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Jeu de haute voltige au Sahara
COMMANDEMENT US EN AFRIQUE (AFRICOM)
Publié dans L'Expression le 03 - 07 - 2007

Les patrons de la CIA et du FBI défilent au Maroc. Des rumeurs évoquent une offre du royaume pour accueillir l'Africom sur son sol.
Le risque américain pèse encore sur le Maghreb. Depuis quelque temps, l'on assiste à un véritable défilé de hauts responsables US au Maroc. Les rumeurs vont bon train sur une éventuelle proposition marocaine d'accueillir l'Africom sur son territoire. Le dernier visiteur étant le patron de la police fédérale américaine (FBI), Robert S. Mueller. Le flic américain No1 a eu, vendredi dernier, à Rabat, des entretiens avec des responsables du ministère de l'Intérieur et de la Justice.
Les discussions ont tourné exclusivement autour de ce que les Américains avaient tendance à appeler du «contre-terrorisme et le crime international». Tout récemment, le chef de la Centrale américaine de renseignement CIA, Michael Hayden, avait, également, effectué une visite à Rabat.
Certains journaux du Royaume alaouite avaient écrit que le Maroc aurait fait la proposition d'accueillir le commandement américain sur son sol. Le journal Assabah (le Matin) est allé jusqu'à écrire que l'offre marocaine est «officielle». Dans la même foulée, le Congrès US, suivant un rapport publié, récemment par le service de recherches CRS, avait qualifié le Royaume de Sa Majesté comme étant le pays «le plus crédible pour abriter l'Africom». Les observateurs se divisent sur le pourquoi de telles visites. Certains appréhendent la crédibilité de l'offre marocaine, mais d'autres se montrent sereins et évacuent une telle complicité à haut risque. Vrai ou faux? Officiellement, aucun des cinq pays maghrébins ne s'est engagé -jusque-là- dans un tel jeu à cartes brouillées.
Le Pentagone veut opérer un choix important. Sinon, pourquoi les USA ne misent-ils pas sur le Djibouti qui compte déjà, sur son territoire, une base militaire américaine? Elle est considérée comme étant la base arrière des forces d'intervention rapide pour le Moyen-Orient. Les USA n'ont, pour le moment, jamais affiché l'intention de déplacer le commandement militaire qui se trouve en Allemagne (Stuttgart) vers le Djibouti.
Sans l'ombre d'un doute, le choix américain devra répondre à des critères géostratégiques bien calculés. Autrement dit, il est si important pour les USA d'avoir une base arrière pour le Moyen-Orient au Djibouti et une seconde à l'ouest du continent, plus précisément, près des pays sahéliens et maghrébins qualifiés, de plus exposés à la menace et/ou à l'activité terroriste. Il y a quelques jours, un soi-disant groupe terroriste dit «Ansar El Islam au Sahara islamique», jusqu'ici inconnu, est sorti du néant pour brandir une menace contre les pays de la région. Timing bien étudié.
Cette menace, diffusée sur Internet, arrive à un point crucial des négociations entreprises par le Pentagone avec certains pays africains pour accueillir le commandement militaire US pour l'Afrique. Ne s'agit-il pas d'une nouvelle manoeuvre américaine destinée à exercer un forcing sur les pays de la région? Possible. D'autres interprétations évoquent l'ombre marocaine derrière cette nouvelle menace qui met, dans la cible, le Front Polisario. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle donne appelée «Ansar El Islam au Sahara islamique» ne tient aucunement la route et porte les indices d'une affaire montée de toutes pièces.
Les Américains, qui ont, depuis toujours, accordé un grand intérêt à cette région, ne vont certainement pas faire le ratage de ne pas prendre en compte cette nouvelle donne. Pour eux, le moindre épouvantail au Sahara, mirage ou réalité, est nuisible. C'est aussi une «raison crédible» pour mettre la région dans la géographie d'intervention américaine, au nom de la logique antiterroriste. D'où l'intérêt grandissant des USA de déplacer le commandement américain de Stuttgart vers un pays africain. En tout cas, ce sera là un haut risque pour la stabilité de la région. Car, bon gré, mal gré, la même politique US en Orient a conduit à un revers cinglant et des conséquences fâcheuses.
Le même scénario est à craindre si les Etats-Unis d'Amérique réussissent à négocier un «bon» positionnement en Afrique. L'éventuelle offre marocaine d'accueillir l'Africom sur son sol, qui fait possiblement courir les responsables de la CIA et du FBI, n'a rien d'«officiel» pour le moment. Il convient d'être prudent et d'attendre pour voir.


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