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Me Brahimi: «Aoun n'a pas fait de dépôts»
PROCÈS KHALIFA
Publié dans L'Expression le 04 - 03 - 2007

Le président-directeur général de Saidal dérange la mafia du médicament qui a déjà cherché sa tête.
La journée du samedi a été marquée par plusieurs interventions des avocats plaidant pour des clients accusés de délits, et ce, en attendant la plaidoirie défendant ceux qui sont accusés de crimes et de corruption.
Parmi les plus remarquables, on note celle de Me Brahimi Abdelkader défendant Aoun, président-directeur général de Saidal, et de Me Sadat plaidant pour Laouche Boualem, ex-directeur des affaires juridiques et du contentieux au niveau de la banque d'El Khalifa. Accusé de non-dénonciation, il avait occupé ce poste de décembre 2002 à juin 2003.
Comme ses prédécesseurs, l'avocate félicita, pour la circonstance, le tribunal pour le travail relatif au procès, en complimentant particulièrement Mme Brahimi, en sa qualité de femme juge, et s'occupant d'une affaire si complexe comme celle d'El Khalifa. «Mes félicitations, madame, surtout à la veille du 8 mars», dira-t-elle.
Après ces éloges, Me Sadat entra dans le vif du sujet en se demandant si c'est vraiment ceux qui sont au niveau du box des accusés qui sont les véritables accusés. Elle est allée plus loin dans sa plaidoirie en annonçant même que l'arrêt de renvoi avait subi un «lifting» pour «éradiquer» les vrais accusés.
«Déjà, l'ambiance de la rue fait état de cela, en ne faisant même pas confiance au verdict qui sera prononcé», rétorqua-t-elle.
Dans ce sens, l'avocate s'est montrée inquiète quant à la réaction imprévisible de la rue et qui attend que justice soit rendue équitablement. «L'Algérie a connu des événements inattendus et graves comme le 5 Octobre, la mutinerie de Serkadji et les événements de Kabylie.»
Parlant toujours avec un air sûr et même agressif, la plaidante s'est demandé quelles sont les raisons qui ont fait qu'on focalise ce procès sur des histoires de cartes, alors que les vrais commanditaires demeurent, selon elle, à l'abri.
En exhibant un document, elle insiste sur le fait que la Cour suprême n'a pas évoqué l'accusation de non-dénonciation envers son client.
Afin de prouver l'innocence et l'intégrité de son client, l'avocate dira qu'il a tout fait pour récupérer des sommes importantes appartenant à la banque d'El Khalifa et estimées à 29 milliards de centimes, et ce, en évitant à tout prix que les sommes qui sortent ne soient pas accompagnées par une garantie.
Un député RND à l'APN, en l'occurrence Bouchouareb, avait contracté, à une certaine période, un crédit de 12 milliards de centimes et c'est grâce à mon client que ce député avait présenté des garanties et une hypothèque et ce, malgré l'opposition d'Abdelmoumen Khalifa en personne qui l'avait agacé par téléphone. Il a fait aussi la même chose pour un autre député d'obédience FLN, en l'occurrence Ouniss Noureddine.
Ne pouvant plus admettre l'accusation portée contre son client, l'avocate commença à pleurer devant l'assistance.
«Même la position de l'actuel procureur général de la cour de Blida, Abdelli Mohamed, qui avait félicité mon client pour son aide appréciable envers la justice lorsqu'il était à Chéraga, est incompréhensible dans la mesure où il avait, lors de son réquisitoire, demandé une peine de trois ans à son encontre.»
Elle termine sa plaidoirie en réitérant que les vrais accusés sont ailleurs. «Et pourtant, les autorités politiques et financières de l'époque n'ont pas réagi.»
Après la levée de la séance pendant 30 minutes, Me Brahimi Abdelkader fera son apparition en plaidant pour le compte d'Aoun, président-directeur général du groupe pharmaceutique Saidal.
D'emblée, il commença son intervention par la question suivante: «Comment se fait-il qu'un Etat accorde un agrément à une banque sur la base de faux documents et comment Abdelmoumen avait pu soudoyer tout le monde en toute quiétude? Est-ce le fait que les inspecteurs de la Banque d'Algérie n'étaient pas assermentés que cela autorise la banque d'El Khalifa à faire n'importe quoi? Comment se fait-il qu'un ministre vienne ici au tribunal pour dire qu'il n'était pas assez intelligent et le patron de l'Ugta de dire en toute quiétude ´´j'assume´´? Comment se fait-il que Khalifa Abdelmoumen ait quitté le pays en toute tranquillité?»
Sur la base de ces questions, il déduira que si ces derniers étaient de simples citoyens, l'attitude de la justice n'aurait pas été la même.
Louant son client, Me Brahimi dira que tout le monde regrette l'incrimination d'Aoun dans l'affaire Khalifa, surtout que ce dernier a, selon lui, fait beaucoup de bien envers les malades et à l'industrie pharmaceutique nationale, d'une manière générale.
Pour être plus explicite, le défenseur du premier responsable de Saidal fera savoir au tribunal qu'en 1995, cette entreprise était dans la banqueroute et allait connaître le sort de la liquidation, n'étaient le savoir-faire et l'honnêteté d'Aoun. «Grâce aux travailleurs et à Aoun, Saidal demeure, aujourd'hui, une entreprise très importante et décroche des contrats avec des étrangers. Elle fabrique 210 médicaments et compte 1600 universitaires et une usine d'insuline à Constantine. Rien qu'en 2006, Saidal a enregistré 7 milliards de dinars représentant son chiffre d'affaires.»
Revenant sur la voiture qui aurait été attribuée, à titre gracieux, à Aoun par Abdelmoumen Khalifa, l'avocat dira qu'il ne l'a jamais utilisée. II a même payé le liquidateur pour en finir avec cette histoire de véhicule. «D'ailleurs, le groupe Saidal n'avait pas fait des dépôts à terme au niveau de la banque d'El Khalifa, en possédant juste des comptes d'encaissement pour faciliter le travail avec ses partenaires. On ne suppose pas qu'elle soit un cadeau, donc, du moment qu'il n'y avait pas eu dépôt», rétorqua-t-il.
En s'adressant au procureur général, il lui dira: «Vous aviez dit que Aoun était parmi les personnes destructrices sur terre et je vous dis c'est faux».
Il argumente cela par le fait que le P-DG de Saidal avait connu une tentative d'assassinat sur la route de la Chiffa tellement il dérange, «c'était peut être la mafia des médicaments qui cherchait sa tête».
Enfin, il dira que Aoun vit dans un F4 en présence de 10 personnes dont sa fille mariée, et que cela est une preuve, parmi tant d'autres, de son intégrité.


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