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Le nécessaire changement dans l'obligation de continuité
24 FEVRIER 1971-24 FEVRIER 2007
Publié dans L'Expression le 25 - 02 - 2007

«Il faut que tout change pour que tout redevienne comme avant». Talleyrand
Le 24 février marque traditionnellement un double anniversaire celui de la création de l'Ugta en 1956, et celui de la nationalisation des hydrocarbures en 1971.
Qu'en est-il des 51 ans de l'Ugta? si pendant la Révolution, l'Ugta fut un organe de mobilisation des travailleurs pour un parti issu de la CGT française, l'après indépendance fut pour l'Ugta, la caporalisation comme organisation de masse au sein du parti du FLN.
Bref, toutes les sensibilités syndicales, qui avaient mis de côté leur divergence idéologique pour que l'Algérie devienne indépendante, furent, du jour au lendemain, contraintes de rentrer dans le moule de la pensée unique qui ne fait, naturellement pas de place à la liberté de pensée ou de critiquer.
Un véritable hold up fut opéré et l'Ugta devint le porte-voix, non pas des sans voix, mais de la propagande gouvernementale. Les rares velléités d'indépendance sont chaque fois écrasées dans l'oeuf.
Que reste-t-il de l'organisation mise en place par des militants de la trempe d'Aissat Idir? Rien. Tragiquement rien. L'Ugta 2007 n'a pas pris une ride quant à son comportement d'organisation de masses réduites à leurs plus simples expressions.
A-t-on jamais vu l'Ugta défendre les enseignants? le savoir, la science? Non, car les enseignants n'ont pas de capacité de nuisance, du fait du nombre, mais jugée à l'aune du savoir c'est un autre débat.
Il me fut donné d'entendre un responsable affirmer, devant la fameuse grève, lors de laquelle un chef de gouvernement nous avait promis de fermer l'université -son bien personnel- «Rana koul oulad tas'a chouhour» «Nous sommes tous nés après neuf mois de gestation».
Cette boutade nous renseigne sur l'état d'esprit qui prévaut et les rares tentatives de syndicats autonomes ont toutes les peines du monde à exister.
Tous les partis, mêmes staliniens, ont fait leur mue, toutes les organisations syndicales ont fait leur mue pour s'adapter à cette mondialisation - laminoir à qui on ne peut rien opposer d'intelligent si ce n'est des chi'arates, des slogans d'un autre âge et que nous avons colportés avec nous en traversant le siècle. S'agissant du pétrole, trente six ans après dans une conjoncture pétrolière plus volatile que jamais, le moment est venu pour le pays de faire une introspection sur ce qu'a été sa «politique pétrolière» si tant est que l'on puisse parler de politique pétrolière dans un environnement où les contraintes externes sont plus fortes que les velléités d'indépendance dans les choix énergétiques pour le pays. Nous l'avons vu avec la loi sur les hydrocarbures, car au-delà de l'aspect mécanique, voire économiste, de la gestion de la richesse pétrolière, force est de constater que la décision dans ce domaine doit être mûrement réfléchie tant il est vrai que nous ne sommes pas seuls, nous ne pouvons pas pratiquer la «politique de l'autruche ou faire du nombrilisme». Il vient que ce type de décision ne doit pas être pris à la légère, nous avons plus que jamaisbesoin d'un centre de réflexion à même d'évaluer le poids de toutes les décisions et les impacts sur l'environnement politique. On dit que Gamel Abd Nasser jouait bien aux échecs. Mohamed Hassenen Heykel raconte dans son livre Les documents du Caire comment le Raïs a géré d'une façon intelligente la nationalisation du canal en 1956. Il semble que le scénario d'envahissement par la France -qui avait une revanche à prendre croyant à tort que c'était l'Egypte qui dirigeait la révolution algérienne- et la perfide Albion qui est, comme il est connu, partie prenante de tous les coups perfides, en s'adjoignant, cette fois là, Israël à qui, comme on le sait, Lord Balfour avait promis la terre- la Palestine-, une deuxième fois après Dieu...Mutadis mutandis, Boumediene eut à relever le même défi, le fameux «Kararna taemime el mahroukate»: «Nous avons décidé de la nationalisation des hydrocarbures» raisonne encore dans nos oreilles comme un nouveau cri d'indépendance. Cette prise en main de son indépendance faisait, qu'à l'époque, l'Opep avait, dans la décennie 70, deux ambassadeurs: Cheikh Zaki Yamani, ministre du pays le plus riche en pétrole et Belaïd Abdesslam, le ministre du pays le plus écouté et le plus respecté, bien que la production de l'Algérie ne soit que le dixième de celle de l'Arabie Saoudite. C'était l'époque où Boumediene arrivait à faire asseoir à la même table deux pays antagonistes pour cause de «Chatt el ‘Arab», le chah d'Iran et le président irakien.
Nous devons, plus que jamais, inventer le futur, la rente ne durera pas, il nous faut la gérer chichement avec parcimonie et à bon escient. De plus, chaque calorie épargnée est un viatique pour les générations futures. En 2030, que deviendra l'Algérie? aura-t-elle encore du pétrole et du gaz? peut - elle se permettre, sans une étude fine, de continuer à répondre à la demande euroépenne sans contrepartie? Doit-elle écouter les sirènes d'une production débridée? A-t-elle enfin un modèle énergétique à cet horizon qui nous permettra d'utiliser rationnellement un bouquet énergétique où figureront les énergies fossiles restantes et qui doivent nous permettre la transition vers les énergies renouvelables et pourquoi pas l'énergie nucléaire? C'est tout le bien que je nous souhaite pour véritablement mettre en oeuvre le développement durable dans la pleine acceptation du terme.


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