici une remarque, adressée là un encouragement, et dans l'ensemble exprimant sa satisfaction au regard des enjeux économiques que représente la filière, notamment cette année jugée exceptionnelle par son rendement, il a pris la direction de M'Chedallah, au village dit Yekhlef. Nous y reviendrons plus longuement.
