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Les quatre systèmes juridiques
LECTURES DU RAMADHÂN (1428-2007) (IV ET FIN)
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2007

La loi islamique (el fiqh) a été élaborée pour résoudre des problèmes juridiques ou dogmatiques posés par la vie sociale et religieuse.
L'esprit de la Sunna du Prophète Mohammed (QSSSL) et les prescriptions du Coran ont conduit les docteurs musulmans (el-fouqahâ) à examiner, au plus profond de la Loi musulmane (ech-Charî‘a), la question de l'équité, du droit, la façon dont les fidèles doivent agir durant toute leur vie et au sein de la Communauté. Cette Loi prend son origine dans les deux sources (ouçoûl) fondamentales le Coran (la parole de Dieu) et la Sunna (la Tradition prophétique, relatant les paroles et les actes de Mohammed [QSSSL]) auxquelles les grands savants musulmans ajoutent deux autres sources l'Idjmâ‘ (l'accord unanime) et le Qiyâs (le raisonnement par analogie). Certains font, en plus, une part aux principes d'Istih'sân (d'approbation) et d'Istiçlâh (de mise en conformité) dans l'intérêt de la société musulmane.
À la suite de ces longues études et analyses des sources essentielles, ont surgi de saines divergences d'opinions parmi des juristes musulmans de renom au début de l'époque abbasside (750). Ainsi, pour la bonne compréhension de l'Islâm et pour le bien de ses fidèles, sont nés plusieurs systèmes juridiques (madhâhib), appelés improprement «rites». Chaque Grand Maître en théologie tient école pour enseigner, de son point de vue, sans s'écarter de l'orthodoxie, les détails d'application pratique de la Charî‘a. Toutefois, on distingue nettement quatre grands systèmes juridiques orthodoxes: el-madhâhib el-arba‘a.
La plus ancienne école est celle de Mâlik ben Anas, dit «Imâm de Médine», né en 97H. (715) à Médine et mort dans cette ville en 179H. (795). Son ouvrage El-Moûatta («le bien aplani») est à la fois un traité de fiqh et un recueil de Ahâdîth. Représentant l'opinion de son milieu au viiie siècle, il admet comme source de la Loi: en premier lieu le Coran et la Sunna, puis, s'il est besoin, le droit coutumier de Médine, enfin l'interprétation personnelle (râ'y) sous la forme de consensus (idjmâ‘) des docteurs de Médine (exclusivement) sur une question donnée.
Son école possède de nombreux adeptes au Maghreb, au Mali, au Niger, au Tchad,...dans la Haute-Egypte, au Koweït, au Qatar,...Son oeuvre donne la règle de Médine en face des tendances diverses qui se manifestaient dans d'autres régions de l'Islâm. Un Berbère, Yahya Laïthi, disciple de Mâlik est devenu cadi en Espagne. Il y répand la doctrine de son maître. Plus tard, le jurisconsulte égyptien Khalîl ben Ishâq, plus connu sous le nom de Sidi Khalîl (mort en 749H [1374]) compose le Mokhtaçar ou Précis de droit malékite commenté par divers auteurs.
Presque à la même époque, s'est formée en Syrie (avec al-Auzâ‘î m. en 774), puis en Irak, une autre école dont le plus célèbre représentant est Aboû-Hanîfa en-Nou‘mân ibn Thâbit, d'origine persane, né à Koûfah (Irak) en 80H (699), mort en 150H (767). D'abord commerçant en étoffes, il fait des études auprès de grands savants. Le calife El Mançoûr lui offre la charge de cadi de Baghdâd qu'il refuse. Il est aussitôt emprisonné. Libéré, après une quinzaine de jours, il se rend à Mekka. Après le Coran et la Sunna, il admet le principe du qiyâs qu'il règle par le principe d'Istihsân qui est de «choisir la solution la meilleure». Il se sert de l'opinion (râ'y) et de l'analogie plus que les autres Imams. L'école hanéfite compte de nombreux adeptes en Irak, en Syrie, en Iran, en Turquie, au Maghreb, en Inde, en Asie méridionale,...
Le troisième chef d'école est ach-Châfi‘î. Son nom est Abdallah Mohamed ibn Idriss de la lignée de Abd El-Mouttalib, grand-père du Prophète Mohammed (QSSSL).
Ses ancêtres habitaient la Mecque, mais son père s'est établi à Gaza où est né ach-Châfi‘î en 150H (767). Après la mort de son père, sa mère regagne Mekka où l'enfant va grandir. Il vivra, ensuite, à Médine, puis en Egypte et à Baghdâd, puis retourne en Egypte où il meurt en 204H (819). Il a élargi le concept de l'Idjmâ‘ dans le sens du consentement de tout le peuple musulman. Ses adeptes sont dans l'Arabie du Sud, en Syrie, en Egypte et en Indonésie.
La quatrième école est celle d'Abou Abdallah Ahmed ibn Mohamed ibn Hanbal Achibânî. Né à Bagdad en l'an 164H (780), il y poursuit ses études fondamentales. Il effectue des voyages en quête du savoir dans plusieurs pays, notamment au Yémen, à Mekka, à Médine, en Egypte et en Syrie. Plus théologien que juriste -cependant certains lui reconnaissent de grandes qualités de spécialiste des Ahâdîth-, il cherche son appui dans le Coran et dans les «traditions» du Prophète. Il repousse totalement l'usage du râ'y (opinion). Il n'admet que la solution radicale de l'orthodoxie. L'opinion personnelle et le jugement préférentiel occupent peu de place dans sa doctrine. Il meurt en 241H (855). L'école hanbalite tend à actualiser le passé en mettant en relief toutes les valeurs morales, en se conformant au Coran, à la Sunna et aux traditions des compagnons. Sa doctrine est appliquée officiellement en Arabie Saoudite et au Qatar.
Enfin, on doit encore noter que les quatre écoles juridiques orthodoxes ne diffèrent pas sur les dogmes, mais sur quelques points de détail.
Au terme de ce cycle spécial du Temps de lire consacré à de très brèves Lectures du Ramadhân (1428-2007), on reste conscient de n'avoir pas été au fond du Savoir.
L'intention, en-Nayya était de simplement feuilleter quelques pages, de recueillir quelques lignes dans des ouvrages pouvant servir d'éveil aux lecteurs à une littérature où la spiritualité individuelle trouve un possible entendement...Et Sahha Ramadhânakoum et ‘Îd saîd à tous.


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