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Sahara-Occidental
La surenchère de Mohammed VI
Publié dans El Watan le 17 - 01 - 2005

A quoi sert l'ONU si elle est défiée de manière aussi ouverte et régulière ? C'est la question qui se pose avec une autre réaffirmation de l'intransigeance du Maroc qui, par la voix de son souverain, refuse de quelque manière que ce soit de se soumettre à ce qui est considéré comme la légalité internationale et, par voie de conséquence, mettre fin à son occupation du Sahara-Occidental.
Tout en prônant une solution politique, véritable arlésienne évoquée depuis des années, mais sans cesse rejetée en ce sens qu'elle ne peut se substituer au plan de paix de l'ONU et qu'elle perpétuera une injustice, le roi Mohammed VI a affirmé que son pays « ne renoncera jamais » à sa souveraineté sur le Sahara-Occidental. De tels propos ont été tenus au quotidien espagnol El Pais peu avant la visite officielle que le roi d'Espagne doit effectuer dans le royaume alaouite. En quelque sorte, le Maroc vient d'en donner le ton, voire une réponse par anticipation à tout ce que l'ONU viendrait à proposer pour sortir de l'impasse son propre plan de règlement. Ce n'est donc rien d'autre qu'un défi lancé à la face de l'organisation internationale qui a réaffirmé au mois d'octobre dernier le caractère colonial de ce conflit, y compris au niveau de la commission de décolonisation - à l'issue d'un vote demandé par le Maroc persuadé certainement que cela lui était acquis -, et le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. « Ni moi ni le peuple marocain n'accepterons jamais de renoncer à notre souveraineté sur ces provinces », déclare Mohammed VI. Rabat persiste à vouloir une « solution politique », qui consiste, selon le roi Mohammed VI, à « permettre à la population concernée de gérer ses affaires dans le cadre de la souveraineté du Maroc ». Le Maroc persiste donc à s'opposer catégoriquement à l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui prévu par le plan de paix de 1990 que l'ancien secrétaire d'Etat américain James Baker avait contribué dès 1997 à remettre sur les rails avant de démissionner de son poste d'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au mois de juin dernier, excédé par l'intransigeance du Maroc et le refus de l'ONU d'en tirer les conséquences. Le Maroc ne se contente pas de réitérer son opposition aux efforts d l'ONU. Mohammed VI, qui attend de recevoir le roi Juan Carlos, dit attendre de l'Espagne qu'elle aide le Maroc « en pratiquant une politique de neutralité positive, comme le font d'autres pays amis » qu'il n'a pas cités puisque la dernière résolution du Conseil de sécurité sur cette question a été adoptée à l'unanimité des quinze membres. Pour être plus précis, Rabat veut effacer toute trace du soutien accordé par l'ensemble de la classe politique espagnole au Front Polisario, reçu en décembre dernier par les leaders de différents partis de la péninsule ibérique, comme s'il s'agissait pour eux d'aller dans le sens de leur opinion publique farouchement attachée au droit des Sahraouis à l'autodétermination et à l'indépendance et de réparer une faute historique. Rabat veut que le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero revoit la position de son prédécesseur sur le Sahara-Occidental qui a déclaré de manière solennelle que cette question relevait de la décolonisation. Depuis sa venue au pouvoir en mars dernier, il a tenté de faire accepter certaines « suggestions » qu'il souhaitait soumettre à un sommet quadripartite auquel l'Algérie a catégoriquement refusé de prendre part. Abdelaziz Belkhadem avait, rappelle-t-on, déclaré que le peuple sahraoui n'avait pas besoin de tuteur et que la communauté internationale pouvait compter sur la coopération pleine et entière de l'Algérie dès lors qu'il s'agit de l'application du plan de paix de l'ONU. De tels propos avaient été réaffirmés par le ministre algérien des Affaires étrangères lors de son voyage en Espagne au mois de septembre suivant, et Madrid, croyait-on, avait alors renoncé au rôle de simple « facilitateur » d'« une solution qui satisfasse les deux parties ». Comme cela est devenu une règle, Mohammed VI s'en prend encore une fois à l'Algérie, lui reprochant son soutien au peuple sahraoui. « On ne peut affirmer, d'un côté, en tant que simple membre de l'ONU, son attachement à des positions de principe comme l'autodétermination, et, de l'autre côté, mener une campagne virulente contre le Maroc en tant que partie au conflit », déclare-t-il. « Le premier point est normal, mais le second, je ne peux le comprendre. (Abdelaziz) Bouteflika, en tant que président de l'Algérie, et moi-même, en tant que roi du Maroc, devons travailler pour aplanir les divergences et faire en sorte que la relation soit plus fluide », ajoute-t-il. C'est ce qui a été convenu depuis des années, et l'on attendait même les premiers résultats pour juin dernier, mais en vain. L'été qui allait suivre était, quant à lui, riche en déclarations et précisions découlant de cette série de rendez-vous manqués. C'est ainsi que l'Algérie a répliqué en tous points au discours marocain, en faisant, par exemple, valoir qu'il lui était impossible de bâtir sa relation avec le Maroc sur la base d'un fait accompli colonial. Et qu'en outre il ne lui revenait pas de financer l'économie marocaine. Ce qui est clair ne l'est certainement pas pour l'autre, c'es-à-dire le Maroc qui cherche à nouer les alliances susceptibles de perpétuer le statu quo. Malgré les dangers d'une telle situation jugée alarmante par les alliés du royaume.

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