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Le temps d'une accalmie ?
RELATIONS ALGERO-MAROCAINES
Publié dans L'Expression le 17 - 03 - 2002

«L'Algérie n'a pas d'aspirations ni au Sahara occidental ni au Maroc, mais demande seulement l'application de la légalité internationale», a déclaré, hier, le chef de l'Etat.
Le message de Bouteflika, ne pouvait être plus explicite. Et traduit, on ne peut mieux, le sens de la visite que vient d'effectuer au Maroc, M.Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur. La tension entre Rabat et Alger vient de baisser d'un cran. Pour preuve, l'atmosphère conviviale qui a marqué la rencontre entre le roi Mohammed VI et l'émissaire algérien dénote bien que les mots qui fâchent et la fièvre médiatico-politique qui s'est emparée du royaume au lendemain des propositions de M.Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, s'atténuent de plus en plus maintenant que les deux parties tentent d'entrevoir un avenir commun dans le cadre de la construction maghrébine.
C'est dire également que la visite du ministre de l'Intérieur n'était pas aussi conjecturée qu'elle en avait bien l'air ! D'abord prévue pour deux jours, elle n'a finalement duré qu'une seule journée durant laquelle il a eu à visiter le palais royal d'Agadir. Reçu, bien entendu, par son homologue marocain, Zerhouni a été surtout l'hôte du roi Mohammed VI auquel il a certainement remis un message du Président algérien.
Le communiqué rendu public à Rabat exprime très bien cette volonté commune de ramener le calme après une vague déferlante d'insultes passionnées, volontairement dirigées contre les autorités algériennes accusées, entre autres, d'être derrière la dernière sortie de Kofi Annan. «Les deux parties (...) sont convenues de maintenir des contacts permanents», a-t-on précisé, dans le but, ajoute-t-on, de «promouvoir une coopération fructueuse et ce, conformément aux hautes orientations de Son Excellence le Président Bouteflika et de Sa Majesté le roi Mohammed VI». Outre cette volonté commune de réévaluer les relations bilatérales, n'est-il pas question également de trouver une solution définitive au problème qui ne cesse d'empoisonner les relations bilatérales depuis un bon quart de siècle déjà.
Il reste à savoir pourquoi, il était si urgent, pour Zerhouni, de se rendre au Maroc et de répondre à l'invitation de son homologue alors que, de sources généralement bien informées, cette visite a été bel et bien reportée à deux reprises.
Pour les observateurs, il s'agirait certainement des dernières déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, M.Benaïssa, qui portait sur la disponibilité du Maroc à entamer des discussions avec les Algériens en vue de trouver une solution pour la question sahraouie. Un problème que Benaïssa a, insidieusement, qualifié d'algéro-marocain. Officiellement, la position algérienne demeure inchangée. Le problème en question ne la concerne en rien malgré les insistances marocaines.
Cependant, compte tenu de la nécessité, maintenant pressante, de construire un espace économique maghrébin, les autorités algériennes ne peuvent fermer les yeux sur le fait qu'une telle entreprise ne pourrait voir le jour si la question du Sahara occidental n'est pas réglée.
Si, maintenant, l'Algérie répond aux sollicitations du royaume chérifien et entame des discussions sur ce que Zerhouni a appelé sans les nommer «les questions qui se posent entre le Maroc et l'Algérie», il ne sera sans doute pas facile, pour les deux parties, d'arriver à un compromis quelconque. Le chef de la diplomatie marocaine a été très clair quand il avait affirmé que le roi Mohammed VI est, incontestablement, contre le partage du territoire sahraoui - une option qui a, en revanche, la faveur d'Alger - et qu'il tenait toujours à la fameuse «troisième voie», proposée par James Baker.
Du côté algérien, la détermination n'en est pas moins grande. Le Président Bouteflika l'a manifestement rappelé, hier, en précisant d'abord que «l'Algérie n'a pas d'aspirations ni au Sahara occidental ni au Maroc, mais demande seulement l'application de la légalité internationale». Une précision qui vient à point car, affirmera-t-il encore plus loin, l'Algérie désire que la «crise soit surmontée pour qu'elle n'ait pas de séquelles dans les consciences». Le chef de l'Etat, à son tour, calme le jeu et affirme, évoquant les relations bilatérales que l'Algérie, encore une fois, «ne peut comploter avec le royaume du Maroc, contre les autres peuples» et que les deux pays, finalement, «se complètent mutuellement». Aussi, les choses deviennent d'une simplicité presque déconcertante. L'Algérie, a-t-il ajouté, oeuvrera certainement pour l'amélioration des relations avec le Maroc et «laissera la question du Sahara occidental aux Nations unies et leurs principes», parce que, conclura-t-il, «la politique de l'Algérie n'est pas fondée sur la haine, elle vise à la construction d'un avenir dénué de solutions tronquées qui permettra au peuple sahraoui de faire le choix qu'il désire». Arrivera-t-on, pour autant, à un prompt résultat?


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