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«La perfection du lire...»
LE XIIE SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D'ALGER A FERME SES PORTES
Publié dans L'Expression le 14 - 11 - 2007

Les gens ne lisent pas, - qui a le courage de faire son mea culpa?
Je ne puis le prouver, mais mon observation au cours de ce dernier Salon international du livre d'Alger (Sila), me fait dire en toute bonne foi qu'il y avait beaucoup de monde sur tout le site. Sans plaisanter, non seulement, on s'y était conduit tantôt comme des promeneurs ayant trouvé des aires de repos aux heures de soleil et de casse-croute, tantôt comme des touristes d'un jour découvrant des restaurants et des cafés de plein air et des tentes de nomades pour siroter du thé ou apprécier quelques brochettes de viande -et cela avait fait plaisir, même si le décor était faux-, tantôt comme des chercheurs de lectures vertueuses capables d'alimenter leur pensée. Que donc l'essentiel avait été de permettre enfin au public le plus divers de ressentir un moment de joie!
Les familles, les enfants, les amis ont pu décompresser, vivre des instants agréables, se plonger dans un univers culturel où la foule avec ses caractères typiques était ravie, malgré l'oppression de toute sorte: l'ambiance générale, les points sombres, les violents faisceaux lumineux des spots, le brouhaha assourdissant des haut-parleurs, l'étouffement, la promiscuité, les exigences sécuritaires, le plan confus des stands et des circuits pour se déplacer, les allées encombrées de cartons d'emballage, l'indiscipline de certains exposants aussi! Mais qui aurait pu organiser tout cela sans que, ici ou là, quelque défaillance n'apparût? Pourtant, bien ou mal, la fête était là, et les lecteurs aussi, même s'ils avaient déboursé chacun 30DA à l'entrée, somme qui, parfois multipliée par quatre ou cinq, prive un père de famille de l'achat d'un petit livre pour enfant. De même, on regrettera l'absence de groupes d'écoliers, de collégiens, de lycéens, qui, accompagnés de leurs enseignants, auraient été sans aucun doute mieux guidés dans la découverte de lectures utiles.
Cependant, je suis encore persuadé que des milliers de livres avaient été vendus. On a beau dire que le livre est cher, que le livre est mal fabriqué, que le livre n'a pas de lecteurs, on aura quand même vendu une grande quantité de livres! Le Sila 2007 m'avait paru comme une chose devenue incontestablement naturelle. Les lecteurs curieux, les lecteurs inconditionnels, les lecteurs nouveaux s'y étaient retrouvés dans une extraordinaire - c'est le cas de le dire ici - cérémonie pour aller à la découverte de livres jusqu'à l'acquisition de tel ouvrage qui ferait leur bonheur. Des éditeurs, des auteurs en vente-dédicace, l'avaient dit avec un grand sourire de satisfaction. Pourtant, beaucoup s'étaient plaints d'un manque d'informations en direction du grand public et de la presse qui n'aurait pas couvert largement l'événement, sauf, dit-on, pour certains éditeurs et auteurs bien installés, bien situés, bien notés dans les agendas de quelques journalistes et photographes et qui seraient restés à ignorer les jeunes maisons d'éditions et les jeunes auteurs.
Or, il serait bien, peut-être afin que les gens lisent, que la presse tienne un rôle décisif dans la diffusion du livre en général et du livre algérien, des oeuvres algériennes qui forment la pensée algérienne. Le livre étranger nous intéresse évidemment, nous en avons besoin; les importateurs savent parfaitement leur métier pour attirer le public, le convaincre et lui vendre. Mais chez nous, faudrait-il toujours compter sur les hasards humains pour qu'un livre rencontre son lecteur? Le livre est inerte sur l'étal: il attendrait longtemps celui qui le tiendrait en main, l'ouvrirait, le parcourrait, l'achèterait, sans la force de vente de l'éditeur (communication, publicité et autres moyens), sans le rôle primordial de nos institutions éducatives et culturelles, en un mot sans l'école. Mais est-ce que l'école apprend à lire?
J'aurais bien voulu que cela fût une boutade. Les responsables de l'école algérienne, eux-mêmes, se sont penchés sur cette question. Ils ne cessent encore d'imaginer des solutions méthodologiques et pédagogiques pour amener nos enfants à lire, à acquérir le goût de la lecture et surtout pour développer en eux le plaisir de lire afin qu'en chaque enfant ne se développe insidieusement un désespoir d'adulte: ne rien savoir sur lui-même, sur l'histoire de son pays, sur l'histoire du monde, s'il ne sait lire, c'est-à-dire s'il n'apprend pas à lire, à se former l'esprit, à apprendre à apprendre à penser. Ainsi s'affranchira-t-il des pensées d'autrui pour penser sa propre pensée. Qui n'a pas appris à lire à l'école, quelle pensée aurait-il à l'âge de penser sa citoyenneté? Il est temps d'organiser l'apprentissage de la lecture, la perfection de l'acte de lire par lequel on se découvre soi-même et on découvre le monde, c'est par là que nos jeunes formeront leurs pensées et exprimeront librement leurs sentiments: être fondamentalement algériens et intelligemment ouverts sur le monde. Autrement, il n'y a pas de jeu heureux s'il en est; il n'existe pas, à mon sens, d'autres vertus que la lecture pour qu'un adulte algérien s'élève droit pour expliquer aisément, définitivement, ce qu'il est: un homme de coeur et d'intelligence, simplement...


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