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«Le cinéma c'est avant tout un message...»
INTERVIEW AVEC LA COMEDIENNE BAHIA RACHEDI
Publié dans L'Expression le 28 - 10 - 2007

C'est une grande dame du cinéma et de la télévision algérienne que nous avons rencontrée...
Elle est l'une des figures télé et cinéma des plus appréciées en Algérie. Sa bonhomie lui a valu la sympathie du public. La valeureuse Bahia Rachedi est une comédienne de talent qui se passe de présentation. Les rôles de la maman gentille, attachante et serviable lui collent à la peau. Il en est de même pour son rôle phare dans Rachida, grâce auquel elle a obtenu le Prix du meilleur second rôle féminin au Festival de Carthage. Une femme qui n'a de cesse de donner le meilleur d'elle-même pour l'amour de l'art, de la télé et du cinéma comme elle nous le témoigne dans cet entretien...Et malgré le deuil qu'elle porte de son mari, décédé il y a peu de temps, elle marque son attachement à son métier par une disponibilité et un engagement exemplaires.
L'Expression: Pourriez-vous nous parler du rôle que vous avez campé dans le film La Nuit ne se lève que la nuit de Achour Kessaye qui vient d'être projeté en avant-première à la salle Ibn Zeydoun dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe»?
Bahia Rachedi: J'ai joué dans ce film dans de mauvaises conditions. Mon mari était malade. Comme j'avais déjà signé le contrat, j'étais obligée de terminer le film. Je trouve que c'est un film moyen. Il n'est pas extra. J'aime les films qui portent un message. Je ne sais pas si le montage a été mal fait, mais en tout cas, le réalisateur a fait tout son possible. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Les comédiens, finalement, ne m'ont pas trop convaincue. Chacun de nous a donné le meilleur de lui-même, mais une fois le film monté et terminé, j'ai trouvé qu'il lui manquait beaucoup de choses.
Qu'en est-il du sujet?
Je trouve que ce sujet serait mieux adapté sur les planches d'un théâtre, devant une certaine tranche de public.
Cette pyramide brandie dans le film nous détache de la réalité...
C'est vrai. Inchallah, on travaillera dans d'autres films plus réussis, avec de meilleurs textes. Que des grands comédiens apparaissent dans des productions moyennes, je suis contre cette idée. Dorénavant, on fera plus attention à ça. L'art doit être porteur d'un message noble. Ce n'est pas seulement un moyen de divertissement. C'est un message dont on est tous un peu responsable. El hamdoulillah aujourd'hui, les moyens existent et les textes aussi. Il nous incombe de bien savoir les choisir et bien gérer son métier. Quand vous voyez une salle pleine de gens venus voir un film pour se distraire et apprendre quelque chose, vous vous devez d'être à la hauteur de cette attente. Je n'aime pas voir le public sortir avec la tête dans le sable, bien au contraire, nos efforts rejaillissent sur l'écran. Que cela soit palpable.
Etes-vous convaincue du message véhiculé dans le film?
Le message n'est pas clair. En tant que comédienne, je n'ai pas été emballée, pas convaincue par ce message...Je voulais la voir dans un autre contexte, dans un moule différent. Pas dans une pyramide qui évoque un autre pays que l'Algérie. On peut symboliser l'Algérie, ne serait-ce qu'à partir d'une petite olive, un arbre, un enfant, une mère, je l'accepterai...Je n'ai pas compris le pourquoi de cette pyramide. Je regrette que moi, comme simple spectatrice, je n'adhère pas à ce symbole, si s'en est un.
Pourriez-vous nous parler du réalisateur?
Il a déjà réalisé un film intitulé Une main pour une sorcière. Il est un peu timide. Son défaut est de faire trop confiance aux comédiens. Je suppose que le réalisateur n'est pas encore habitué aux gros boulots. Il est plutôt spécialisé dans le travail télé. Ce film est, de toute façon, un téléfilm. Pour ma part, j'y ai participé avec un cachet symbolique. Mais j'ai déjà travaillé sans gagner un centime. J'aurai souhaité voir mes efforts récompensés au moins à l'écran...Cependant, ce qui compte pour moi, est d'aider ceux qui méritent d'être aidés.
Quel est votre avis sur le cinéma algérien actuellement?
Récemment, j'ai vu un film de Mme Fatima Belhadj, j'ai aimé le sujet. Les comédiens étaient extraordinaires et si vous permettez, j'aimerai la saluer et la féliciter car c'est pour moi une des femmes qui a su affronter certains réalisateurs, à l'image de Yamina Chouikh avec qui j'ai eu l'immense plaisir de travailler.
Justement, un mot sur le film Rachida dans lequel vous avez joué le rôle de la maman..
Je peux vous dire que ce film est entré dans l'histoire et dans les archives...Rachida a reçu plus de 60 prix internationaux dont celui que j'ai reçu, en Tunisie au Festival de Carthage, le Prix du meilleur second rôle féminin. Le casting était super. Le film traitait du vécu, pas de la fiction. Le public, en général, que ce soit au cinéma ou au théâtre, aime qu'on lui présente ou on lui donne à voir une part de lui-même, de sa réalité, de l'histoire de son pays pour pouvoir s'identifier. Les films de science-fiction, on les laisse aux autres. Ils nécessitent un gros budget et de gros moyens. On n'est pas encore prêts à ce genre de fantaisie, car notre imaginaire n'est pas encore apte à recevoir de telles histoires qui nous ne ressemblent pas.
Des projets en vue?
Pas encore, je suis encore attristé par la mort de mon mari. Je n'ai ni la force ni le courage...je sors rarement en ce moment...je suis contente quand même pour les comédiens qui ont travaillé cette année.
Que pensez-vous du programme télé du mois de Ramadhan écoulé?
Je trouve que le feuilleton Maoued maâ El kadar était très beau. Une bonne réalisation. Djaâfar Gacem a signé une belle oeuvre avec d'excellents comédiens. Voilà ce que nous attendions. Comment un public attend avec impatience le prochain épisode de tel ou tel feuilleton. J'ai sincèrement beaucoup aimé, aussi notamment quelques sketchs. Il devrait y avoir en principe de la concurrence et de l'émulation. Je ne voudrai pas voir un seul bon feuilleton, mais plusieurs. Soyez sûrs aussi que les responsables sont comme le reste des téléspectateurs, comme vous et moi. Ils regardent tout ce qui passe à la télé, notamment ce qui se produit par les boîtes privées. Si on est choqué, ils le seront et si on est content, ils seront contents aussi. C'est un travail collectif et la responsabilité devrait être partagée par tous y compris vous en tant que journaliste. Avant d'être une comédienne, je suis une citoyenne algérienne et une femme comme les autres femmes. J'espère voir, à l'avenir, d'autre films qui soient à la hauteur et nous sommes prêts à donner jusqu'à notre dernier souffle car nous aimons ce pays et son peuple.


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