Après la grand dérapage du gouvernement Bayrou sur l'Algérie, une grande partie de la classe politique française, ainsi que des personnalités dénoncent. Elles s'insurgent contre cette «faute historique» d'une France officielle qui perd le pied sur tous les bords. Eric Coquerel, président de la commission des Finances et député LFI de Seine-Saint-Denis a eu des propos très forts pour dénnoncer cette nouvelle sortie de piste d'un gouvernement qui semble étre pris en «otage» par Retailleau et ses acolytes extrémistes. D'ailleurs, Eric Coquerel pointe directement du doigt le ministre français de l'Intérieur.«Monsieur Retailleau, la colonisation, c'est fini!», a-t-il pesté dans l'émission Face à Face sur RMC et Bfmtv. «Bruno Retailleau ne se rend pas compte que la colonisation c'est fini. Ce n'est pas le ministre de l'Intérieur français qui gère les relations avec l'Algérie. C'est fini ce temps-là, c'était du temps des colonies. Que monsieur Retailleau se calme», a-t-il insisté.«Ce n'est pas au ministre de l'Intérieur français de gérer les relations avec l'Algérie. Cette époque est révolue, c'était celle de la colonisation. Que monsieur Retailleau se calme», a martelé le député français. Il accuse le ministre d'avoir un «fond raciste» à l'égard de l'Algérie et l'appelle à modérer ses propos. Le député de La France insoumise, estime que l'attitude de Paris envers Alger constitue à la fois «une erreur monumentale et une faute historique». Selon lui, au regard des liens entre les deux pays, «il serait dans l'intérêt de chacun d'entretenir de bonnes relations». Et si ces relations sont aujourd'hui fragiles, il en impute la responsabilité à la France. «Sur la question du Sahara occidental, Paris devrait s'abstenir de toute prise de position qui ravive les blessures du passé et donne l'image d'une posture néocoloniale, ce qui est perçu comme une provocation par Alger», souligne-t-il. Car pour lui, «la France continue de se comporter comme une puissance néocoloniale vis-à-vis des pays du sud de la Méditerranée». Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et maire de Saint-Amand-les-Eaux, a lui aussi réagi en appelant Bruno Retailleau à «laisser le président de la République et le ministre des Affaires étrangères gérer la situation». Il rappelle que «l'enjeu n'est pas de sanctionner le peuple algérien, mais d'établir des relations fondées sur le respect mutuel». «C'est une question de diplomatie», a-t-il insisté. De nouvelles réactions qui montrent encore une fois que Retailleau et les hérauts de l'extrême droite patentés dans le gouvernement français vont tout faire pour «briser» définitivement la relation entre les deux pays. Comme l'a souligné le ministère des Affaires étrangères, «l'Algérie est manifestement devenue l'enjeu de querelles politiques intra-françaises». Mais il ne sont pas la France, juste une certaine France minoritaire. Ces réactions en chaîne en sont la meilleure preuve.