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Un «conclave» sans éclat
Un quarteron d'émirs en a fait une chambre d'enregistrement
Publié dans L'Expression le 05 - 03 - 2025

Un quarteron d'émirs décide à la place des Palestiniens. Le sommet arabe extraordinaire qui s'est tenu hier au Caire n'a été qu'une formalité, une simple chambre d'enregistrement pour des décisions déjà «actées» le 21 février dernier. En réalité, tout avait été décidé dix jours plus tôt, lors d'une réunion restreinte à Riyadh. Un groupuscule de pays arabes s'était alors rassemblé sous le nom pompeux de «mini-sommet arabe». Mais il n'avait rien d'un sommet: organisé de manière informelle, sans l'aval des 14 autres Etats membres de la Ligue arabe, il s'était tenu en comité restreint. Seuls y avaient participé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le roi de Jordanie Abdallah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et les dirigeants des monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à savoir le Qatar, les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Koweït. Seul le sultanat d'Oman, également membre du CCG, avait refusé de prendre part à ce qui a été qualifié par les observateurs de «mascarade». Lors de cette rencontre, ces dirigeants ont tracé, seuls, une feuille de route, sans concertation avec le reste des pays arabes, bafouant ainsi les principes d'unité et de solidarité. Ils ont pris des décisions au nom du monde arabe et des Palestiniens, pour des considérations «obscures» qui ont provoqué la colère de la rue arabe. Le sommet d'hier n'a finalement été qu'un moyen d'«avaliser» les décisions prises à Riyadh, de leur donner une légitimité en les adoptant au nom de toute la Ligue arabe. Pourtant, tout était déjà ficelé à l'avance. L'initiative aurait pu être porteuse d'espoir. Ce sommet extraordinaire aurait pu être l'occasion pour la «Oumma» de faire preuve d'unité et de détermination en se positionnant d'une seule voix aux côtés des Palestiniens. Car ce sommet était censé répondre aux déclarations du président américain Donald Trump sur Ghaza. Ce dernier avait présenté un plan «impérialiste», envisageant de transformer la bande de Ghaza en une «Côte d'Azur du Moyen-Orient», mais sans les... Ghazaouis. Trump avait même évoqué le transfert des Palestiniens vers d'autres pays de la région, notamment l'Egypte et la Jordanie, vidant ainsi Ghaza de sa population pour y ériger un paradis touristique. Il s'agirait alors d'une «nouvelle Nakba» pour les Palestiniens, un déplacement forcé de tout un peuple. Une catastrophe d'autant plus grave que, dans le même temps, l'entité sioniste poursuit l'extension de ses colonies illégales en Cisjordanie occupée. Déjà, des dizaines de milliers de Palestiniens ont été chassés de leurs terres et de leurs maisons par l'armée d'occupation. À Ghaza, malgré le cessez-le-feu, la situation est apocalyptique. La faim tue autant que les bombes. La ville est en ruines: 85% des infrastructures de base ont été réduites en cendres. On dénombre près de 50 000 morts et autant de blessés. Des familles entières sont endeuillées, des milliers d'orphelins errent sans abri et sans nourriture. À cela s'ajoute une autre tragédie: l'interdiction faite à l'Untwa (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) de continuer à apporter son aide humanitaire. Cet organisme, qui existe depuis près de 70 ans, assiste plus de è5 millions de réfugiés palestiniens. Son interdiction revient à condamner ces populations à une disparition programmée. Face à cette situation dramatique, pourquoi ce groupuscule de pays arabes a-t-il monopolisé la question palestinienne? Défend-il réellement les intérêts du peuple palestinien? Ou bien protège-t-il ses propres intérêts... voire ceux des puissances occidentales? La question mérite d'être posée, alors que la Palestine a plus que jamais besoin d'un soutien sans faille du monde arabe. L'heure est à l'union, à la solidarité et à la mobilisation de toutes les forces vives de la «Oumma» pour la reconstruction et la libération d'un Etat palestinien souverain et indépendant.
L'Arabie saoudite se positionne comme la figure de proue de ce mouvement. Elle a le vent en poupe. Forte de son rôle d'intermédiaire dans la rencontre entre les Etats-Unis et la Russie le mois dernier, elle aspire désormais à devenir le théâtre d'un éventuel face-à-face entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Mais pourquoi faire ce choix de l'exclusion et de la monopolisation sur un dossier aussi brûlant? Une chose est sûre: cette décision n'a fait qu'aggraver les divisions au sein du monde arabe.
Ce sommet, qui aurait dû marquer l'histoire par un sursaut d'unité, n'aura finalement été qu'une simple «rencontre carte postale»...


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