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la révolution communicative ne fait que débuter
Au coeur de L'exégèse coranique
Publié dans Liberté le 17 - 08 - 2011

Le mystère des chiffres dans le Coran n'est un secret pour personne, prouvant bien le caractère divin du Livre sacré. Le docteur Tariq Souidan en a retenu quelques chiffres qui parlent d'eux-mêmes. Le chercheur turc Yahiia Haroun, très moderniste au départ très controversé, en fait toute une culture. Ses recherches, très variées et très documentées pour montrer les miracles coraniques, font désormais école non seulement en Turquie et les pays limitrophes mais dans le monde et dans toutes les langues.
Le mystère des chiffres
Par exemple, l'homme et la femme sont cités chacun 24 fois. Qui a dit qu'il y a une différence de sexe. De même, les mots “ici-bas” (dounia) et “l'au-delà” (aakhira) reviennent 115 fois chacun, montrant bien l'équilibre dans la conception de l'existence en Islam, la vie et la mort (45 fois), les Anges et Satan (88), les gens et les messagers (50), dépenses et satisfaction (73) ; sakat et baraka (32), esprit et lumière (nour) (49), salat (05), mois (12) et jour (365).
La liste est longue. Il y a aussi les découvertes sur le mystère des chiffres impairs comme le chiffre 19. D'autres ont montré qu'il n'y a pas que ces chiffres. Ils ont raison.
Ces chiffres qui nous laissent perplexes peuvent être obtenus facilement grâce à des moteurs de recherche. Il y a une seule lecture : cela porte le cachet divin et montre le caractère miraculeux du Coran. Leur utilité sur l'apprentissage et la compréhension est encore moins évidente, du moins pour le moment. Par contre, il est plus difficile de relever et découvrir les schémas de lecture des sourates qui exigent un traitement particulier et une connaissance très large.
Sur ce plan, la recherche demeure timide en dépit des observations et des progrès encourageants réalisés dans un domaine où il n'est toujours pas aisé de se hasarder. En vérité, l'exégèse coranique a évolué selon la pensée humaine, en profitant non seulement de l'avancée de la philosophie, de la littérature, de la poésie, mais aussi des progrès et des découvertes des matières scientifiques. Bien plus, nous explique le professeur Djabar, mathématicien et spécialiste de l'histoire des sciences, ces dernières sont redevables à la pensée coranique dans ses moments de gloire et d'ascension. Son mérite est qu'elle donne et en profite de la science des autres sans complexe. La preuve est que des versets et des termes scientifiques révélés il y a quatorze siècles révèlent maintenant leur sens grâce aux nouvelles lectures liées au progrès de la science.
Des écrits intéressants
Nous avons des écrits intéressants sur les approches coraniques qui remontent loin. Nous avons cité l'imam Zamakhchari, qui avait vécu au 4e siècle de l'Hégire et El Alusi, plus récent, au 18e siècle au plan de la beauté et de la forme du texte. De même, entre le père de l'exégèse, l'imam Tabari, (3e siècle de l'Hégire) et l'imam Ibn Kathir, (6e siècle), l'exégèse avait gagné tant en volume qu'en maturité pour s'ouvrir au progrès de la science et de la pensée.
Les réformateurs récents depuis plus d'un siècle, depuis Mohamed Abdou, dont on dit qu'il avait séjourné en Algérie, en y écrivant un livre sur l'exégèse (Hizb En-Nabaa), très intéressant au plan de la méthodologie, ont tous puisé dans leurs connaissances actuelles pour tenter de donner un plus en vue de combler le vide au plan de l'approche. Ce sont ceux qui ont été au fait de l'ouverture et du progrès de la science qui s'étaient distingués par leurs travaux et leur apport bénéfique.
Chez nous, ce renouveau se retrouve dans les grands auteurs et réformateurs à l'image du Cheikh Ibn Badis dont les voyages en Orient et les contacts avec les intellectuels occidentaux lui avaient été d'une grande utilité, de Malek Bennabi de par sa formation d'ingénieur versé sur la culture et la philosophie. Ces deux auteurs ont été très féconds et surtout très ouverts en prônant une ouverture courageuse, déjà en leur temps. D'autres chercheurs sont à citer comme Cheikh El Bayoudh et son livre très fourni sur l'interprétation de sourate El Kahf de façon très élaborée et travaillée.
Tendance à l'ouverture
Cette ouverture a encouragé des chercheurs pas nécessairement musulmans et arabes pour apporter leur concours de façon honnête à la relecture du Coran. Les plus en vue, sont algériens, les professeurs Arkoun et Jacques Berque, ce dernier est resté fidèle à ses origines de Frenda, en partageant un lien avec l'historien Ibn Khaldoun qui a donné des remarques et observations pertinentes toujours d'actualité, en conseillant l'encouragement de la méthode dans la lecture et l'interprétation.
Il est ainsi le précurseur du courant très à la mode parmi les intellectuels sur la nécessité de repenser le Coran. Pourquoi se priver des techniques et des outils d'approche scientifique les plus modernes pour aider à mieux comprendre le texte sacré. En vérité, ce n'est pas une nouveauté comme on vient de le constater en jetant un regard rétrospectif sur l'histoire de l'exégèse.
Ce n'est qu'un retour aux belles traditions d'ouverture et de grandeur de l'exégèse coranique. Cela se vérifie avec le mystère des schémas de lecture pour ne pas dire système sur des bases mathématiques tels les schémas binaires et les symétries relevés par Jacqes Berque en la décelant chez des auteurs anciens. On a vu son utilité dans le traitement et la présentation de sourate El Forqane par Cheikh Hanbaka.
Son cas n'est pas unique comme nous allons le voir en traitant d'autres modèles qui se complètent. On a eu un exemple de développement et d'inspiration théâtrale et l'art de la communication. Il y a aussi le récit avec sourate Youcef, Marie pour le rappel et l'adoration, Taha pour la prophétie et l'histoire, la science avec El Khaf et la poésie avec sourate El Chouaâra. Ces sourates se distinguent toutes par des schémas de lecture, basés sur le système binaire comme El Forqane. Y-a-t-il un hasard ? Jacques Berque était-il un visionnaire en continuant le grand Zamakhari et El Alusi dont il était un fervent adepte ?
Plusieurs autres sourates mecquoises et médinoises peuvent approcher de manière similaire et permettre de les rendre très accessibles. La révolution communicative ne fait que débuter. Ca tombe bien avec les nouvelles technologies de la communication.
(À suivre)
S. B.
Email : [email protected]


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