Les condamnations et les dénonciations des attaques sans fondement contenues dans le communiqué publié par le gouvernement de transition au Mali ne cessent de se manifester de la part de la classe politique nationale en général et des partis de la majorité en particulier. Cet incident politique et diplomatique aux retombées géostratégiques au niveau de la région du Sahel n'a pas laissé les partis politiques sans réactions compte tenu des risques que comportent ce genre d'attaques contre les relations diplomatiques entre l'Algérie et les Etats du Sahel. Toujours dans le même sillage, le FLN a rejeté d'utiliser l'Algérie comme bouc émissaire des « revers et des échecs que le peuple malien paie au prix fort, à travers des allégations futiles et de fausses accusations concernant l'existence d'une relation entre l'Algérie et le terrorisme »; et d'ajouter « Le monde entier témoigne que l'Algérie a combattu et combattra le terrorisme pendant des décennies et a prouvé sa valeur dans la lutte contre ce fléau dangereux », a-t-il affirmé. Dans un autre registre, le FLN a souligné qu'« il exprime ses profonds regrets pour la partialité inconsidérée du Niger et du Burkina Faso envers les arguments fragiles avancés par le Mali, et rejette catégoriquement le langage honteux utilisé contre l'Algérie. Elle affirme également que notre pays ne se soumettra pas au chantage et aux complots, quelle que soit leur nature et quelle qu'en soit la source », lit-on dans le communiqué. La même position a été exprimée par le Rassemblement national démocratique (RND), qui a souligné que « le Rassemblement national démocratique suit avec un vif intérêt les agressions dangereuses menées par le soi-disant Conseil des chefs d'Etat de l'Union du Sahel (Mali, Niger et Burkina Faso) », a-t-il indiqué. Dans un communiqué qui a été réservé spécialement à l'événement en rapport avec les dernières attaques du gouvernement de transition malien, il a précisé que « le RND condamne et dénonce dans les termes les plus forts le communiqué publié par la junte putschiste au Mali, qui contient une série de mensonges, de déformations des faits et d'erreurs, concernant l'incident de l'armée algérienne abattant le drone militaire qui a violé l'espace aérien algérien », et de poursuivre : « Le RND affirme que cette agression contre l'Algérie fait partie d'une stratégie agressive élaborée et mise en œuvre par des lobbys, des entités et des pays hostiles à l'Algérie. Cette stratégie vise à dissuader l'Algérie et à la pousser à abandonner ses positions honorables et progressistes sur les causes justes dans le monde, notamment son soutien aux causes palestinienne et sahraouie, et à entraver la voie du développement et du progrès réalisé par l'Algérie dans divers domaines, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », a-t-il souligné. Le Mouvement El Bina a, lui aussi, dénoncé ces attaques irresponsables de la part du gouvernement de transition malien à l'égard de l'Algérie, (en) déclarant que «le Mouvement suit avec un vif intérêt certaines déclarations et actions d'escalade émises par certaines personnalités des gouvernements de certains pays du Sahel, dont la plus récente est une tentative de déformer et de falsifier les faits liés à l'abattage par la défense aérienne algérienne d'un drone non identifié qui avait violé l'espace aérien algérien », a-t-il rappelé. Dans un autre ordre d'idées, le Mouvement El Bina a indiqué : « Nous sommes bien conscients que l'acclamation internationale récente pour l'approche antiterroriste de l'Algérie a provoqué la colère de certains régimes régionaux, qui ont déployé leurs forces au Sahel pour tenter de déformer les faits entourant la destruction du drone et prétendre qu'il était en mission pour poursuivre un groupe terroriste planifiant des actes terroristes », a-t-il dit. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), a, pour sa part, condamné les déclarations insensées du gouvernement de transition au Mali, soulignant qu' « il considère les actions du gouvernement militaire de transition au Mali comme une cible directe de la sécurité nationale algérienne, et que la réponse de l'Armée nationale populaire à cette attaque est une réacrtion légitime en vertu du droit international, ce qui confirme la nécessité de poursuivre une vigilance sécuritaire globale pour contrecarrer les plans visant à déstabiliser la sécurité et la stabilité du pays et à cibler nos frontières Sud et la sécurité nationale », a-t-il déclaré. Les partis ont adopté la même position que l'Etat algérien en ce qui concerne la dégradation de la situation au niveau du Sahel.