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La lumière d'Allah à l'origine des civilisations
Du rôle de la science à l'intelligence artificielle
Publié dans L'Expression le 15 - 03 - 2025

En ce mois de Ramadhan, un mois béni par excellence, nous revisitons à travers cet article un sujet fondamental déjà évoqué: celui de l'inspiration. Nous visons principalement à démontrer, à travers des exemples de grands scientifiques de renom, que le progrès des connaissances scientifiques et technologiques des sociétés développées industrialisées s'inscrit effectivement dans le prolongement des découvertes fondamentales qui furent le germe de toute civilisation. Ces avancées ne sont pas le fruit de l'intelligence humaine seule, mais procèdent d'une inspiration transcendante, autrefois appelée lumière divine. Cette position peut surprendre les esprits focalisés sur les seules causes matérielles, nous espérons ici en illustrer toute la validité et la pertinence. Dans ce contexte, l'enjeu majeur pour l'Algérie, au-delà des effets d'annonce vides de sens actuels, est d'adopter une politique de recherche et d'innovation dans une optique prospective ambitieuse fondée sur une stratégie axée sur les technologies dites de pointe ayant de meilleures chances de provoquer un véritable projet de développement national en s'inscrivant activement dans la dynamique du progrès, à l'instar des économies asiatiques, afin de surmonter ses défis économiques, sociaux et environnementaux et de bâtir un avenir prospère. La véritable tragédie des sociétés sous-développées est avant tout d'ordre civilisationnel. Notre célèbre penseur Malek Bennabi insistait sur le fait que l'Algérie ne pourra progresser sans percer le mystère ayant engendré la civilisation occidentala1e.
Intelligence artificielle
À l'échelle mondiale, la science et la technologie occupent une place de plus en plus centrale dans la vie des sociétés développées et émergentes. Depuis le milieu du XIVe siècle, l'accélération des connaissances scientifiques et technologiques a propulsé le monde occidental dans une période de transformation profonde, successivement qualifiée de «révolution scientifique et technique», «troisième révolution industrielle», «révolution des technologies de l'information et de la communication» et maintenant «révolution de l'intelligence artificielle et de l'industrie 4.0». Les principaux facteurs à l'origine de cette évolution ont été les grandes découvertes scientifiques et les inventions, notamment celles des temps modernes. Cependant, il ne fait aucun doute que les grandes découvertes, selon le Prix Nobel de médecine Alexis Carrel, ne sont pas uniquement le fruit de l'intelligence humaine. Les génies, en plus de leur capacité d'observation et de compréhension, possèdent d'autres qualités comme l'intuition et l'imagination créatrice. Par l'intuition, ils perçoivent ce qui échappe aux autres, établissent des liens entre des phénomènes apparemment isolés et devinent l'existence du trésor ignoré. Tous les grands hommes sont dotés de cette faculté. Albert Einstein, par exemple, insistait sur le rôle fondamental de l'intuition et de l'imagination dans le processus scientifique. Il considérait que ses idées ne naissaient pas uniquement d'une réflexion logique, mais bien souvent sous forme d'images intuitives. Il déclarait ainsi: «L'esprit intuitif est un don sacré et l'esprit rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don.» Il soulignait également l'importance de l'intuition en affirmant: «La seule vraie chose précieuse est l'intuition.» Enfin, il mettait en avant la puissance créative de l'imagination par rapport au savoir pur, déclarant: «L'imagination est plus importante que le savoir. Car le savoir est limité, tandis que l'imagination embrasse le monde entier.» Niels Bohr, physicien danois et l'un des fondateurs de la mécanique quantique, connu pour son modèle de l'atome appelé «modèle de Bohr», soulignait l'importance de l'intuition dans la compréhension des phénomènes quantiques. Il affirmait: «Nous ne pouvons pas nous passer de nos formes habituelles d'intuition, qui constituent le cadre de toute notre expérience et qui colorent tout notre langage.» Son principe de complémentarité illustre bien cette nécessité d'aller au-delà des concepts classiques pour appréhender la dualité onde-particule et d'autres aspects paradoxaux du monde quantique.
La force et l'inspiration
John Bardeen et Walter Brattain, deux des inventeurs du transistor à l'état solide remplaçant le tube à vide, ont également reconnu l'importance de l'intuition expérimentale. Brattain expliquait que «l'expérimentation et l'intuition technique vont de pair: c'est souvent en testant des idées apparemment simples que l'on fait les plus grandes découvertes.» De son côté, Bardeen insistait sur le fait que «même dans la rigueur scientifique, il y a une part d'intuition qui guide les choix, avant même que les résultats ne le confirment», mais bien souvent sous forme d'images intuitives. Henri Poincaré, grand mathématicien et physicien, soulignait également l'importance de l'inspiration dans la science: «C'est avec la logique que nous prouvons et avec l'intuition que nous trouvons.» De son côté, Nikola Tesla attribuait une grande partie de ses inventions à des éclairs de génie soudains: «Mon cerveau n'est qu'un récepteur. Dans l'Univers, il y a un noyau à partir duquel nous obtenons la connaissance, la force et l'inspiration.» Un autre exemple frappant illustrant la simplicité et la persévérance est celui de Thomas Edison, l'inventeur de l'ampoule