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LES AVIONS F-16 MAROCAINS DEVANT LE CONGRÈS US
Publié dans L'Expression le 25 - 12 - 2007

L'offre américaine a été revue au plus bas prix possible, mais en échange d'une base américaine sur le sol marocain. Le soutien US aux idées marocaines sur le Sahara occidental n'est pas non plus innocent.
Après des allers et retours, le Congrès américain a été appelé à examiner le dossier de l'achat par le Maroc de 24 avions de combat de type F-16. Initialement, le Maroc devait signer un contrat d'armement avec la France pour l'acquisition du Rafale français. Mais le contrat franco-marocain tombe à l'eau et les Américains ont bien profité d'une brèche dans le contrat pour tenter de se placer.
L'avion français était en très mauvaise posture pour remporter le marché et «détrôner» l'offre des Etats-Unis qui ont proposé des F-16 d'occasion prélevés sur ceux de l'US Air Force.
Le marché a été évalué à 2,4 milliards de dollars et les 24 avions de combat qui seront livrés au pays de Sa Majesté devront placer le Maroc à la 25e place dans la liste des pays possesseurs des F-16.
Bon gré, mal gré, le contrat d'armement US avec le Maroc, appuyé d'un crédit spécial de la part du Pentagone, serait négocié à base d'intérêts minutieusement calculés. Le Maroc pourrait ainsi poursuivre, à l'encontre du droit international, sa politique expansionniste au Sahara occidental, tandis que les Américains se permettraient un partenaire au Maghreb qu'ils cherchaient à la loupe.
Car, il fallait à tout prix trouver un pays d'accueil pour l'Africom (Commandement militaire américain pour l'Afrique). Nous apprenons, en fin de compte, d'une source marocaine, que le Royaume a proposé aux Américains la région de Tan-Tan pour installer une base américaine qui sera le Quartier général de l'Africom. A Tan-Tan, les armées du Maroc et des Etats-Unis avaient déjà organisé en avril 2005 des exercices militaires (African Lion 2005) dans cette région du Sud marocain. Simultanément, les USA ont initié, depuis 2000, en partenariat avec des pays africains et européens, un exercice militaire au Sahel, baptisé «Flintlock». Le «Flintlock», édition 2007, a été mené dans le cadre d'un programme américain baptisé «Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme».
C'est pour les mêmes raisons, c'est-à-dire «la lutte antiterroriste dans le monde» que l'administration Bush compte imposer aux pays africains un commandement militaire appelé «Africom».
C'est ainsi qu'a été discuté le marché des F-16. C'est-à-dire que l'offre américaine a été revue au plus bas prix possible, mais en échange d'une base américaine sur le sol marocain qui servira de case départ aux opérations US en Afrique. Se référant à une note publiée par l'Agence de coopération sécuritaire qui relève du Pentagone, les Américains estiment que le contrat d'armement signé avec le Maroc le placera parmi les partenaires privilégiés des USA. Autrement dit, les USA s'engagent à soutenir le Maroc dans sa lutte contre le terrorisme et le doteront d'un matériel militaire le plus sophistiqué.
C'est pourquoi le Pentagone s'est engagé à équiper l'armée marocaine des F-16 de type Block 50/52, les plus sophistiqués du genre des F-16, mais pas plus «précieux» que les Block 60 qu'aucun pays ne détient au monde, excepté les USA et les Emirats arabes unis. D'où le changement de cap des Marocains.
Il est vrai que les F-16 sont plus sophistiqués que le Rafale de l'avionneur français Dassault, mais le revirement marocain s'explique aussi par le changement de position chez les Américains au sujet de la question sahraouie. En un mot, le contrat d'armement entre le Maroc et les USA tient à un seul fil, celui d'un soutien US aux plans marocains sur le Sahara occidental.
Le Maroc devrait aussi avancer encore dans son offre concernant l'installation d'une base américaine à Tan-Tan, ce qui nous a été révélé, récemment, en France, par un membre actif dans le parti marocain Ennahdj Edimoukrati (la Voie démocratique).
Il s'agit de déplacer la base militaire US (section Afrique) de Stuttgart (Allemagne) vers un pays africain et probablement le Maroc, si l'on se réfère aux informations de nos sources.
En théorie, certains journaux du Royaume alaouite avaient déjà écrit que le Maroc aurait fait la proposition d'accueillir le commandement américain sur son sol. Dans la même foulée, le Congrès US, suivant un rapport publié récemment par le service de recherches CRS, avait qualifié le Royaume chérifien comme étant le pays «le plus crédible pour abriter l'Africom».
Dans la pratique, les patrons du FBI et de la CIA se sont rendus quelques jours plus tard au Maroc, comme pour mettre en application un contrat moral conclu dans les coulisses. Le Royaume alaouite s'est contenté alors de faire allusion à une simple «coopération» d'ordre sécuritaire avec les Etats-Unis d'Amérique. Le Maroc, mené par le bout du nez, ne mesure pas encore la gravité de son engagement dans un processus dont il ne comprend ni les tenants et les aboutissants et encore moins l'intérêt que portent les USA au Maghreb et au Sahel.


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