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Les lobbies, parlons-en!
ILS FONT L'ACTUALITE
Publié dans L'Expression le 28 - 10 - 2007

Mais pourquoi donc alors le dinar algérien continue-t-il d'être géré comme une monnaie de singe?
Avec l'entrée de M.Ahmed Ouyahia dans l'arène politique et dans le feu de la polémique, on peut dire: ça va déménager. L'homme s'était imposé un silence et une réserve des plus pesants pour lui, et voilà qu'il estime le moment venu d'en découdre. Les déboires de M.Belkhadem, attaqué de toutes parts, sont-ils pour quelque chose dans cette soudaine sortie de son alter ego du RND? Sans doute, même si le principal concerné affirme que M.Belkhadem n'est pas au centre des discussions au RND. Une manière comme une autre de botter en touche.
Qui est Ahmed Ouyahia, sinon le responsable du deuxième parti de l'Alliance présidentielle et de la coalition gouvernementale? Et quand une personnalité de cette envergure tire sur un Exécutif dont le parti est membre en y détenant plusieurs portefeuilles ministériels, c'est qu'on est entré dans une nouvelle phase, celle d'une empoignade électorale. Non, il ne s'agit pas des locales, celles-ci ne sont qu'une répétition pour des batailles électorales plus décisives. La proximité de l'une et de l'autre fait que le mélange des genres peut servir de prétexte à garder une botte secrète pour les moments décisifs.
Primo: Ahmed Ouyahia a choisi son angle d'attaque: les questions économiques, et là il trouve qu'il y a eu trop de reniements de la part du gouvernement.
Deusio: les remontrances de Ahmed Ouyahia sont plombées par ses différents passages aux commandes de l'Etat, avec cet air de dire: «Avec moi, ça ne se serait pas passé comme ça!» On ne peut pas évoquer un dossier quelconque sans remarquer la patte du patron du RND, tant il a marqué de son empreinte la vie politique nationale de ces 15 dernières années.
On dit souvent que le journalisme mène à tout, à condition de s'en sortir. Il semble que la politique ouvre encore plus de portes. Si M.Ouyahia se permet aujourd'hui d'ouvrir un débat sur les lobbies, c'est bien, mais se souvient-il que toute son action a consisté à favoriser les lobbies!
En disant que les lobbies mettent le feu au pays, il oublie de dire qui leur a donné les allumettes, et le carburant, et qu'il ne restait plus qu'à allumer la mèche. La disposition de la loi de finances obligeant les importateurs à avoir un capital de 20 millions de dinars, et qui a été instituée par son gouvernement, a eu pour effet de rétablir les monopoles et de tuer la concurrence. La pénurie de pomme de terre et les produits périmés, c'est tout de même une résultante de ce retour aux monopoles.
Oublie-t-il que les mesures les plus impopulaires, de nature économique ou sociale, ont été signées de sa main?
Les électeurs ont la mémoire courte, telle est la devise de Ahmed Ouyahia.
Par ailleurs, en disant que les banques étrangères ne financent pas l'investissement, Ahmed Ouyahia joue les naïfs. Il feint d'ignorer (alors qu'il est bien placé pour le savoir) qu'on n'a rien sans rien. Les affaires, cela se fait dans l'intérêt des deux parties. Comment peut-on demander à une banque étrangère de financer l'investissement alors que d'un autre côté on leur dit: «Vous n'avez pas le droit de recevoir l'argent des entreprises publiques». Sachant que les banques publiques algériennes brassent les 95% des finances disponibles en Algérie, dès lors on a coupé l'herbe sous les pieds des banques étrangères.
Les affaires, ça se fait dans l'intérêt mutuel, et ça ne marche jamais à sens unique. Car l'économie, c'est toujours gagnant-gagnant. C'est justement dans l'esprit du monopole de vouloir être seul à gagner. Comme si les banques étaient là pour faire dans la philanthropie. C'est une notion qui n'existe pas dans le monde de la finance. La charité, c'est dans les hôpitaux. Et encore! En faisant mine de ne pas le savoir, l'ex-chef de gouvernement ne fait qu'étaler un cynisme de bon aloi.
On peut dire la même chose à propos de la non-convertibilité du dinar, qu'il a toujours défendue mordicus. Pourquoi les monnaies marocaine, tunisienne, égyptienne, et la plupart des monnaies du monde sont convertibles et ont leur place dans l'économie mondiale, alors que le dinar algérien continue d'être géré comme une monnaie de singe? M.Ouyahia, n'est-il pas justement la personnalité qui a le plus dévalué le dinar, mettant sur le carreau des milliers d'entreprises? Les instances monétaires algériennes sont-elles plus intelligentes et mieux éclairées que leurs homologues du monde entier?
Lorsqu'on voit que notre pays ne peut exhiber qu'une seule exportation (les hydrocarbures), on ne voit pas en quoi nous sommes plus malins.
La non-convertibilité du dinar est une attitude d'une époque révolue, et qui nous renvoie aux années de plomb de la décennie 70.


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