électrique. Classé «instable» par son professeur, il a dû abandonner l'école après seulement trois mois de cours. Pourtant, son esprit créatif et sa détermination lui ont permis de révolutionner l'éclairage et de déposer plus d'un millier de brevets. Edison incarne ainsi l'exemple du génie qui, malgré une éducation formelle limitée, a su transformer son intuition et sa persévérance en découvertes majeures. Il disait lui-même: «Le génie est fait d'un pour cent d'inspiration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration.» C'est ce phénomène que l'on appelait autrefois l'«inspiration». Dans la vie ordinaire comme dans la science, selon Alexis Carrel, l'intuition est un moyen de connaissance puissant, mais dangereux. Il est parfois difficile de la distinguer de l'illusion. Ceux qui se laissent guider par elle sont exposés à se tromper. Elle n'est pas toujours fidèle. Seuls les grands hommes ou les simples au coeur pur peuvent être portés par elle sur les hauts sommets de la vie mentale et spirituelle. C'est une faculté étrange. Saisir la réalité, sans l'aide du raisonnement. Ce phénomène d'inspiration, jadis nommé révélation, illustre l'influence de la lumière divine dans le progrès humain. L'imam Al-Ghazali, il y a plus de huit siècles, dans son livre Revitalisation des sciences de la religion, évoquait déjà cette réalité en citant le Coran: «Dont l'huile brillerait sans même qu'un feu la touche. Lumière sur lumière (sourate 24, verset 35).» Il écrivait: «Des vérités surgissent dans l'âme sans apprentissage, et cela est similaire aux prophètes, à qui sont révélées des choses obscures sans avoir appris, ni écouté, ce qui est désigné par l'inspiration.»
Progrès personnel
Tout comme aux temps des prophètes passés, pour le croyant, une pareille affirmation ne représente rien d'autre que l'interprétation historique, l'illustration concrète de cette parole de l'écriture «Au commencement était le verbe». En Arabie, par exemple, il n'y avait rien à la veille du Coran. Mais dès l'instant où l'esprit descendit au Ghar Hira, comme jadis sur le Mont de Sinaï et sur les eaux du Jourdain, une civilisation était née comme si elle avait été toute contenue dans le premier du mot du Coran; ce «Lis» impératif qui bouleversa l'analphabète de La Mecque et, par lui, le destin du monde entier. Dès cet instant, en effet, l'obscur peuple d'Arabie devait faire un bond prodigieux sur la scène de l'histoire, au premier plan de laquelle il demeura des siècles durant, démontrant ainsi que l'évolution des sociétés repose avant tout sur l'élévation intellectuelle et spirituelle. Il est remarquable que ce bond n'ait pas été le fait de savants émérites ou de virtuoses politiciens, mais celui des gens simples, un berger comme Moussa, un ouvrier charpentier comme Aïssa, un petit caravanier illettré comme Mohammed, venus apporter un message à des milliers d'hommes simples, dans leur langage, à leur niveau de compréhension et capable de bouleverser la vie des hommes. En conclusion, dans un monde en perpétuelle mutation, marqué aujourd'hui par la montée en puissance des économies asiatiques en plein essor industriel (Chine, Singapour, Corée, Taïwan, Inde, Malaisie et Vietnam), l'enjeu majeur pour un pays comme le nôtre n'est plus simplement de combler un retard, mais de s'inscrire activement dans la dynamique du progrès. Ces nations ont su tirer parti des technologies dites de pointe ou universelles, telles que les matériaux avancés, la microélectronique, la biotechnologie et les sources nouvelles d'énergie, en les exploitant comme moteurs stratégiques de développement. L'histoire nous enseigne que les grandes découvertes ne sont pas seulement le fruit de la raison, mais bien souvent le produit d'une inspiration transcendante et d'une intuition visionnaire. Cette combinaison a toujours été le catalyseur de l'innovation et le moteur essentiel du progrès personnel, professionnel, entrepreneurial et social. L'Algérie, à l'instar de ces nations, doit embrasser cette dynamique et exploiter pleinement son potentiel humain et intellectuel, aussi bien local qu'expatrié. En s'investissant dans ces technologies, en s'intégrant stratégiquement aux chaînes de valeur mondiales et en saisissant les opportunités en matière de partenariats, d'alliances stratégiques et d'accès à ces nouvelles technologies, on verrait ainsi qu'un processus dynamique et autonome de développement industriel, et plus particulièrement les PME et les start-up, peut être mis en route dans certains créneaux essentiels, et que ce processus devrait ultérieurement avoir des effets multiplicateurs et d'entraînement dans des domaines plus larges. Elle pourrait non seulement moderniser son économie, mais aussi s'imposer comme un acteur-clé sur la scène internationale. Et cela est tout à fait conforme au souhait exprimé antérieurement par la plus haute instance du continent africain de se forger une capacité dans ces domaines technologiques, qui seront ceux de la civilisation du troisième millénaire. Ainsi, la finalité n'est pas une uniformisation, mais un développement harmonieux, où chaque société demeure elle-même tout en progressant au rythme du monde en conformité avec l'esprit même des deux versets coraniques suivants: «Et si ton Seigneur avait voulu, Il aurait fait des gens une seule communauté (sourate 11, verset 213)» et: «Nous avons fait de vous des peuples et des tribus (différents) afin que vous vous connaissiez (sourate

(*) Directeur de recherche (retraité)
Mohand Tahar Belaroussi


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